samedi 5 juin 2010

Un concurrent veut racheter le taxi d'Elisabeth


RAPPEL : Midi Libre relatait hier l'histoire de cette femme dont l'entreprise de taxi est menacée de dépôt de bilan Loin d'émouvoir, son histoire a provoqué une petite levée de bouclier chez ses collègues de la profession. Élisabeth Laurent, divorcée et mère de deux fillettes, racontait hier dans ces mêmes colonnes, ses tribulations de taxi woman, interdite de conventionnement sécurité sociale. « Elle était bien au courant de la loi, quand elle s'est lancée », affirme une de ses consoeurs du secteur. Installée à son compte depuis un an, Élisabeth doit en effet attendre encore douze mois avant d'être habilitée à se faire rembourser les bons de transports. Or, les fins de mois de cette chômeuse en fin de droit sont de plus en plus difficiles. Elle a donc écrit au président de la République, pour demander une dérogation. « Hors de question !, s'insurge l'interlocutrice précitée. M me Laurent n'a qu'à s'en prendre au maire qui lui a délivré une licence gratuite, sans étude préalable de marché ». Depuis sa mairie de Carsan, Brigitte Vandemeulebrouke, la première magistrate, s'en défend : « Avant de délivrer l'autorisation, nous avons demandé l'avis d'un professionnel qui exerce déjà en tant que taxi sur Carsan. La personne nous a dit qu'elle ne voyait pas d'inconvénient à une seconde installation ». Le maire de Carsan estime par ailleurs qu'il y a bel et bien de la place pour deux taxis sur sa commune. Message reçu cinq sur cinq par le Spiripontain Stéphane André, cogérant d'Allô Taxi. L'entreprise bénéficie évidemment du conventionnement sécurité sociale. Stéphane André se dit surpris pour Élisabeth : « Elle a quand même bénéficié de l'aide à l'achat du véhicule, des exonérations de charges et des droits aux Assedic ». Il se propose néanmoins de racheter la licence de Carsan et d'embaucher la jeune femme, et de la rémunérer à hauteur de 1 200 à 1 500€ nets par mois. Réponse cinglante de l'intéressée : « Il est marrant ce monsieur ! » La jeune femme oppose une fin de non recevoir à son concurrent, et entend poursuivre son combat. Mais le patron d'Allô Taxi ne désarme pas. Il a passé un coup de fil au maire de Carsan. L'édile a prudemment répondu que « c'est à M me Laurent de décider ». Mais l'élue a aussi prévenu : « Ça m'ennuierait de faire marche arrière. L'attribution de cette licence a fait l'objet d'une délibération votée en conseil municipal. On ne peut pas tout changer du jour au lendemain ». Voilà qui devrait rassurer la taxi-woman de Carsan. En attendant que sa situation trouve une issue plus conforme à son projet personnel.

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1 commentaire:

  1. je suis taxi women depuis 6 ans, c est de notoriete public que cette corporation installee.... voit rouge a chaque nouvel artisan.j ai essuyé leurs fourdres durant 4 annees!et agressee (dans le sens noble du terme)lol. J ai dû m imposer, surtout en tant que Femme, quel nom porte a l entrave au travail et à la mysoginie?et, comme Leaticia, j ai eu un echec au passage conduite!rire! totalisant 7 permis, tenue irreprochable, habitude du taximetre( j ai le permis taxi paca)eh bin, note: 5/20, recalée! Courage MME Laurent

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