samedi 5 juin 2010

Marseille : des transports sanitaires coûteux

Entre tour de vis budgétaire et rationalisation des dépenses, l'Assurance maladie cherche à faire des économies. Hier, la caisse primaire des Bouches-du-Rhône a ainsi lancé une campagne de sensibilisation à un meilleur usage des transports de malades. "Les transports sanitaires ont représenté une dépense de plus de 117 millions d'euros dans le département en 2009, c'est deux fois plus qu'il y a dix ans et cela représente une augmentation de 7% par rapport à 2008", a expliqué le directeur général de la caisse primaire centrale des BdR, Gérard Bertuccelli. Dans le décompte des dépenses, il apparaît, en 2009, que 60,8% des transports ont été réalisés en ambulance quand la moyenne nationale avoisine 43%. À titre d'exemple, un trajet en véhicule sanitaire léger (VSL) ou en taxi conventionné sur une distance de 10km dans Marseille revient à 18€, 72€ en ambulance. Cette dernière étant réservée à des patients réclamant un transport en position allongée ou demi-assise, avec surveillance par une personne qualifiée ou nécessitant un brancardage. Dans tous les autres cas, un malade peut recourir à un VSL, un taxi ou se faire rembourser les transports en commun ou percevoir des indemnités kilométriques pour l'usage de son véhicule personnel. Mais c'est le médecin qui décide du mode de transport adapté à l'état de santé de son patient. Y a-t-il un peu de laxisme sur les prescriptions ? L'Assurance maladie se garde bien de stigmatiser qui que soit mais rappelle que les dépenses de santé sont dans le département 30% supérieures à la moyenne nationale. Elle exhorte plutôt à des comportements responsables et invite les patients à prendre en compte les majorations de nuit et à décaler leur horaire de rendez-vous chez le médecin, quand cela est possible. Ainsi, entre 20h et 8h du matin, pour un même mode de transport sanitaire, le coût augmente de 50 à 75%. Or, 39% des transports à tarif majoré sont effectués entre 7h et 8h et dans la majorité des cas pour des trajets inférieurs à 10km. Quant aux entreprises de transports sanitaires, une trentaine sur les 262 dans le département a signé une charte de bonne pratique pour favoriser le partage d'un même véhicule sanitaire léger par deux ou trois patients. Des économies attendues que Gérard Bertuccelli espère réaliser par "ces mesures simples, avec le respect de la réglementation sans affecter la qualité de la prise en charge des patients".

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