lundi 26 décembre 2011

Le gouvernement vient au secours des taxis


ECONOMIE - Ils devaient se doter d'équipements spéciaux onéreux d'ici la fin de l'année. La mesure est repoussée...

C’est un décret publié ce vendredi au Journal officiel passé presque inaperçu. Les chauffeurs de taxi avaient jusqu’au 31 décembre pour installer des équipements spéciaux améliorant, d’une part, leur visibilité (dispositif lumineux vert/rouge sur le toit pour indiquer si le taxi est disponible ou non) et permettant, d’autre part, l’édition automatisée d’une facturette destinée au client (détail des composantes du prix de la course). Ces engagements étaient le fruit d’un accord signé, en mai 2008, entre le ministère de l’Intérieur et les principales organisations professionnelles des taxis, relatif à l’évolution de leur profession. Mais le Premier ministre leur a retiré l’épine du pied.

 «Ces professionnels pouvant, finalement, difficilement respecter ce délai, le présent décret abroge la date butoir du 31 décembre 2011 et instaure un dispositif transitoire plus conforme à la logique économique des entreprises de ce secteur. Il prévoit ainsi que les exploitants de taxis devront se doter de ces nouveaux équipements spéciaux au plus tard à l’occasion de tout changement de véhicule intervenant à compter du 1er janvier 2012», précise le décret.

Déception chez les associations d’usagers

Une décision que regrette Simone Bigorgne, la présidente de l’Association des usagers des transports -Fnaut Ile-de-France. Elle explique avoir reçu de nombreuses remarques d’usagers sur la difficulté de savoir ou non si un taxi est disponible: «A Paris, pour les non-initiés, ce n’est pas évident. L’amélioration de la signalétique, c’est du gagnant-gagnant: l’usager voit mieux le taxi et ce dernier se fait mieux voir.»

Jean-Claude Richard, de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi (Fnat), estime qu’environ un tiers des taxis en France se seraient dotés d’équipements pour faciliter leur visibilité. Mais il dénonce le coût prohibitif d’un tel changement. Une nouvelle signalétique coûterait environ 2.500 euros au moment où leur revenu diminue, alors qu’au moment de la négociation avec le ministère, le prix avancé était inférieur à 1.000 euros. Entre-temps, déplore-t-il, les fabricants auraient fait grimper les prix à mesure qu’approchait la date butoir du 31 décembre. Jean-Claude Richard espère qu’avec ce report, les prix pourront se dégonfler.

 Mathieu Bruckmüller

1 commentaire:

  1. Le titre est faux le gouvernement actuel tue notre metier depuis 4 ans et nous empeche de circuler librement en europe (a cause de lumineux rouge intedit dans plusieurs pays européens frontaliers)

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