Presque deux-cents taxis lorrains ont manifesté hier matin. Partis du parc des expositions à Metz, ils ont rallié la préfecture pour porter leurs doléances et dénoncer une concurrence qu’ils jugent déloyale.
Lire aussi
Transporteur à bas coût dans le Sud-Est
Lire aussi
Transporteur à bas coût dans le Sud-Est
Près de deux cents taxis ont convergé, hier matin, au parc des expositions de Metz-Métropole.
Avec une seule et même course en vue : la préfecture de Région où ces chauffeurs venus de Moselle, Meuse et Meurthe-et-Moselle sont allés porter leurs nombreuses revendications.
Alertant au passage l’opinion publique, à grand renfort de klaxons et en roulant au pas entraînant plusieurs bouchons. Avec un petit arrêt remarqué sur la place de la République, au centre ville de Metz juste avant de prendre la direction de la préfecture.
Parmi les problèmes soumis au préfet, celui des transporteurs exerçant sans licence.
Pour se mettre à leur compte, les artisans-taxis doivent suivre plusieurs mois de formation, passer un examen et acheter leur véhicule. Mais surtout, pour exercer, ils sont obligés de racheter la licence à un collègue qui part en retraite. Un véritable investissement qui coûte environ 150 000€ à Metz, 100 000€ à Nancy et 90 000€ dans la vallée de l’Orne.
« Le prix est fonction du site », explique Dominique Sechi, président du groupement des taxis de Metz. Le GIE – Groupement d’intérêts économique – compte 113 artisans à Metz. C’est presque le nombre de taxis exerçant sur la zone : 115 exactement.
Sur toute l’agglomération messine, ils sont environ 160. Contre 130 à Nancy et 25 à Thionville.
La profession trouve cela bien assez : « Bien sûr que l’on peut nous dire qu’il y a de l’attente à la gare pour avoir un taxi, mais c’est deux fois trois quarts d’heure dans la journée ! Le reste du temps, ce sont les chauffeurs qui attendent… », observe Dominique Sechi.
Les professionnels ont donc vu d’un très mauvais œil arriver sur leurs terres des outsiders: « Ce sont des gens qui font du transport de personnes sans passer par la licence de taxi. Il s’agit d’auto-entrepreneurs ou de voiture de tourisme avec chauffeurs ».
« Alors que nous, nous avons entre 60 et 70 % de charges ! », rappelle Dominique Sechi. Barbara Berche, qui exerce à Metz, souligne qu’elle a dû s’équiper récemment d’un autre compteur et changer son tableau lumineux sur le toit. « Ces nouveaux équipements coûtent quand même 2000€! », rappelle Jean-Claude Potier, délégué départemental de la Fédération nationale des artisans taxis.
« Et puis il y a le gazoil : on nous a supprimé la détaxe », ajoute-t-il. « La profession est excédée par les charges. On travaille 70 heures par semaine, voilà où l’on en est ! »
Source
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire