Même dans les plus grandes villes, dénicher un taxi peut tenir du parcours du combattant. Lancé en Israël, le service Get Taxi veut simplifier ce parcours pour l’usager et optimiser dans la foulée les déplacements des chauffeurs indépendants. Un service de mise en relation qui fait des émules partout dans le monde.
Une box reliée à un serveur central
Les concepts les plus simples s’avèrent souvent les plus populaires. Avec celui de Get Taxi, l’usager détenteur d’un smartphone télécharge gratuitement une application permettant d’accéder à une carte géolocalisée, laquelle affiche en temps réel les taxis en service les plus proches. Un simple clic suffit alors à commander son taxi, permettant d’éviter d’en faire venir un de l’autre bout de la ville et payer des frais d’approche élevés. De leur côté, les chauffeurs ayant souscrit au service sont dotés d’un « boîtier dédié équipé d’un GPS et d’un GPRS », précise Nimrod May, responsable marketing de Get Taxi. L’atout principal pour les chauffeurs ainsi dotés est le coût imbattable du nouveau service. Cent euros par mois (environ 3 euros par jour) en moyenne alors qu’il peut atteindre 4 000 euros annuels environ pour l’adhésion à une centrale de réservation. La balance pèse clairement en faveur de Get Taxi : « les chauffeurs trouvent que le coût du service est ridiculement bas et ils apprécient d’être en relation directe avec les clients ». Les conducteurs, qui ne signent d’ailleurs pas de contrat d’exclusivité avec Get Taxi, restent libres de conserver ou abandonner le service à tout moment et peuvent en parallèle continuer à travailler avec une centrale de réservation. Autre avantage pour le chauffeur : le fait de disposer du numéro du client évite toute mauvaise surprise lors de la prise en charge et du paiement : dès que le taxi a accepté de prendre la course, il localise son passager en temps réel et peut ainsi savoir s’il est monté dans un autre véhicule.
15 000 utilisateurs répertoriés
Le service a officiellement été lancé le 2 avril 2010, dans les villes israéliennes de Tel Aviv et Ramat Gan, puis en août à Londres. Après un an d’existence, la petite entreprise compte plus de 70 salariés et plus de 15 000 utilisateurs dans les villes israéliennes. L’ambition ? Moscou et Paris début 2012, puis Rome, Berlin et Madrid. Pour stimuler le téléchargement de son application, l’entreprise promet aux utilisateurs un programme de fidélité leur permettant de gagner des courses gratuites et envisage une pénétration de 30 % du marché dans chaque ville où le service sera déployé. L’entreprise israélienne devra faire face à des concurrents dans le monde entier, même s’ils disposent d’une force de frappe plus réduite. Mais tous draguent déjà les grandes entreprises, hôtels et restaurants qui sollicitent chaque jour un grand nombre de taxis pour leurs clients ou salariés. Avec 600 000 chauffeurs de taxis en Europe, ce marché suscite bien des vocations.
Les autres services de mise en relation en France et dans le monde
G1Taxi, a été lancé en France en mai dernier sur le principe d’une application à télécharger pour l’usager et le chauffeur, ainsi que d’un site Internet. « On se sert de la géolocalisation pour visualiser instantanément les taxis », explique Jean-Christophe Mallat, fondateur de G1Taxi. Pas d’outil supplémentaire à acheter ou louer pour le chauffeur qui doit se servir de son propre smartphone : « l’idée de base est de sortir de ce modèle de base d’abonnement qu’on connaît depuis 40 ans en France ». G1Taxi se rétribue de son côté à la commission auprès des chauffeurs, de 2 à 5 euros en fonction des destinations : « s’il n’obtient pas de course, le chauffeur ne paie rien ». Une approche similaire, voire concurrente, aux centrales de réservation. L’entreprise créée il y a deux ans et demi, qui revendique aujourd’hui 500 taxis adhérents, a déployé son service à Paris, Marseille et Lyon et a pour objectif de s’étendre dans les principales métropoles françaises.
TB Cast, qui vise une pénétration de 20 % du marché parisien à l’horizon 2015 a lancé son application Taxicommande en septembre à Paris. Les chauffeurs sont équipés d’un écran tactile intégrant une application propriétaire et doivent débourser 99 euros par mois après deux mois d’essai gratuit (149 euros en 2012).
En Allemagne, Mytaxi a lancé une application similaire à G1Taxi en mars 2010 où tout passe par smartphones interposés entre chauffeurs et passagers. L’offre est proposée dans treize villes allemandes. Le service semble plus efficace qu’en France : la carte des taxis berlinois inscrits affiche par exemple un plus grand nombre de taxis en mouvement que chez G1Taxi. La mise en relation via le site web n’est pourtant pas encore active à la date où nous publions. La société travaille sur ce point et sur la possibilité de payer directement sa course par mobile.
En Angleterre, c’est Hailocab qui vise ce marché, avec une application utilisable à la fois par les clients et les chauffeurs. Hailocab permet le paiement des courses par mobile et se rémunère avec une commission de 10 % sur chaque course passant par le service.
Source : http://goo.gl/twrxW
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