Les taxis nantais redoutaient la création de nouvelles licences trop nombreuses. Il n'en sera rien. En revanche, ils devront apprendre à travailler avec leurs collègues de l'agglo.
C'est signé depuis hier soir : treize nouvelles licences seront accordées. Mais surtout, les artisans nantais devront accepter leurs collègues des communes voisines sur leur territoire.
Une « révolution »
« C'est un dossier qui n'avait pas bougé depuis la guerre d'Algérie. Beaucoup pensaient qu'on ne parviendrait pas à un accord. Et bien, c'est fait ! » Gilles Nicolas, adjoint au maire en charge de la tranquillité et de la réglementation, était tout à sa joie hier soir. Après des mois de négociation, les taxis et la ville ont cosigné un projet d'accord. Philippe Bély, un représentant de la profession, reconnaissait que la concertation a été bonne. « La Ville a bien joué son rôle. Ce sera une vraie révolution ! » Depuis six mois ils planchaient avec un objectif commun : répondre aux critiques abondantes du public et des acteurs économiques qui déploraient la pénurie de taxis à Nantes.
La prise en charge unique
C'est la grande réforme. De tout temps, un taxi de Carquefou ne pouvait charger ses clients qu'à Carquefou. Point. Idem dans les autres communes. Avec ce nouvel accord, les taxis de 13 communes de l'agglomération (1) pourront charger n'importe où, à toute heure. « Potentiellement, nous passons donc de 135 artisans à Nantes à 206 !, vante Gilles Nicolas. L'offre de taxis sera plus forte sur toute l'aire urbaine. » « On vient juste de tester ce dispositif, aux heures de pointe, explique Philippe Bély.Ça répond effectivement à la demande. Mais on ne pensait pas le généraliser si vite. Il va falloir nous adapter et apprendre à travailler autrement. » Sous-entendu : « Avec les collègues des autres communes ».
Treize nouveaux taxis
Si les représentants des taxis ont adhéré à l'accord, c'est qu'il ne va pas dans le sens de l'audit réalisé au printemps. Des experts préconisaient la création de 80 nouvelles licences à Nantes. Au bout du compte, s'appuyant sur le bol d'air offert par la prise en charge unique, seules treize autorisations nouvelles seront accordées. « Ça ne vous paraît peut-être pas énorme mais c'est important ! », plaide Gilles Nicolas. Ces licences seront gratuites. Et pas la peine de se précipiter en mairie pour déposer une candidature : la liste d'attente, bloquée depuis des lustres, est déjà interminable. Philippe Bély est satisfait de ce chiffre. « Treize nouveaux collègues, ce n'est pas rien, mais c'est acceptable. Ça ne risque pas de déstabiliser la profession. Si on avait suivi les préconisations de l'audit, on allait dans le mur. »
Une charte à l'étude
Après avoir résolu l'épineuse question du manque de taxis, les parties ont convenu d'une autre avancée : la rédaction à venir d'une charte « de qualité de service ». Les artisans comme la Ville veulent améliorer le taux de satisfaction des clients (jugé un peu trop bas par l'audit). La ville rappelle « le devoir de courtoisie » et espère voir davantage de voitures tourner la nuit. Philippe Bély parle plus globalement« d'améliorer le service ». Gilles Nicolas assure qu'il y veillera. « Il y a une commission de discipline qui a été réactivée. Elle poursuivra son travail. » À bon entendeur...
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Cher confrère ! Tout d'abord merci d'avoir laissé un mail sur ma messagerie. Si dans certain département la création d'autorisation ne pose pas de problèmes dans d'autres c'est la guerre. Le monde ambulancier gagne du terrain en acquérant des autorisations gratuites tandis que d'autres artisans taxis sont obligés de les acheter parfois à des couts prohibitifs et non justifié. Il faudrait une harmonisation tarifaire en fonction des départements pour rendre plus accessible les autorisations à ceux qui n'ont pas trop de fonds pour pouvoir s'installer car tous le monde a le droit d'avoir du travail. Par exemple, dans mon cas, j'ai été artisan taxi pendant 3 ans et pour des raisons de mal entente avec les confrères du groupement je travail maintenant dans une sté d'ambulances à laquelle je loue mon autorisation et mon véhicule taxi. En parallèle de cela, j'ai fait une demande en mairie pour avoir une autre autorisation gratuite pour pouvoir reprendre une activité indépendante. Le maire a donné son accord, reste l'accord de la commission. En aucun cas, cette autorisation ne sera cédée aux sté d'ambulances, car c'est pour respecter la profession indépendante de taxis.
RépondreSupprimerVoila cher confrère mon point de vue, vous pouvez aller visiter mes différents blogs.
Sincères salutations
Olivier
Bonjour Olivier,
RépondreSupprimerMerci d'avoir partagé votre expérience sur le blog des News du Taxi.
Bien cordialement,
Frédéric