Le tribunal de commerce d'Avignon a prononcé mercredi la
liquidation de la société de transport de personnes à bas coûts Easy Take,
créée en 2010 et devenue depuis la bête noire des taxis du Vaucluse, a-t-on
appris auprès de la direction de l'entreprise.
La société avignonnaise avait été placée en redressement
judiciaire le 21 décembre pour une dette envers l'Urssaf de l'ordre "de
270.
000 euros", a-t-on précisé de même source.
La direction de la société, qui se dit victime "d'un
acharnement" des pouvoirs publics, avait anticipé la décision du tribunal
de commerce en créant en mai 2011 une nouvelle entité, la SARL Easy Take
Investment Group, qui doit prendre la suite de la SARL Easy Take (devenue entre
temps Laker) et ainsi assurer la poursuite de l'activité.
"Notre centre de réservation fonctionne et nos voitures
tournent", a affirmé mercredi à l'AFP la direction de l'entreprise.
Ce transporteur low cost, qui a lancé son activité en
janvier 2010 à Avignon, est depuis en guerre ouverte avec les chauffeurs de
taxi du Vaucluse qui dénoncent "une concurrence déloyale", un
non-respect des réglementations, et ont multiplié les procédures à son
encontre.
Ces derniers avaient obtenu en avril 2011 la condamnation
définitive de la société par la cour d'appel de Nîmes à 3.000 euros de
dommages-intérêts pour "concurrence déloyale".
Easy Take, qui a ouvert depuis deux franchises, le 1er
juillet à Montpellier et le 19 décembre à Nîmes, utilise deux types de licence
pour transporter des personnes.
La première dans le cadre de la loi de développement et de
modernisation des services touristiques qui, en 2009, a simplifié le régime des
voitures de tourisme avec chauffeur (VTC). La seconde dans le cadre de la Loi
dorientation des transports intérieurs (LOTI).
Dans une lettre ouverte diffusée lundi, Jean-Marc Sibade,
co-fondateur et directeur général de la société Easy Take, accusait le
gouvernement de céder à la pression du lobby des taxis en multipliant les
décrets défavorables au secteur des VTC.
Le transporteur low cost avait été contraint de changer de
véhicules en 2011 pour se conformer aux nouveaux décrets.
Une mesure en date du 27 décembre, qui prévoit une puissance
minimum pour les moteurs des VTC (88 kilowatts, soit 120 chevaux), devrait à
nouveau contraindre la société et ses filiales à changer ses voitures, affirme
la direction.
AFP
Source : http://goo.gl/RHHsX
AFP
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