mardi 19 janvier 2010

Le « taxi seniors » : un outil intéressant pour rompre l'isolement

Lancé en juin 2009, le « taxi seniors » a le vent en poupe. Ce nouveau service du CCAS a conquis plus de deux cent cinquante Harnésiens de 60 ans et plus. Pour un prix symbolique, ceux-ci peuvent faire leurs courses, aller au cimetière, chez l'ophtalmologiste, visiter des amis...

L'idée est venue d'Annick Bos, adjointe au maire chargée de l'action sociale. « Un monsieur que je connais et qui habite au foyer-logement avait des problèmes pour aller voir sa femme qui vit à l'EHPAD de Lens », explique l'élue harnésienne. La volonté politique étant là, il fallait trouver le véhicule. Un Peugeot Partner a été acquis grâce à l'apport financier de la Caisse régionale d'assurance maladie (CRAM).

En juin 2009, Kheira Ouadi, affectée jusque-là à la restauration scolaire comme animatrice, embarquait ses premiers passagers. Le bouche à oreille a bien marché : de 75 inscrits en juin, ce moyen de transport est passé à 253 usagers.

« Rompre l'isolement », ce pourrait être la devise de ce service. « Parmi les clients, j'ai beaucoup de veufs ou veuves dont les enfants sont loin. Avec moi, ils se lâchent un peu, me parlent de leur vie », confie Kheira. Les courses sont variées : un aller etretour sur le marché d'Harnes, un rendez-vous chez le coiffeur, une consultation à l'hôpital de Lens en vue d'une opération...

12 km autour d'Harnes

Le « taxi seniors » se déplace à Harnes intra muros mais aussi dans les communes située jusqu'à 12 km de la commune (Lens, Hénin-Beaumont...).

Les personnes ont droit à un voyage par semaine. Symbolique, le prix d'un aller et retour varie de 2 E (sur Harnes) à 3 E (à l'extérieur). « Ce sont des personnes qui n'auraient pas les moyens de se payer un taxi », ajoute Annick Bos pour qui ce système ne risque pas de concurrencer les professionnels. En pratique, l'inscription est soumise à conditions. Les ressources ne doivent pas dépasser 15 600 E pour une personne, 23 000 E pour un couple. Ce service s'adresse donc à des personnes aux revenus modestes. Quant à l'âge, il doit être d'au moins 60 ans.

En voiture !

Quand nous avons embarqué avec elle dans le Partner, Kheira allait chercher Raymonde Lallart chez elle. « C'est bien pour la promenade », répétait cette Harnésienne s'en allant voir une amie à Vendin-Le-Vieil. Kheira et elle ont désormais leurs petites habitudes. En route, elles ont fait un brin de causette. Une fois arrivées, elles se sont donné rendez-vous à 16 h 30 pour le retour à la maison.

Kheira n'hésite pas à solliciter ses clients pour la guider au cours de l'itinéraire. « Ça leur permet de travailler leur mémoire », précise la conductrice dont le rôle de lien social fait partie intégrante de la mission. •

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