Les jours passent et Uber marque des points. Tant sur le terrain commercial que juridique, la start-up progresse. Hier, la justice française a une fois de plus refusé d'interdire l'application UberPop de l'américain qui s'attaque aux taxis. La justice aurait pu bloquer Uber, elle l'autorise à continuer son activité en attendant qu'un jour le Conseil constitutionnel ou d'autres tribunaux se prononcent sur le fond de la bataille juridique qui oppose Uber à ses adversaires.
Face à ce rouleau compresseur, taxis et pouvoirs publics placent le débat sur le terrain légal. Ce bras de fer devant les juges mérite d'être engagé, mais les adversaires d'Uber doivent aussi se remettre rapidement et profondément en cause, car ils ont en partie déjà perdu la bataille dans l'esprit des consommateurs. Face à un Uber qui séduit souvent plus par la simplicité et le côté pratique de ses offres que par ses prix, les taxis doivent changer de braquet. Les consommateurs veulent pouvoir payer systématiquement avec leur carte. Ils veulent des forfaits pour rejoindre les aéroports. Ils veulent des taxis reconnaissables de loin comme à New York ou Londres. Et ils veulent plus de taxis faciles à trouver grâce à des applications qui fonctionnent . C'est sur ce terrain commercial que les anti-Uber doivent agir maintenant, car leur victoire juridique face à un groupe qui ressemble à une armée d'ingénieurs épaulée d'avocats est loin d'être gagnée. La contre-attaque doit être rapide, car, sous ses airs de défenseur du pouvoir d'achat et de la liberté, Uber défend aussi en creux un modèle dans lequel, demain, nous serons tous des autoentrepreneurs versant des commissions à un groupe californien… En attendant qu'il puisse remplacer les chauffeurs par des voitures sans pilote. Uber attaque les monopoles d'aujourd'hui, mais pourrait bien devenir le monopole de demain.
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