Le renouvellement de la familiale Volkswagen, berline et break, a déjà suscité de nombreux commentaires lors de sa présentation au Mondial de Paris 2010, souvent jugé comme un remodelage plus qu’une vraie refonte du modèle.Les prestations de la nouvelle Passat progressent t-elles vraiment, et le matraquage sur la technologie des différentes aides à la conduite ne cache t-il pas un manque de piment ?Ce premier essai, à bord du break SW 2.0 TDI 170 DSG6) nous a permis d’en avoir le cœur net.
La catégorie des familiales demeure très concurrentielle en Europe malgré son déclin au fils des ans, grignotée par les monospaces, les crossovers et quelques compactes de plus en plus grandes. Ce segment de marché compte encore une douzaine de marques généralistes en présence (et une poignée d’apprenties Premium comme Alfa, Saab et Volvo), dominé depuis des années par Volkswagen. La Passat de la génération précédente (la 6e depuis 1973, et au total 15 millions d’unités) restait largement en tête des ventes en Europe en 2009.
Les concepteurs de la nouvelle entendent bien conserver ce leadership, et comme ils l'annoncent plus haut de gamme que la sortante sous le slogan « plus souveraine, plus sure », ils aimeraient bien piquer quelques parts de marché aux familiales Premium, Audi A4, Bmw Serie 3, Infiniti G, Lexus IS et Mercedes Classe C.
Dévoilée la veille de l’ouverture du Mondial de Paris 2010, la nouvelle Passat sera commercialisée en France à des prix qui oscillent entre 24 000 et 39 000 € après la mi-novembre, simultanément en carrosseries berline et break. Pour ce premier essai, nous avons pris le break qui reprend chez nous l’appellation SW. Nous l’avons choisi en raison de sa plus grande facilité de chargement et de sa soute un peu plus vaste que la berline. Des qualités qui se payent au final pas excessivement cher, entre 1 200 et 1.450 € supplémentaires selon les versions.
Habitacle et coffre au top ?
La Passat de 7e génération garde exactement le gabarit de l’ancienne (longueur de 4,77 m, largeur de 1, 82 m et hauteur de 1 474 mm en berline, 1 519 mm pour le break).
La silhouette reste très proche, seules les extrémités semblent vraiment différentes. Volkswagen parle d’ailleurs de restylage complet de la partie avant, et non d’une carrosserie nouvelle. Sur de multiples autres points, on peut aussi se demander s’il ne s’agit pas d’une bonne remise à niveau, plutôt que d’un vrai changement de génération. Mais qu’importe, le client ne cherche sans doute pas le changement pour le changement, si la « nouvelle » reste une référence dans la plupart des domaines, sans faire exploser l’addition, ce qui est le cas (à défaut de faire profiter le client d’une baisse des prix que permettraient en toute logique les économies réalisées par une refonte parcellaire). Bref, la Passat adopte un nouveau nez, clairement inspiré de la Phaeton 2010, de quoi souligner son positionnement statutaire, mais certainement pas de quoi épater le badaud. De toute façon, Volkswagen vise une clientèle très classique, et les amateurs de belles courbes sont instamment priés d’aller voir du coté de la Passat CC dont le renouvellement ne devrait pas intervenir avant fin 2012.
Passons sur le profil qui semble rester identique, à l’arrière qui gagne en élégance, principalement modifiée au niveau des feux.
L'habitacle ne gagne apparemment quasiment rien en espace disponible par rapport à la sixième génération. Pas trop grave, eu égard au gabarit presque raisonnable de l’auto, les cotes intérieures restent honorables en comparaison des autres familiales de constructeurs généralistes, et mieux encore face aux spécialisés « Premium ».
La console centrale légèrement modifiée, le tableau de bord qui ressemble à l’ancien avec des emprunts à la CC offrent une bonne ergonomie, avec en particulier un bouton de frein à main électrique mieux placé. Intéressant éclairage d’ambiance, en option.
Les sièges de notre voiture d’essai étaient parfaitement dessinés, assurant un maintien et un soutien –toujours ferme- excellents. A noter le siège climatisé (optionnel disponible sur certains marchés) de la nouvelle Passat doté d’une fonction massage, d’un chauffage et d’une fonctionnalité empruntée à la Passat CC : la ventilation active. L’air frais pompé à travers la couche de mousse et le revêtement du siège conducteur et passager peut se régler selon trois niveaux.
Quant au revêtement de sièges proposés, il s'étend du tissu aux selleries cuir ou à une combinaison cuir et Alcantara. Outre ces matériaux plus ou moins nobles, l'habitacle offre toujours une finition à la qualité irréprochable et une présentation flatteuse (au moins en niveau d’équipement supérieur Carat).
Le coffre à bagages est un autre point fort de la Passat SW. Le hayon à verrouillage électrique permet d'accéder à un coffre spacieux aux parois planes, profond de 1,13 m. Sa capacité est proche de la Mazda 6 Fastwagon ou de la Ford Mondeo SW, au dessus de la Citroën C5 Tourer et Opel Insignia Sports Tourer : un break à la fois « lifestyle » et volumique. En configuration standard, le volume du coffre à bagages est de 603 litres (une quarantaine de mieux que la berline et équivalent à l’ancien break), pour culminer à 1 731 litres (y compris les 90 l du logement de la roue de secours) une fois rabattus les dossiers des sièges arrière et en chargeant jusqu’au ciel de pavillon (hauteur intérieure : 0,83 m ; largeur entre les passages de roue : 1,0 m ; largeur maximale : 1,3 m ; profondeur maxi de 1,96 m). Une aire de chargement modulable à l’aide de deux glissières, traverse et sangle avec potelets coulissants (377 €). Le nouveau déverrouillage à distance du dossier de banquette arrière concourt au caractère fonctionnel du break. Le levier placé dans les habillages gauche et droit du coffre permet de déverrouiller facilement les deux partie du dossier rabattable asymétriquement ²/3 ¹/3, avant de les basculer manuellement. Le nouveau couvre-bagages s’avère bien pratique également, s’éclipsant à moitié par une simple tapette, et entièrement en renouvelant l’opération. Ici, pas de système Easy Open, grâce auquel un simple mouvement du pied à l’arrière du véhicule suffit pour ouvrir le capot de la malle sur la version berline, une des attractions les plus prisées du stand VW au dernier Mondial. La SW peut adopter un correcteur d’assiette Nivomat (833 €), option recommandable pour ceux qui profiteront des 652 à 689 kg (selon motorisation) de charge utile (598 à 645 kg pour la berline).
Avec le crochet d'attelage amovible lui aussi disponible en option, la Passat peut tracter jusqu'à 2,2 tonnes avec le 2.0 TDi (remorque freinée, pente de 8 %). De bonnes valeurs dans la catégorie.
Source, vidéo et la suite de l'essai
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