dimanche 28 mars 2010

Les clients vont payer plus cher pour aller à Orly

« Ceux qui vont souffrir de la fermeture, ce sont les clients. » Avec son accent du soleil, celui que l’on surnomme Kiwi parmi les chauffeurs de taxi parisiens, ou encore Essuie-glace, « parce que je fais sans arrêt des allers-retours entre et l’aéroport d’Orly », prédit des mois difficiles pour les clients. « Ils vont payer 5 à 7 € en plus pour aller à Orly.

Il n’y a pas de mystère. Soit on prend le trajet le plus direct, mais ça signifie des bouchons, plus d’une heure de trajet. Soit, on évite le trafic en prenant un chemin plus long. Et là, le compteur tourne. » Avec ses dix-sept années passées à user le bitume francilien entre et l’aéroport d’Orly, l’homme a ses « astuces » pour contourner les difficultés. « C’est ce qui fait la différence entre les bons et les mauvais chauffeurs de taxi, s’amuse Kiwi entre deux gorgées de soda. Pour venir de Paris sans prendre l’A 6b, il suffit de remonter la N 305 à travers Vitry, récupérer la N 7 à Thiais, et voilà, le tour est joué, vous êtes à Orly. » Pour éviter de se faire « piéger », Kiwi envisage aussi de rester davantage à la « mine ». « C’est comme ça qu’on appelle Paris, le travail y est plus dur. On attend la fin des heures de pointe avant de repartir à Orly. » Même s’il prend cette nouvelle contrainte avec philosophie, ils sont de plus en plus nombreux parmi « les forçats de la route » à s’agacer de tous ces travaux. « En trente-trois ans au volant de mon taxi, je n’ai jamais vu ça, assure Hamafi, surnommé Orly. Paris est un chantier permanent. Et en banlieue, entre les tunnels de Fresnes, de Thiais, les portions de périphérique régulièrement fermées, c’est devenu insupportable. On tue le métier. » « C’est simple, coupe Kiwi, actuellement, en Ile-de-France, on circule moins bien la nuit que le jour… »

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