dimanche 15 janvier 2012

Sorties de boîtes / Le capitaine de soirée, c'est le taxi !



SOISSONS (Aisne) Seuls les chauffeurs de taxis organisés en groupement récupèrent les fêtards à la sortie de boîtes. Parfois à leurs risques et périls. Une boîte de nuit va tester un partenariat avec un chauffeur de taxi.

L'ALCOOL au volant était la deuxième cause d'accidents mortels dans l'Aisne en 2011.
Malheureusement, les initiatives covoiturage façon capitaine de soirée à la sortie des boîtes se sont raréfiées. Reste les taxis. Mais sont-ils prêts à récupérer les fêtards au beau milieu de la nuit ? C'est ce que nous leur avons demandé.
Du côté des indépendants, la réponse est plutôt non. « Au début de ma carrière, j'ai eu des demandes, explique Pascal Pilon, 15 ans de service au compteur. J'y allais et quand j'arrivais ils étaient souvent déjà partis ! » Il a constaté : « Quand les gens téléphonent, c'est toujours au dernier moment et travailler de jour comme de nuit, ce n'est pas possible. » Selon lui, « il faut que ce soit bien organisé et que tout le monde s'y retrouve. »

Evidemment, il est difficile de travailler la nuit si c'est pour quelques courses seulement. Soissons n'est pas une ville suffisamment grande.
Pourtant, le groupement Alliance taxis soissonnais (G7), qui rassemble une dizaine de chauffeurs, s'est organisé pour offrir un service de nuit, sept jours sur sept. « Les collègues font régulièrement les sorties de boîtes de nuit du secteur. Mais ils ont souvent des impayés et des personnes trop saoules, qui peuvent laisser les voitures en mauvais état, constate Christian Cibert, responsable du groupement. Les collègues arrivent souvent portes fermées. Nous avons le droit de refuser la clientèle en cas d'ivresse. »
Certains ont trouvé la parade contre les impayés. Ils se font régler la course aller et retour et reviennent ainsi chercher les clients à l'heure prévue.
Mais il ne faut se leurrer, quelques courses nocturnes, ce n'est pas très rémunérateur. Comme le fait remarquer Christian Cibert, c'est presque « du service public ». « Le groupement se sacrifie », estime-t-il.

Bracelet
Les responsables de boîtes de nuit prennent aussi leur part de responsabilité. C'est le cas de Jeoffrey Hallot, patron de la nouvelle discothèque le Madingo, à Villeneuve-Saint-Germain. « Nous allons signer un partenariat avec un chauffeur de taxi, explique-t-il. Le client paiera autour de 5 euros la course pour rentrer chez lui et nous prendrons en charge le reste. » Très impliqué dans la prévention routière, Jeoffrey Hallot a testé, à l'occasion du nouvel an, un système de bracelet qui a porté ses fruits. Celui qui le portait payait moins cher son entrée. En échange, il laissait ses clefs de voiture au vestiaire, lesquelles ne lui étaient rendues qu'après avoir soufflé dans l'éthylotest. « Ça a super bien marché », observe-t-il.
Isabelle BERNARD

1 commentaire:

  1. Cool blog! Merci de publier. En passant, j'adores beaucoup les photos. Ce fut un plaisir de de visiter taxi anjou et de lire ces informations.

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