Les taxis n'ont plus l'obligation d'équiper leur véhicule
d'un dispositif lumineux vert-rouge apposé sur le toit de l'automobile et
destiné à indiquer au piéton si le taxi est libre ou non. Crédit-photo :
Sébastien Soriano- Le Figaro
La course minimale va augmenter de 3,7% et passer à 6,40
euros au 1er janvier. En outre, les chauffeurs n'auront plus l'obligation
d'utiliser un dispositif lumineux vert-rouge destiné à indiquer si le taxi est
libre ou pas.
Gagnants sur les deux tableaux. Les chauffeurs de taxis
viennent d'obtenir une hausse de leur tarif de 3,7 % à partir du 1er janvier
2012. Par un arrêté publié au Journal Officiel à la veille de Noël la course
minimale passe ainsi à 6,40 euros.
L'heure d'attente de 29,25 à 32,75 euros. Par ailleurs, les
taxis n'ont plus l'obligation d'équiper leur véhicule de nouveaux équipements
pour améliorer la visibilité de leur véhicule et la transparence des tarifs à
bord (décret du 8 décembre 2011). Il s'agit notamment d'un dispositif lumineux
vert-rouge apposé sur le toit de l'automobile et destiné à indiquer au piéton
si le taxi est libre ou non.
Cela comprend aussi un nouveau type d'horodateur permettant
l'impression de facturettes et supprimant l'«antique» fiche manuelle. Deux
équipements qui auraient du être installés avant le 31 décembre 2011. Certains
chauffeurs de taxis les avaient déjà mis en place en prévision de cette date butoir.
En théorie, ils devront désormais le faire lors de l'achat de leur nouveau véhicule
à partir du 1er janvier 2012. Cela leur laisse un peu plus de temps mais dans
la pratique ils ne l'entendent pas de cette oreille et devra renvoyer à nouveau
ces obligations aux calendes grecques. «C'est un investissement d'au moins 1200
euros pour ces nouveaux équipements et nous n'avons aucune aide du
gouvernement», déplore, Manuel, artisan taxi parisien. Un vieux serpent de mer
qui sous la pression des taxis à la veille d'échéances électorales importantes
a déjà été repoussé à maintes reprises. Le lumineux bicolore et la facture
imprimée sont déjà évoquées dans un décret du 17 août 1995 en application de la
loi du 20 janvier de la même année.
Les usagers sont par contre les grands perdants de la
manœuvre. Le prix de la prestation augmente sans que la prestation s'améliore.
D'où la colère de leurs représentants. «J'ai protesté auprès de la commission
des taxis contre la suppression de ces deux mesures de bon sens qui pouvaient
améliorer la qualité du service, explique au Figaro, Jean Macheras, membre de
la commission taxi, à la FNAUT (Fédération nationale des associations d'usagers
de transport). Cela ne va pas bénéficier à l'image des taxis qui ont déjà
mauvaise presse tant en France qu'à l'étranger même si le prix de la course
reste raisonnable en comparaison d'autres capitales mondiales. C'est un milieu
très conservateur qu'il est difficile de faire évoluer».
Eric De La Chesnais
Source : http://goo.gl/hNcO3
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