mercredi 23 mars 2011

Enquête sur un réseau de fraudes chez les taxis: huit chauffeurs en garde à vue à Marseille

MARSEILLE (AP) — Huit chauffeurs de taxi sont en garde à vue depuis lundi à Marseille dans le cadre d'une enquête sur une série de fraudes, menée sur commission rogatoire de la juge d'instruction Karine Molco, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Ils avaient été interpellés lundi matin à leurs domiciles respectifs. La garde à vue des huit mis en cause a été prolongée lundi soir. Ils devaient être déférés au juge lundi soir ou mardi matin.
Une cinquantaine de policiers de la brigade du travail dissimulé de la Sûreté départementale de Marseille ont multiplié ces dernières semaines les surveillances et les filatures, afin de mettre au jour les pratiques très controversées des chauffeurs de taxi de la gare Saint-Charles, en plein centre-ville de Marseille.
Les investigations menées ont permis de révéler un système de fraudes au compteur, de courses truquées, de faux bons de transport, de surfacturations, mais aussi de fraude fiscale et de fausses déclarations aux organismes sociaux.
L'information judiciaire est ouverte notamment pour "abus de confiance". Le parquet de Marseille avait décidé d'ouvrir une enquête en octobre dernier après une série de plaintes émanant de clients. D'autres contrôles menés par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) de Marseille avaient déjà mis au jour en 2010 les pratiques peu orthodoxes des taxis de la gare.
"Plusieurs dizaines de clients ont été victimes de ces méthodes radicales", précise-t-on de source proche de l'enquête. Le maire PS du secteur, Patrick Mennucci, avait lui-même écrit au procureur de la République Jacques Dallest pour s'indigner d'''une situation qui porte gravement atteinte à l'image de marque de la ville de Marseille".
Charles Gilardenghi, président de l'Intersyndicale des taxis des Bouches-du-Rhône, n'a pas exclu "une série de sanctions en cas de passage devant le conseil de discipline, voire de radiations", si l'enquête policière confirmait les faits reprochés. AP

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