mardi 10 août 2010

Les taxis parisiens sont les moins accueillants du monde


Le paradoxe a de quoi étonner. La ville la plus touristique au monde semble avoir les taxis les moins accueillants. En effet, les chauffeurs de taxi de la capitale arrivent bon dernier, très loin derrière Londres, dans un sondage sur la qualité des taxis réalisé par Hotels.com auprès de voyageurs du monde entier. « Si les taxis restent propres et que les trajets se passent bien, plus que jamais l’amabilité des chauffeurs manque au rendez-vous », renchérit l’étude.

Et pourtant, les chauffeurs de taxi, qu’ils soient en ville ou dans les aéroports, sont souvent révélateurs de l’hospitalité du pays. « Les taxis sont les premiers à accueillir les touristes à la sortie des aéroports, et à travers eux c’est l’image de Paris que les touristes perçoivent », estime Claude Vallet, président de la Fédération nationale des taxis. « Et, comme partout, il y a des bons chauffeurs et des mauvais chauffeurs », nuance-t-il. A en croire ce sondage, ces derniers semblent, en tout cas pour la France, peser lourd dans la balance, ou dans le compteur plus précisément.

Interrogés par nos soins, sur les Champs-Elysées les touristes font preuve d’un peu plus de retenue. Amabilité des chauffeurs, propreté des taxis, qualité de conduite ou encore connaissance de la région, une revue d’effectif non exhaustive qui confirme partiellement ce classement. Pour Gavin, arrivé hier de Singapour, les taxis parisiens n’ont rien à envier à leurs voisins du monde, à une exception près. « Il faut reconnaître que les taxis britanniques font toujours preuve d’une étonnante courtoisie », remarque-t-il. Kang attend, lui, un taxi depuis plusieurs minutes et appréhende déjà la façon dont il indiquera sa destination : « Ici, les chauffeurs parlent rarement anglais et je rencontre parfois des difficultés pour me faire comprendre. »

Le savoir-vivre des chauffeurs de taxi parisiens ne semble pas émouvoir plus que cela leurs usagers. En raison du prix, ils sont par contre nombreux à préférer le bitume au confort d’un véhicule. « Je préfère marcher, cela me coûte moins cher et en plus j’ai l’impression d’aller plus vite », témoigne Alessio, un touriste italien. D’autres, à l’image de Philip, de sa femme et de leurs quatre enfants, venus de Los Angeles, ont préféré opter pour la location : « Trouver un taxi pour six personnes, c’est souvent très compliqué à Paris ! »

Certains nuisent à la profession

Pour autant, Claude Vallet partage en partie le verdict des voyageurs interrogés à travers ce sondage. « Il faudrait à mon avis revoir les critères de l’examen d’entrée, au moins pour les taxis parisiens », juge-t-il. D’après lui, certains clients finissent par ne plus prendre de taxi en raison du comportement incorrect de certains chauffeurs peu scrupuleux. « Ils sont une minorité mais ils nuisent à la profession. Que cela soit au niveau de la propreté du véhicule ou de celle du chauffeur lui-même ! »

Il existe pourtant une brigade de contrôle des taxis parisiens, chargée de traquer les comportements déviants. On les appelle les « Boers ». Contrôler près de 20.000 taxis n’est pas une mince affaire, Claude Vallet le reconnaît mais, selon lui, la réglementation mériterait d’être revue. En particulier, la tenue vestimentaire de certains conducteurs ou encore la propreté des véhicules qui donne parfois l’impression qu’une personne y vit en permanence. « La police des taxis est sévère sur certains aspects mais pas assez sur le comportement des chauffeurs parisiens. »

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