jeudi 11 février 2010

Le taxi gagne, le préfet perd

Les habitants de Trévières et de Grandcamp-Maisy devraient pouvoir disposer d'un service de taxi.

« Je suis chauffeur de taxi à Port-en-Bessin. Je demandais une autorisation de stationnement de taxi à Trévières et une à Grandcamp-Maisy. La commission préfectorale l'a refusée. J'ai saisi le tribunal administratif qui m'a donné raison », explique Didier Cosset. A la clé, il y a« la création de deux emplois et la mise en service de deux voitures ».

Retour en arrière : la demande de créer ces deux nouvelles places est examinée par la commission des taxis en décembre... 2008. Celle-ci considère que les habitants de Trévières et de Grandcamp ont une offre« suffisante », « sans plus de précision », relève le tribunal administratif de Caen.

Le préfet s'appuie sur les conclusions de la commission et fait remarquer que « quinze taxis desservent le Bessin ». Il refuse donc l'autorisation à Didier Cosset. Celui-ci saisit alors le tribunal.

Car le préfet s'est trompé dans les distances : le taxi le plus proche de Trévières est bien au Molay-Littry, certes, mais il ne se trouve pas « à 7 km »comme l'indique le préfet mais « à 9,5 km ». Les autres taxis les plus proches se trouvent à 15 km minimum. La même distance de 9,5 km sépare les habitants de Grandcamp-Maisy de la station de taxis d'Isigny-sur-Mer.

« Eu égard à l'imprécision de la détermination du secteur pris en compte [...] et aux indications erronées concernant les distances », le tribunal de Caen considère que« le préfet s'est fondé sur des données inexactes pour apprécier les besoins de la population et refuser les autorisations demandées ». Le 2 février, il a donc annulé la décision du préfet.

Le préfet a deux mois pour faire appel de cette décision.

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