mardi 19 avril 2011

Les chauffeurs de taxi lillois dénoncent les maraudes irrégulières de leurs voisins



Vaste opération de contrôle hier après-midi, devant la gare Lille-Europe. Durant deux heures, sous l'oeil des journalistes cordialement invités par la préfecture, une dizaine d'agents de police et de la DREAL (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) ont procédé au contrôledes véhicules de transports terrestres. Un contrôle très bien accueilli par les chauffeursde taxi lillois qui dénoncentles irrégularités commisespar leurs petits voisins métropolitains.
PAR CÉCILE DEBACHY
metro@lavoixdunord.fr PHOTOS PHILIPPE PAUCHET
Le chauffeur de taxi lillois serait-il une espèce à part ? Si la plupart des conducteurs pestent à la simple vision d'un képi sur le bord de la route, hier, la dizaine de policiers présents semblent avoir été accueillis très favorablement par les chauffeurs de taxi stationnés devant la gare Lille-Europe. « On devrait même en voir plus souvent », ose lancer Mohammed, un de ces conducteurs, approuvé quelques mètres plus loin par un collègue. La chose peut sembler inhabituelle. Pas pour ces professionnels.
Car si aucune infraction n'a été relevée hier, cela n'explique pas totalement la raison de ce contentement. « On veut pouvoir travailler tranquillement, sans avoir les autres qui nous piquent notre boulot ! », lance un chauffeur visiblement en colère. Les « autres », ce sont ses homologues de Roubaix, Tourcoing, Mouvaux et même Carvin qui, malgré les interdictions, n'hésitent pas à « marauder illégalement », comme on dit dans le jargon, dans les rues de Lille.
Outre la réglementation liée à la profession, chaque chauffeur de taxi se doit en effet de respecter un périmètre donné ou sa commune de rattachement. « Par exemple, les chauffeurs de Roubaix ont le droit de circuler à Tourcoing, Mouvaux, mais n'ont pas le droit de venir à Lille », souligne Patrick, un autre conducteur. D'autant que Lille, avec ses 180 taxis, compte déjà cinq communes qui lui sont rattachées : Lomme, Lambersart, Saint-André, Loos et Villeneuve-d'Ascq. Des chauffeurs dont la zone couvre également l'aéroport de Lesquin. « On voit beaucoup de taxis roubaisiens par exemple attendre alors qu'ils n'ont pas le permis de stationnement pour la ville. » En cause, la clientèle lilloise ou de passage, plus nombreuse que dans certaines communes, qui, selon certains « se retrouvent même délaissées par leurs chauffeurs ».
D'où ces contrôles qui tendent, d'après les conducteurs, à se multiplier, mêmes s'ils restent insuffisants. « Seulement deux depuis le début d'année », pour Mohammed, « taxi » depuis treize ans. L'infraction est encore difficile à constater « car le taxi peut seulement déposer un client, explique Isabelle, gardien de la paix. Il faut savoir pourquoi il circule sur Lille. C'est difficile à constater.
 » La solution ? Le flagrant délit ou, le plus souvent, la dénonciation comme l'encouragent très clairement certains chauffeurs. « On se connaît tous, alors on n'hésite pas à relever sa plaque et prévenir la police », explique sans état d'âme Mohammed. D'autant qu'une licence peut coûter très chère. « Jusqu'à 200 000 E, selon les villes, précise Isabelle. On voit parfois des gens s'endetter sur vingt ou vingt-cinq ans. Alors, on les comprend. »

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1 commentaire:

  1. Les taxis Lillois ne maitrisent absolument pas la réglementation de leur propre profession,comme peuvent ils oser dire q'un taxi d'une autre commune n'a pas le droit de déposé a Lille,cela veut dire q'un taxi Lillois ne peut rester qu'a Lille et n'a pas le droit d'aller ailleurs!!!!

    L'intercommunalité sera bientot mise en place a Lille et cela réglera ce problème

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