jeudi 17 mars 2011

Autolib’ : les taxis s’y opposent

Ça démarre mal pour l’Autolib’ parisien. Alors que le service n’est même pas encore lancé, il s’attire déjà les foudres des taxis de la Capitale qui ont manifesté devant la mairie de Paris le 21 février dernier.

Premiers opposants

De par sa nature et son ampleur, un service comme l’Autolib’ ne pouvait pas faire l’unanimité. Le projet nécessite en effet de réquisitionner un certain nombre de places de stationnement alors qu’elles sont déjà limitées dans la capitale. Lors de la présentation officielle, des riverains s’inquiétaient déjà du manque de places de stationnement.

Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris, avait, elle aussi, déjà exprimé ses inquiétudes quant au sort des taxis parisiens avec l’arrivée de cette nouvelle concurrence. Une inquiétude semble-t-il partagée par la profession qui vient de se soulever contre l’arrivée du service d’autopartage.

Concurrence déloyale

Les taxis craignent pour leur chiffre d’affaires et leurs conditions de travail. La Chambre syndicale des artisans du taxi parisien (CSAT) et l'Union nationale des industriels du taxi (Unit) les soutiennent. Cependant, seules quelques dizaines de taxis ont manifesté devant l’Hôtel de ville fin février.

Autolib’, en proposant aux parisiens des voitures en libre-service à toute heure, et avec une grande flexibilité (prise du véhicule à un point, dépôt à un autre), constituerait une concurrence déloyale, puisqu’il serait alors meilleur marché que les services de taxis.

Pas de réduction des emplacements de taxis

Pour appuyer leur démarche, les taxis parisiens ont rédigé une lettre au maire de Paris, Bertrand Delanoë, pour lui faire part de leurs craintes, et de leur sentiment d’être les victimes de la politique de déplacement de la ville. Une politique qui leur impose cette nouvelle concurrence mais complique aussi leur travail avec, par exemple, le projet de fermeture des voies sur berges.

Il est vrai que l’Autolib’ devrait prendre le même chemin que le Vélib’ et ses nombreuses stations en plein air entraînant le développement de bornes de stationnement et de recharge dans les rues de Paris, et rognant donc un peu plus sur le faible nombre de places de stationnements disponibles.

Ainsi, les taxis craignent qu’on empiète en plus sur leurs emplacements. Pour le moment, le maire de Paris leur assure que l'arrivée de l’Autolib’ ne réduira pas leur nombre d’emplacement… L’avenir nous le dira.

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