mardi 21 septembre 2010

Le taxi électrique devrait débarquer en 2011



Transports Une flotte de 200 véhicules est en train d'être mise sur pied par une petite société

Les écolos pourront bientôt emprunter des taxis sans mauvaise conscience. Dès mars 2011, des taxis électriques devraient voir le jour à Paris. Le projet, rendu public le week-end dernier lors des journées du vélo et des mobilités électriques, est porté par une petite société, la Société du taxi parisien (STEP), créé par d'anciens banquiers, Frédéric Louvard et Mathieu Gardies.

De nombreux obstacles
« L'objectif, expliquent-ils, est de proposer à terme une flotte homogène de 200 véhicules ». Il leur faut pour cela racheter les licences – le sésame pour avoir l'autorisation d'exercer le métier – des chauffeurs qui partent à la retraite, entre 600 et 800 chaque année. Mais s'ils bénéficient du soutien enthousiaste de la Mairie de Paris (lire encadré), les obstacles sont nombreux. A commencer par le manque d'autonomie des véhicules. « Une voiture électrique peut, aujourd'hui, parcourir environ 150 km sans recharge, explique Frédéric Louvard. Or, un taxi parisien parcourt environ 200 km par jour en moyenne. » Et les points de recharge rapide de batteries sont inexistantes en région parisienne. La STEP va donc devoir déployer sa propre infrastructure. Un coût énorme – qui vient s'ajouter aux prix prohibitifs des automobiles électriques – que les entrepreneurs ne pourront pas répercuter sur les tarifs, fixés par la réglementation.
« Nous nous rattraperons sur la productivité, veut croire Mathieu Gardies. Nous ne travaillerons qu'avec des salariés qui, une fois leur service terminé, transmetteront le véhicule à un collègue. Les taxis indépendants, 95 % des taxis parisiens, ramènent leur véhicule à leur domicile. »
L'argument vert sera-t-il suffisant pour convaincre les clients ? « Nous nous distinguerons aussi par nos services avec des voitures bien entretenues, et un accueil de qualité. » Le syndicat de défense des chauffeurs de taxis parisiens menace, lui, de poursuivre la STEP au tribunal administratif pour non-respect de la convention collective sur les horaires pratiqués. L'ambiance des prochains mois promet d'être électrique.

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