Bien qu'ils exercent une profession à risque, les chauffeurs de taxi ne sont pas prêts de disparaître. La nuit, ils sont quelques irréductibles à raccompagner les fêtards, sains et saufs. Pierre-Louis Seguin, sur les routes depuis 28 ans, nous a ouvert les portes de son taxi.
Alors certes, la ville de Lille ne grouille pas de taxis comme à Londres ou New York. Le chauffeur de nuit n'est pas non plus une copie conforme de Robert de Niro, dans Taxi Driver. Mais une chose est sûre : les taxis de nuit entretiennent, autour d'eux, un certain mystère. Celui du dernier moteur allumé au coeur de la ville. Prêt à vous emmener, tambour battant, au travers d'une cité désertée par toute forme de vie. Pierre-Louis Seguin fait partie de ces hommes que le coucher du soleil ne freine pas. En 1983, il achète sa licence et s'engage aux côtés d'un de ses amis de longue date. « Avant, la plupart des chauffeurs étaient salariés, il y avait une sécurité financière. Aujourd'hui, nous sommes tous des artisans. Nous bénéficions seulement du réseau et de la clientèle de nos sociétés respectives », décrit-il.
Cette profession est jugée « à risques ». Le véhicule, confiné à souhait, peut représenter un danger pour les chauffeurs. « On ne connaît pas forcément le client. Il peut très bien être juge comme le plus dangereux des truands. » C'est notamment pour cette raison que les chauffeurs de taxi ne sont pas obligés de porter leur ceinture de sécurité afin d'éviter que des clients malveillants ne s'en servent pour les immobiliser. La clientèle de nuit est principalement composée de gens qui sortent entre amis. Les soirées trop arrosées font le beurre des taxis de nuit. Quoique, certains ayant abusé de boissons alcoolisées entraînent parfois des arrêts de travail. « Si, à 1h du matin, un client dégrade les sièges, on n'est plus en mesure d'accueillir d'autres personnes. Notre chiffre d'affaires en ressent les conséquences. Mais bon, ce sont les aléas du métier. » Bien entendu, la plupart des clients ne font pas de vagues. Certains réservent même parfois de bonnes surprises. « J'ai conduit beaucoup de gens de théâtre, des joueurs du LOSC... C'est toujours agréable d'avoir des gens qui ont un certain cachet dans son taxi. C'est un métier de rencontre avant tout
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