mardi 9 novembre 2010

Transport médical: Les taxis veulent sauver leur peau




La colère gronde chez les taxis indépendants. En jeu : leur avenir dans le transport médical.
Le projet, qualifié de « scélérat » ou de « non-sens », alimente toutes les conversations : dès le 1 er janvier 2011, les taxis indépendants conventionnés — ils sont quelque 260 dans le Haut-Rhin, plus de 50 000 en France entière — pourraient perdre le transport médical (post-hospitalier, soins interactifs et répétitifs type dialyse, chimiothérapie…) au profit des seuls (gros) ambulanciers.
Disparition du libre choix
Plus précisément, explique Didier Forster, vice-président du Syndicat départemental des taxis indépendants du Haut-Rhin (SDTI 68), « la gestion de ces transports sera régie par un centre d’appel régional sur la base d’appels d’offres dont on peut déjà prévoir qu’ils profiteront aux seules grosses sociétés d’ambulances ». D’où cette question posée par le syndicat des taxis du Bas-Rhin : « Où sont les véritables gains de la Sécurité sociale quand celle-ci va devenir dépendante de plateformes privées qu’elle ne maîtrisera plus ? »
Deux conséquences immédiates à ce projet : la disparition du libre choix du transporteur pour les consommateurs et, pour les taxis indépendants conventionnés, une perte moyenne de 70 % de leur chiffre d’affaires. « Une vraie mise à mort de la profession », s’indigne Claude Papirer, le président du SDTI 68, qui déplore le fait que les taxis indépendants n’aient pas été consultés, encore moins associés à l’élaboration du projet du ministère de la Santé. Alors même qu’ils concluaient courant 2008, avec la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), une nouvelle convention fixant les règles de transport de malades et les tarifs. « On nous a même imposé d’investir dans des logiciels de télétransmission pour alléger la gestion comptable de la CPAM », résume Cédric Dresel (Syndicat départemental des taxis de Haute-Alsace).
Pour lui, « rien ne justifie l’exclusion des taxis de la chaîne de soins, car ils effectuent un service de qualité reconnu en ayant pu modérer le coût de leurs prestations ». Ce qui, selon Didier Forster, pourrait ne pas être la première préoccupation des ambulanciers, dont la Chambre nationale a d’ores et déjà fait savoir qu’elle demanderait une révision de la tarification à la hausse. Concrètement, les taxis pourront continuer à conduire les malades à l’hôpital, mais les ambulanciers privés se chargeront du rapatriement au domicile, au nom de « la rénovation du modèle économique pour le transport sanitaire terrestre » voulue par le ministère de la Santé et des Sports, et objet d’un rapport rédigé par Didier Eyssartier, conseiller général des établissements de santé.
Opération escargot
Deux éléments d’appréciation : les taxis représentent au pire 3 % du budget de la Sécu ; moins de 8 % des Français ont emprunté en 2009 les transports remboursés par l’Assurance maladie (ambulances, véhicules sanitaires légers, taxis). Bref, les taxis indépendants ne comprennent plus trop ce qui leur arrive.
Après leurs collègues d’autres régions de France — et notamment de Lorraine et de Franche-Comté —, les professionnels du Haut-Rhin vont se mobiliser dès demain en partant en cortège de la gare de Mulhouse à 8 h 30, pour ensuite gagner la sous-préfecture avant de terminer par la préfecture du Haut-Rhin à Colmar. 200 voitures sont attendues pour cette opération escargot. Ceux du Bas-Rhin attendraient, paraît-il, la prochaine séance du Parlement européen pour se manifester… Principale revendication, l’ouverture d’une concertation entre l’Agence régionale de santé et la profession…

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1 commentaire:

  1. bonjour a tous,
    "UNE PIERRE DEUX COUPS", la façon la plus simple de récupérer les licences taxis a moindre couts c'est de leurs supprimer les transports médicaux, pour qu'ensuite un GROS investisseur comme VEOLIA par exemple, les récupèrent; et en même temps monopoliser le secteur des transports médicaux (avec les ambulances), de la même manière, sur coups d'État, avec des décrets pour favoriser,protéger et engraisser la famille et les copains.Tout est facile quand on est au gouvernement!
    Si nous laissons faire comme le restent des concitoyens Français dans les autres secteurs d'activités, d'ici peu nous pourrons mendier notre petit salaires pour les mêmes efforts.
    Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'ils sont derrière, rappelez vous (ATALI...)

    Mince,La France NOUS appartient!
    A bonne entendeur...

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