Un tribunal allemand a confirmé mercredi l'interdiction sur tout le territoire du service de covoiturage payant UberPop, filiale du géant américain des VTC, Uber.
Même réclamation, même décision. Un tribunal allemand a interdit mercredi au service de voitures de transport avec chauffeur Uber d'exercer son activité de mise en relation de passagers et d'automobilistes dans le pays. Une décision similaire avait déjà été prise au mois d'août. La société a toutefois annoncé son intention de faire appel de la décision.
Concrètement, c'est l'application pour smartphones UberPop qui est visée par cette décision du tribunal régional de Francfort. Ce service met en relation des particuliers et des conducteurs non professionnels qui, moyennant finance, jouent les taxis.
Il est interdit à Uber de proposer ce service en Allemagne, tant que les automobilistes ne pourront pas produire d'autorisation officielle, a tranché le tribunal, qui avait été saisi par une centrale de taxis.
"Une défaite pour la société dans son intégralité"
La société américaine a toujours affirmé n'être qu'un intermédiaire entre chauffeurs et passagers, "mais le tribunal a jugé au contraire qu'Uber fait la promotion de ses services et fixe les prix", a commenté dans un communiqué l'un des avocats de la fédération de taxis plaignante.
Ce jugement n'est pas définitif et l'enseigne californienne a d'ores et déjà indiqué "partir du principe que nous ferons appel de la décision" de la Cour. "Nous regrettons la décision d'aujourd'hui", a souligné le porte-parole d'Uber en Allemagne, Fabien Nestmann, dans un communiqué. "C'est une défaite pour tous ceux qui souhaitent se voir offrir plus de possibilités pour leur mobilité personnelle", a-t-il ajouté. "Mais c'est aussi une défaite pour la société dans son intégralité" car les services de transport de type taxis resteront donc jusqu'à nouvel ordre "chers et donc pas abordables" pour certains.
Des perquisitions en France
Uber, service venu des Etats-Unis, qui a fait son entrée sur le marché allemand début 2013, a déjà été interdit dans plusieurs villes allemandes dont Berlin, par décision de justice. Fin août, le même tribunal de Francfort avait déjà décidé en référé d'interdire UberPop dans l'ensemble du pays, jugeant que, comme l'application internet qui permet d'y accéder est la même partout, sa décision a une portée nationale. Il coûterait 250.000 euros par infraction constatée à Uber de contrevenir à la décision.
Dans de nombreux pays où Uber est présent (42 sont référencés), les taxis se sont mobilisés, et de nombreux litiges sont en cours, en France ou encore en Espagne, tandis que les "cabs" londoniens sont également partis en campagne contre la start-up californienne. Lundi, des perquisitions ont par ailleurs visé lundi Uber France, dont son siège parisien, dans le cadre d'une enquête ouverte depuis fin novembre contre UberPop, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
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