Inscrit sur la plateforme UberPop permettant à tout un chacun de s'improviser chauffeur de taxi, un automobiliste de 29 ans a passé une partie de la nuit au commissariat central après avoir transporté trois personnes la semaine dernière, à Toulouse. Dans le plus grand flou sur sa légalité, la pratique controversée créée des tensions entre ces nouveaux chauffeurs et les taxis professionnels dénonçant une «concurrence déloyale.» Jeudi 5 mars vers 22 heures, un chauffeur Uber est interpellé par les policiers, rue de Metz. «Je transportais trois personnes ce soir-là, raconte ce chauffeur. Une voiture banalisée s'est portée à ma hauteur pour que je m'arrête. C'étaient des policiers. Ils m'ont demandé de leur remettre mes téléphones. J'ai expliqué que ce que je faisais était légal. Je suis monté dans une voiture de police et j'ai été conduit au commissariat.» Ce chauffeur, domicilié à Grenade-sur-Garonne, a été entendu librement par les officiers du quart nuit pour «exercice illégale de l'activité de chauffeur de taxi.» Selon les policiers, cet homme a eu une «attitude provocatrice lors de son interpellation», refusant notamment de donner les codes d'accès de ses téléphones.
Finalement, ce chauffeur a été relâché et ses téléphones portables restitués. L'affaire aurait pu s'arrêter là. Mais s'estimant victime de violence, cet auto-entrepreneur a déposé une plainte à la gendarmerie de Grenade, le 6 mars, pour dénoncer, selon lui, le comportement des fonctionnaires. Le médecin qui l'a examiné au CHU Purpan ne lui a notifié aucune incapacité totale de travail (ITT).
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