dimanche 9 mai 2010

Aéroport de Roissy: les taxis parisiens gardent le monopole

Les taxis parisiens garderont le monopole de la desserte de l'aéroport de Roissy-, ainsi que l'a décidé jeudi après-midi l' dans le cadre du projet de loi Grenelle 2.

La plupart des députés, à gauche comme à droite, ont suivi l'avis du , qui a voulu défaire une disposition introduite dans le texte du Grenelle 2.

Selon cette disposition, adoptée en février en commission contre l'avis du rapporteur UMP et du gouvernement, il était prévu la suppression du monopole des taxis parisiens sur l'aéroport de Roissy.

La nouvelle avait fait l'effet d'une bombe auprès des taxis de banlieue. Marc Ghis, le président de la FNTI Ile-de-France, syndicat des taxis indépendant, qui mène un combat contre ce monopole depuis plus de quatre ans, estime pour autant que rien n'est joué et annonce qu'il mettra tout en oeuvre pour faire tomber «cette exclusivité». «Bien joué pour les taxis parisiens qui gagnent une première manche, lâche t-il un brin caustique. Mais le jeu doit également se faire sur le plan judiciaire : nous avons saisi le tribunal administratif de Pontoise et nous attendons son jugement dans les semaines à venir... Et si ce n'est pas suffisant, nous irons jusque devant la cour européenne...»

Selon le représentant syndical, un accord aurait été signé notamment entre la ville de Paris et Aéroports de Paris (ADP), il y a une trentaine d'année. «Il est obsolète et surtout d'une injustice flagrante puisqu' il porte essentiellement sur la tarification et pas sur un monople, souligne encore Marc Ghis. Selon la législation en cours, un taxi de Roissy aurait le droit de «chalander» sur sa commune de rattachement mais pas celui de charger à l'aéroport de Roissy ! C'est un comble. Et cela, alors qu'il n'y a presque plus de boulot ne banlieue, ça ne va pas !» Et d'ajouter : «Cette nouvelle décision qui n'est le fait que de trois députés.... me met effectivement en colère... mais nous sommes prêts à nous battre jusqu'au bout.»

Des élus très partagés

Le député UMP du Val-d'Oise Yanick Paternotte, qui avait défendu cette suppression, a de nouveau fait valoir qu'il convenait d'ouvrir à l'ensemble des taxis franciliens la possibilité de prendre en charge la clientèle de Roissy.

Le ministre des Transports, Dominique Bussereau, a répondu que la fin du monopole concentrerait encore plus de taxis sur l'aéroport de Roissy où ils sont déjà «en surabondance» sans pour autant apporter de bénéfice à la clientèle. Il a proposé la création d'un groupe de travail sur la question des taxis franciliens.

Annick Lepetit, pour le PS, a souligné que la suppression du monopole pénaliserait fortement les taxis et particulièrement les artisans qui ont souvent dû s'endetter afin d'acquérir leur licence. Elle a aussi déclaré qu'il y avait «urgence à prendre des décisions sur la question des taxis franciliens, vu le nombre de taxis clandestins» mais que si une réflexion sur les taxis à l'échelle métropolitaine est nécessaire, elle devait avoir lieu dans le cadre d'une concertation.

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