Au lendemain d'un arrêt total du trafic à l'aéroport international d'Athènes, les taxis prennent la suite ! 30 000 propriétaires de ces véhicules, dont la moitié circule à Athènes, réalise une grève « d'avertissement » de 24 heures afin de protester contre les plans de réforme fiscale du gouvernement qui a entrepris une chasse à la fraude.
"Les annonces du ministre des Finances sur le système fiscal nous créent une série de nouveaux problèmes et rendent notre métier plus difficile, même impossible", a souligné dans un communiqué le syndicat des chauffeurs de taxis d'Athènes (SATA). Le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, a indiqué mardi, en présentant la réforme fiscale du gouvernement, qu'il exigerait dorénavant des "caisses enregistreuses partout", notamment dans les taxis. Ce dispositif a déjà été mis sur pied en 2005 mais les chauffeurs de taxis ne fournissent des reçus qu'à la demande des clients, ce qui sera maintenant obligatoire. Chaque taxi était jusqu'à présent imposé sur la base d'un minimum de revenus de quelque 16.000 euros par an.
Pour combler son énorme déficit estimé à 12,7% du PIB en 2009, le gouvernement a entrepris une chasse à la fraude fiscale, dans un pays qui compte quelque 30% de PIB d'économie souterraine. La Fédération nationale des taxis et voitures de location (POE.IATA) et le SATA ont indiqué qu'ils envisageaient de poursuivre leur mouvement la semaine prochaine.
La Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE), la Fédération des fonctionnaires (Adedy) et le Front de lutte syndicale (PAME, communiste) doivent organiser le 24 février une grève nationale de 24 heures pour protester contre l'austérité et les plans de réformes salariale et fiscale du gouvernement socialiste.
Source
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire