dimanche 15 janvier 2012

Le lobby des taxis va-t-il avoir la peau de la concurrence "low cost" ?


Dans une lettre ouverte adressée aux médias, la société de transport à bas coûts Easy Take, actuellement en redressement judiciaire, accuse le gouvernement de céder au lobby des taxis en multipliant les décrets défavorables au secteur des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC).

"Dans le but de conserver leur monopole, les fédérations et syndicats de
taxis influencent le gouvernement qui est amené à modifier le code du tourisme régulièrement, quatre fois en 24 mois, et in fine à "tuer" tout un nouveau secteur d'activité représentant 2.401 sociétés et employant à ce jour plus de 10.000 personnes", dénonce Jean-Marc Sibade, co-fondateur et directeur généralde la société Easy Take. Il pointe quatre décrets pris en 2011, "uniquement dus à la pression des syndicats de taxis envers le secteur du transport par VTC". L'un d'eux, en date du 27 décembre, prévoit notamment une puissance minimum pour les moteurs des VTC, fixée par arrêté le même jour à 88 kilowatts soit 120 chevaux. "En quoi le confort du voyageur peut-il être amélioré par le simple fait d'avoir un véhicule plus puissant ?", interroge M. Sibade, qui y voit aussi une contradiction avec les préconisations du Grenelle de l'Environnement en matière de pollution automobile. Easy Take, qui a lancé son activité en janvier 2010 à Avignon, est depuis en guerre ouverte avec les chauffeurs de taxi du Vaucluse qui dénoncent "une concurrence déloyale" et ont multiplié les procédures à son encontre.
mardi 10 janvier 2012 (10h55)

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