vendredi 11 novembre 2011

La nuit, les taxis et leurs clients jouent au chat et à la souris


Pour les couche-tard qui ne veulent pas transformer leurs permis de conduire en permis « Bonux », les taxis, à Toulouse comme ailleurs, restent le meilleur moyen de rallier son domicile en toute tranquillité. Mais voilà, la nuit, quand tous les chats sont gris, il n'est pas toujours facile de trouver le précieux carrosse, notamment aux abords de la place Wilson.

La faute à qui ? Aux clients eux-mêmes ! Coupables de ne pas se comporter au mieux, une fois la soirée bien avancée. Laurent, seize mois de licence au compteur, confirme : « J'ai fait un petit peu de nuit, au début, mais j'ai vite arrêté. La clientèle n'a rien à voir avec le jour. Il y a ceux qui travaillent et ceux qui sortent. Ce sont parfois les mêmes, mais une fois tombés la cravate et l'attaché-case, les choses changent. Les gens sont imbibés, agressifs et posent souvent des problèmes ».

De quoi justifier la méfiance des chauffeurs de taxi. « Autour de Wilson, c'est risqué, renchérit Michel, dix ans de métier. Il y a souvent des attroupements et une faune un peu spéciale dans l'ombre du jardin. Ce qui fait qu'on préfère prendre en charge les clients du côté de Jeanne-d'Arc. C'est plus sécurisé ».

Mais les mauvaises surprises se comptent surtout au moment de payer. « Moi je commence à 5 heures du matin, et nous ne sommes que trois ou quatre voitures. Il y a toujours des cas difficiles, explique Gérard Gélis, le président du syndicat de la Haute-Garonne. Il y a de plus en plus de gens qui, arrivés à leur destination, s'enfuient en courant et partent sans payer. Ou ceux qui expliquent qu'ils n'ont pas d'argent. Il faudrait se battre tout le temps. On n'est pas là pour ça ».

Certains chauffeurs ont imaginé la parade : ils demandent à leurs passagers de régler la course au départ. Quitte à leur rendre la monnaie à l'arrivée. Prendre le numéro de portable du client un peu aviné est aussi une solution. Pas toujours facile à expliquer…

Quand le taxi est clandestin…
Crise oblige, un autre phénomène se dessine à Toulouse : celui des taxis clandestins. Des particuliers qui proposent leur service avec leur propre véhicule souvent pour des trajets vers la banlieue. À prix censés être cassés. « Ils tournent autour de la place Wilson en repérant les groupes ou se garent un peu plus loin et viennent les démarcher à pied avant de les embarquer », raconte Laurent. Un manque à gagner pour les « officiels ». À Toulouse, la prise en charge est de 1,80 € et le tarif eurokilométrique est 30 % plus cher la nuit.

Source : http://goo.gl/dlMhp

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