mardi 18 janvier 2011

Privés de sorties au CHU, les taxis lésés en colère


CONTEXTE Pour le retour à domicile des patients, les ambulanciers ont désormais la primeur Depuis septembre dernier,   les taxis agréés par l'assurance-maladie, conventionnés et habilités à réaliser des transports sanitaires assis, ne sont plus sur les tablettes de l'hôpital de Nîmes. Désormais, pour le retour à domicile des patients après l'hospitalisation, la primeur est donnée par le CHU aux sociétés d'ambulances. Pour nombre de taxis, ceux qui se sont en tout cas spécialisés dans le transport médical, ce changement de la donne représente un manque à gagner très significatif.

  « Du jour au lendemain, on a été exclu ! », pestent de concert trois taxis agréés par la CPAM et dont l'activité, presque exclusivement médicale, a pris un sérieux coup dans l'aile. Thierry Gay (basé à Gajan), Majid Mohcini (Nîmes) et Gérard Marinho (Vergèze) affirment qu'ils ont perdu 40 à 60 % de chiffre d'affaires. Selon eux, pas loin d'une cinquantaine d'artisans taxis, établis dans les villages surtout, sont plus ou moins touchés.

En moyenne, chaque jour, quinze taxis ou VSL (ambulance) sont commandés pour assurer des sorties de patients du CHU ; ce qui n'est pas un marché anecdotique. Avant septembre, chaque service de l'hôpital devait organiser le retour à domicile des patients en se référant à des listings de taxis et d'ambulances. Depuis la signature de la convention passée entre le CHU et le Sagu (Service ambulancier gardois pour l'urgence), les voilà exclus de ce 'tour de rôle' : car le Sagu fait automatiquement venir une ambulance. Seule consolation, le patient peut, mais s'il en exprime lui-même le désir, désigner un taxi pour le ramener chez lui ; ce qui revient à ne laisser que quelques miettes des sorties aux taxis.

Lesquels, par-delà leur propre perte d'activité, estiment que le patient lui aussi est lésé par le nouveau système.   « Nous, on montait dans le service pour aller chercher le patient. Maintenant, c'est à lui de descendre, avec l'aide du personnel hospitalier ou non, jusqu'à une salle où il attend d'être pris en charge. » 
Richard BOUDES rboudes@midilibre.com 
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