Le chauffeur de taxi laissé pour mort par ses agresseurs

Deux hommes, âgés de 20 ans et 22 ans, ont été mis en examen hier à Versailles avant d’être écroués. La justice leur reproche d’avoir, avec la complicité d’une jeune femme de 19 ans, battu et laissé pourmort le 11 décembre dernier un chauffeur de taxi à Toussus-le-Noble. Il risque de rester handicapé à vie après cette agression gratuite.

Ce soir d’hiver vers 18 heures, le taxi prend en charge deux hommes et une femme, avenue des Champs-Elysées à Paris. Ces clients lui demandent de les conduire à Toussus-le-Noble. Ils lui donnent des indications et, vers 19 heures, ils font stopper la voiture dans un coin isolé. Les jeunes gens ordonnent au chauffeur de leur remettre sa recette. « Mais ils n’ont pas trouvé d’argent, précise une source proche de l’affaire. Le conducteur a tenté de se défendre. Mais les deux hommes ont littéralement bourré de coups de pied cet homme, âgé d’environ 45 ans, avant de le laisser pour mort. »
Stéphane et Franck ordonnent à Myriamde prendre le volant de la voiture pour prendre la fuite. Mais la jeune fille s’embourbe et le trio doit se résoudre à abandonner le véhicule. Un peu plus tard, la victime est découverte et conduite à l’hôpital. Le chauffeur de taxi souffre de multiples fractures du crâne, un oeil a été touché. Sept mois après les faits, il n’a pas récupéré. Il risque de souffrir de séquelles neurologiques permanentes et n’a pas pu reprendre le travail.
Les gendarmes de la brigade de recherches de Rambouillet, chargée de l’enquête, exploitent la piste laissée par les téléphones portables des agresseurs. Le 1er juin à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), ils interpellent Myriam, 19 ans. La jeune femme passe aux aveux avant d’être mise en examen et écrouée à Versailles. Dimanche, Stéphane, 22 ans, est interpellé dans un foyer à Courbevoie(Hauts-de-Seine)et le troisième suspect, Franck,20ans,au domicile des amère à Limay. Stéphane pourrait être l’instigateur de l’agression. Il est désigné par les deux autres. Il avoue mais minimise sa participation. Franck passe aux aveux complets. Ce grand jeune homme souligne qu’il ne voit plus les deux autres et qu’avant l’arrivée des gendarmes il avait complément chassé cet événement de sa mémoire. Ces deux hommes étaient quasiment inconnus de la justice avant cette affaire. Ils risquent de comparaître devant la cour d’assises pour violence volontaire ayant entraîné une infirmité permanente.

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