SOISSONS (Aisne) Seuls les chauffeurs de taxis organisés en
groupement récupèrent les fêtards à la sortie de boîtes. Parfois à leurs
risques et périls. Une boîte de nuit va tester un partenariat avec un chauffeur
de taxi.
L'ALCOOL au volant était la deuxième cause d'accidents
mortels dans l'Aisne en 2011.
Malheureusement, les initiatives covoiturage façon capitaine
de soirée à la sortie des boîtes se sont raréfiées. Reste les taxis. Mais
sont-ils prêts à récupérer les fêtards au beau milieu de la nuit ? C'est ce que
nous leur avons demandé.
Du côté des indépendants, la réponse est plutôt non. « Au
début de ma carrière, j'ai eu des demandes, explique Pascal Pilon, 15 ans de
service au compteur. J'y allais et quand j'arrivais ils étaient souvent déjà
partis ! » Il a constaté : « Quand les gens téléphonent, c'est toujours au
dernier moment et travailler de jour comme de nuit, ce n'est pas possible. »
Selon lui, « il faut que ce soit bien organisé et que tout le monde s'y
retrouve. »
Evidemment, il est difficile de travailler la nuit si c'est
pour quelques courses seulement. Soissons n'est pas une ville suffisamment
grande.
Pourtant, le groupement Alliance taxis soissonnais (G7), qui
rassemble une dizaine de chauffeurs, s'est organisé pour offrir un service de nuit,
sept jours sur sept. « Les collègues font régulièrement les sorties de boîtes
de nuit du secteur. Mais ils ont souvent des impayés et des personnes trop
saoules, qui peuvent laisser les voitures en mauvais état, constate Christian
Cibert, responsable du groupement. Les collègues arrivent souvent portes
fermées. Nous avons le droit de refuser la clientèle en cas d'ivresse. »
Certains ont trouvé la parade contre les impayés. Ils se
font régler la course aller et retour et reviennent ainsi chercher les clients
à l'heure prévue.
Mais il ne faut se leurrer, quelques courses nocturnes, ce
n'est pas très rémunérateur. Comme le fait remarquer Christian Cibert, c'est
presque « du service public ». « Le groupement se sacrifie », estime-t-il.
Bracelet
Les responsables de boîtes de nuit prennent aussi leur part
de responsabilité. C'est le cas de Jeoffrey Hallot, patron de la nouvelle
discothèque le Madingo, à Villeneuve-Saint-Germain. « Nous allons signer un
partenariat avec un chauffeur de taxi, explique-t-il. Le client paiera autour
de 5 euros la course pour rentrer chez lui et nous prendrons en charge le
reste. » Très impliqué dans la prévention routière, Jeoffrey Hallot a testé, à
l'occasion du nouvel an, un système de bracelet qui a porté ses fruits. Celui
qui le portait payait moins cher son entrée. En échange, il laissait ses clefs
de voiture au vestiaire, lesquelles ne lui étaient rendues qu'après avoir
soufflé dans l'éthylotest. « Ça a super bien marché », observe-t-il.
Isabelle BERNARD
Source : http://goo.gl/LFCsl
Cool blog! Merci de publier. En passant, j'adores beaucoup les photos. Ce fut un plaisir de de visiter taxi anjou et de lire ces informations.
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