mercredi 23 mars 2011

Les taxis low-cost bientôt à l'arrêt

La compagnie à bas coûts Easy Take, qui transporte des personnes dans Avignon et dans ses environs, a été radiée selon Le Parisien. Elle a déjà confirmé lundi soir avoir perdu une de ses deux licences.


Le guerre des taxis avignonnais touche-t-elle à sa fin ? Selon Le Parisien - Aujourd'hui en France paru ce mardi la compagnie à bas coûts Easy Take a été radiée par la commission d'immatriculation d'Atout France, l'agence de tourisme nationale. Depuis janvier 2010, les vingt véhicules de la société transportent des clients dans Avignon et ses environs, uniquement sur réservation. Pour faire baisser les prix, la compagnie utilise des espaces publicitaires sur les voitures et sur des écrans à l'intérieur. Résultat: des courses parfois deux fois moins chères que celles facturées par les taxis de la ville, ce qui a suscité la grogne des artisans taxis d'Avignon.
Début mars, près de 900 chauffeurs ont ainsi organisé une opération escargot dans le centre-ville d'Avignon pour dénoncer la «concurrence déloyale» d'Easy Take. Les syndicats de taxi accusent la nouvelle compagnie de ne pas respecter la loi en pratiquant la maraude, ce que dément Easy Take. Dans un contexte par ailleurs difficile, la compagnie low-cost serait responsable, selon eux, d'une diminution de 30% de leur activité.
D'après Le Parisien- Aujourd'hui en France, la commission d'immatriculation s'est appuyée sur quatre PV dressés par la police d'Avignon pour retirer la licence de «voitures de tourisme avec chauffeur» à Easy Take. Les Kangoo de la société n'aurait ni le confort ni la signalétique de cette catégorie de véhicules et exercerait en réalité le métier de taxi.La décision devrait être appliquée dès sa parution au Journal officiel. Easy Take indique, de son côté, n'avoir «reçu aucun document officiel» et «ne pas savoir ce qui [lui] est reproché».

Une des deux licences déjà perdue

Déjà, lundi soir, Easy Take a confirmé avoir perdu sa licence de «voitures de tourisme avec chauffeurs» mais indiquait conserver une autre de «transport routier de voyageurs», qui lui permet de transporter au moins deux personnes. Cette activité représente, selon la société, 97% de son chiffre d'affaires. «On va donc s'appuyer sur notre seconde licence et peut-être ne pas transporter de personnes seules pendant une petite période», a déclaré à l'AFP Elsa Rotureau, porte-parole de la société.
La perte de la seconde licence pourrait, cette fois, sonner le glas des ambitions d'Easy Take qui indiquait avoir investi un million d'euros pour se lancer. La Cour d'appel de Nîmes doit par ailleurs rendre sa décision le 19 avril . Le syndicat des artisans taxis du Vaucluse lui a demandé de prononcer la cessation d'activité ou l'interdiction d'exercice d'Easy Take.



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