mardi 8 mars 2011

Le monopole des taxis à rude épreuve

Ça chauffe sous le capot des taxis. Et si ce n’est pas encore la guerre, cela pourrait y ressembler très vite! Il y avait les compagnies aériennes low-cost, il y a maintenant les taxis à bas prix. Avec un tarif unique de jour comme de nuit, et des prix deux à trois fois moins chers, une société de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) concurrence sérieusement depuis un an les taxis d’Avignon.

Jusqu’à présent limitée à cette région, cette société envisage d’aller bientôt à Nîmes, Montpellier, mais aussi et surtout en Ile-de-France. Une sévère menace contre le monopole des taxis parisiens qui crient à la concurrence déloyale.
Menace sur la visite de Sarkozy
Souvent critiqués, à tort ou à raison, pour leur mauvaise humeur et leur protectionnisme — en 2008, le rapport Attali, resté lettre morte, préconisait notamment la mise en circulation de 600 voitures supplémentaires à Paris — les taxis parisiens vont donc avoir une bonne raison de s’énerver. Car en fait de taxis low-cost, ces véhicules n’ont pas du tout le statut de taxi et pas les mêmes contraintes. Autant d’arguments qu’ont déjà fait valoir les professionnels du sud de la France devant les tribunaux.
Mais la colère n’est pas loin de s’étendre, comme le laisse entendre le président de la Fédération nationale des artisans taxis (Fnat), Jean-Claude Richard. D’autant plus que les quatre roues ont d’autres raisons de craindre pour leur emploi : la concurrence des motos-taxis les inquiète également. Sans parler de l’offensive des limousines et autres navettes privées.
Certes, une loi de 2009 contraint les sociétés qui font rouler des taxis non traditionnels à ne travailler que sur réservation. Mais, bien qu’elle ne soit mise en œuvre que le 1er avril, la Fnat craint que cette réforme soit insuffisante et en appelle à l’Elysée pour une réglementation plus drastique. Avec un ultimatum fixé à… aujourd’hui, lundi! Sinon, les taxis menacent de perturber la venue de Nicolas Sarkozy, demain dans le Morbihan. Le même jour, se tiendra, à Paris, un grand débat sur l’avenir de la profession…

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