La cour d’appel tient aujourd’hui audience sur la plainte contre la société Easy Take, accusée de concurrence déloyale.
Ils étaient près d’un millier de taxis, le 1er mars à Avignon, pour manifester afin de dénoncer la concurrence qu’ils affirment « déloyale » des véhicules de la société Easy Take. Cette société de transport de personnes low cost a été lancée en janvier 2010 à Avignon et elle s’étend dans la région : à Nîmes déjà et bientôt à Montpellier.
L’entreprise a vu le jour dans le cadre de la loi de juillet 2009 sur le tourisme, qui a simplifié le régime des voitures de tourisme avec chauffeur. Combinée à une conjoncture économique difficile, l’arrivée d’Easy Take aurait réduit de 30 % l’activité des taxis locaux, selon le patron du syndicat des artisans-taxis du Vaucluse, Jean Capezza.
Un jugement de Salomon
En novembre, un jugement rendu par le tribunal de grande instance d’Avignon a condamné Easy Take pour avoir exercé sans immatriculation jusqu’à fin mars 2010. Mais sur le principe - l’entreprise ayant désormais obtenu son immatriculation - la concurrence déloyale n’est plus retenue. « Un jugement de Salomon (...) mais nous sommes contents car il nous donne raison sur le fond », constatait alors Jean-Marc Sibade, directeur commercial d’Easy Take.
La cour d’appel de Nîmes réexamine l’affaire aujourd’hui. « On craint d’être déçus par le résultat », reconnaît Cyrille Guyonvarch, le patron du syndicat des taxis du Gard, « mais, poursuit-il, on n’a pas l’intention de laisser la part belle à Easy Take. »
De son côté, le responsable de la Fédération française des taxis de province pour l’Hérault, Philippe Llabador, souligne qu’un rendez-vous est prévu dès jeudi au ministère.
Le même jour, la Chambre des métiers des Bouches-du-Rhône rencontrera des parlementaires de tous bords afin de déterminer « la façon dont cette concurrence déloyale peut être portée devant l’Assemblée ». Taxi ! Suivez cette affaire s’il vous plaît...
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