Avignon : Opération escargot des taxis en colère

Gare à la panique ce matin du côté de la gare TGV et en ville. Une centaine de taxis en colère, du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône et du Gard, organisent une opération escargot jusqu'à la préfecture, où ils seront reçus vers 11 h. Depuis qu'Easy Take, une société avignonnaise créée en janvier, a lancé ses petites voitures vert pomme sur le marché très réglementé du transport de personnes en cassant les prix, la profession crie à la concurrence déloyale (lire Midi Libre du 30 janvier). « A notre demande, la préfecture a diligenté une enquête mais depuis on nous balade », fulmine Jean Capezza, président du syndicat des artisans taxis, qui lance aussi une plainte au pénal, confiée à maître Patrick Gontard. Il y a 46 taxis sur Avignon et, déjà, « on sent qu'ils nous font du tort ». Pour Jean Capezza, « Easy Take ne respecte pas la réglementation qui l'oblige à prendre au moins deux passagers ou un seul si c'est pour un aller-retour. Quand une de leurs voitures charge un client à la gare pour le conduire à l'hôtel, c'est du taxi, c'est illégal et j'ai fait faire un constat d'huissier ! » Le syndicat des taxis estime qu'Easy Take ferait de « la "petite remise" déguisée », genre de taxis d'appoint, lui aussi très réglementé, qui n'a droit ni au stationnement en voie publique ni au maraudage. « Il y a cinquante personnes sur liste d'attente qui attendent leur licence de taxi... » Une concurrence nouvelle, difficile à encaisser, pour une profession en situation de monopole. « Il y aura d'autres actions », prévient déjà Jean Capezza en colère.

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