mardi 10 août 2010

Nimes. Examen Laeticia conteste son échec au permis de taxi

Laetitia Jouve, 25 ans, de Générac, a dépensé 2 600 € pour effectuer, à la chambre de métiers, la formation qui prépare à l'examen du certificat de capacité professionnelle de conducteur de taxi, organisé par la préfecture. Une formation qu'elle a suivie car la société Sayah transports & taxi, basée à Saint-Gilles, a promis de l'embaucher pour faire taxi à Générac, la mairie de cette commune ayant délivré à la société de Kamel Sayah, âgé de 28 ans, une autorisation de stationnement, communément appelée "licence de taxi". A l'issue des deux mois de stage, la jeune femme passe l'examen, en novembre 2009. Elle obtient 16/20 à la théorie mais 7/20 aux épreuves pratiques, note éliminatoire, inférieure à 8/20, ce qui l'empêche d'avoir son certificat, l'épreuve étant jugée sur 40. Un coup dur pour la jeune femme, qui était demandeur d'emploi. Et un échec qui l'étonne car elle a le sentiment de ne pas avoir commis assez d'erreurs pour hériter d'une note éliminatoire. Elle prend alors connaissance de ses notes qui figurent dans un document très précis récapitulant ses performances sur la base de 43 critères classés par rubriques : respect du code de la route, itinéraire, conduite (manière de freiner, d'accélérer...), confort (conduite saccadée, lente, inconfortable...), comportement (émotivité, sens commercial, tenue...) et "attributs" (utilisation de l'horokilométrique...). Et elle tombe de haut car le document est rempli de manière surprenante : elle a notamment 2 sur 3 pour son « comportement » (alors qu'aucune insuffisance n'est cochée) et hérite d'un 1 sur 4 dans « itinéraire », pour « allongement de parcours ». Un allongement qu'elle conteste, photos et constat d'huissier à l'appui : elle a préféré, pour d'évidentes raisons de sécurité, prendre un rond-point tout proche au lieu de couper une avenue dangereuse, et ça lui est très lourdement reproché. Laeticia a d'abord effectué un recours gracieux à la préfecture, sans résultat, avant de saisir le tribunal administratif, qui s'est déclaré incompétent en avril 2010. Son affaire est en appel au tribunal administratif de Marseille. « A la préfecture, on m'a fortement déconseillé de protester », déplore Laeticia, qui a écrit au président de la République pour l'appeler à l'aide et tenter d'obtenir, en vain, un simple rendez-vous avec le préfet. Pour Malik Sayah qui devait l'embaucher, « la préfecture réduit volontairement la délivrance des capacités pour éviter qu'il y ait trop de taxis. Il y a beaucoup de choses anormales. On m'a dit, à moi aussi, de renoncer à toute action. En réalité, on ne demande qu'une chose : pouvoir travailler normalement ». De son côté, la préfecture se garde de tout commentaire, cette affaire étant devant la justice administrative. Si ce n'est de conseiller à Laeticia de se représenter à l'examen (il y en a un par an) qui aura lieu fin 2010.

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2 commentaires:

  1. Et depuis cette affaire a t elle été gagnée?

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  2. Bonsoir,

    Serait - il possible de connaitre le résultat de cette affaire?. En effet ça m'intéresse car c'est un métier que j'envisage de faire si tout se passe bien à l'examen. Ayant la partie nationale il me manque à présent les uv3 et uv4. Pour le 3 ça devrait être bon, mais c'est la conduite qui m'inquiète le plus.

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