mardi 10 août 2010

Les taxis parisiens jugés trop grossiers

Antipathiques, les chauffeurs de taxis parisiens? C’est ce que tend à prouver un sondage qui vient d’être publié. Selon cette , la capitale mondiale du tourisme — — se classe à la dixième et… dernière place des villes possédant les meilleurs taxis (à égalité avec Francfort). Pour la troisième année consécutive, les « black cabs » de Londres arrivent en , malgré leurs tarifs prohibitifs.


Le reproche principal adressé aux chauffeurs parisiens est leur grossièreté : ils sont considérés par 12% des personnes interrogées comme les moins sympathiques du monde, ex aequo avec leurs confrères new-yorkais. Un constat partagé par les touristes, mais aussi les Parisiens eux-mêmes.
Christian Delomel, président de la Chambre syndicale des artisans taxis (Csat), relativise cette mauvaise image : « Il y a une minorité de chauffeurs mal aimables, ce qui rejaillit sur toute la profession. La plupart sont tout à fait corrects. » Pierre, un homme d’affaires de 42 ans qui attend un taxi devant la gare du Nord, confirme. « Je prends le taxi souvent. C’est un peu la loterie. Je peux tomber sur un chauffeur très sympa, ou alors sur un excité qui passe son temps à insulter les autres conducteurs ou à hurler dans son téléphone. »
Un peu plus loin, John et Pam s’apprêtent à rentrer chez eux, à Londres, après une semaine de vacances dans la capitale. Ils ont emprunté trois fois le taxi et n’en gardent pas un si mauvais souvenir. « Les conducteurs étaient plutôt sympas, et puis c’est beaucoup moins cher qu’à Londres. En revanche, aucun ne parle anglais… »

Dix à vingt chauffeurs par semaine devant le conseil de discipline

Pour améliorer la situation, Christian Delomel préconise la mise en place d’un examen d’entrée « plus sélectif, pour ne pas laisser passer certains candidats qui n’ont pas leur place dans le métier. Nous demandons également une épreuve d’anglais obligatoire. » La Csat met en avant une spécificité parisienne : les fameux boers, une brigade de police chargée de surveiller l’activité des taxis. Ils garantissent la qualité du service dans la capitale, « et chaque semaine, ils conduisent dix à vingt chauffeurs devant le conseil de discipline de la profession », souligne Christian Delomel. Les professionnels mettent enfin un dernier élément à la décharge des taxis parisiens : « A Londres, il y a un péage urbain. Les voitures roulent, alors qu’ici les conducteurs passent des heures dans les bouchons. Je trouve qu’ils tiennent finalement bien le coup. » Hassan, 41 ans, dont douze passés au volant d’un taxi, ne dit pas autre chose. « Je reste onze heures par jour dans le stress de la circulation. Alors des fois, c’est dur de garder le sourire. »
* Sondage du site Internet Hôtels.com réalisé auprès de 1900 voyageurs à travers le monde en mai 2010

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