jeudi 11 février 2010

Quand Google provoque Apple sur la tablette

La guerre entre Google et Apple ne faiblit pas, loin de là. Alors que la firme à la pomme a fait les gros titres à travers le monde, le 27 janvier, avec son iPad (ici, en images , la tablette qui devrait être disponible à la fin du premier trimestre), et que, chez nous, Orange continue discrètement d'enrichir sa Tabbee maison, Google travaille lui-même en ce moment sur sa tablette, officiellement pour mettre en avant son système d'exploitation Chrome OS. Le lancement est beaucoup plus stratégique qu'il n'en a l'air.

Les deux sociétés, qui étaient encore alliées il y a moins d'un an (Eric Schmidt, numéro un de Google, siégeait alors au conseil d'administration de la firme à la pomme, avant que Steve Jobs ne le prie de quitter les lieux, car Google venait concurrencer Apple " sur son coeur de métier "), se regardent désormais en chiens de faïence. Dernière illustration de cette animosité : le coup de sang de Jobs devant des employés, selon Wired, à propos de Google et de la sortie de son smartphone, le Nexus One , programmé pour " tuer l'iPhone ". Et voilà maintenant que Google, qui ne montrait aucun intérêt jusqu'ici pour les tablettes, veut investir son secteur... C'est d'ailleurs un employé maison, Glen Murphy , qui a vendu la mèche. Le timing est choisi pour titiller Apple qui vient d'annoncer son iPad. Mais, surtout, les caractéristiques du prototype dévoilé par Murphy semblent avoir été taillées sur mesure pour enquiquiner la firme à la pomme.

Sur la tablette Google, on décèle d'abord un côté très pro (là où l'iPad Apple mettait l'accent sur le divertissement, avec de nouvelles possibilités de lecture, de regarder un film, ou encore de jouer à des jeux vidéo ). Ensuite, le concept qu'arbore le moteur de recherche est capable d'assurer plusieurs fonctions en même temps (envoyer des mails, agrandir un document : une fonction "multitâche" qui, aujourd'hui, manque cruellement à l'iPad... ). Bref, même si cette vidéo signée Google n'est, certes, pas très sexy, elle appuie là où ça fait mal, c'est-à-dire là où Apple montre, aujourd'hui, quelques signes de faiblesse. La réponse de Jobs promet d'être à la hauteur de la provocation.



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