jeudi 3 mars 2011

Après Montpellier, la grogne des taxis contre le low-cost s'étend à Nîmes et Avignon

Une centaine de taxis étaient ce matin présents devant le Zénith des Montpellier, protestant contre ce qu'ils estiment être une "concurrence" déloyale. En fin de matinée, ils ont manifesté à Nîmes. L'après-midi ils étaient près de 900 en Avignon.

Ils avaient accepté de faire des « concessions » en signant, au printemps 2008, un protocole d’accord relatif à l’évolution de leur profession. Nouvelle signalisation lumineuse, « refonte totale » de la formation initiale pour les apprentis, les taxis s’étaient décidés à faire leur mue dans le sillon du très controversé rapport Attali.

Mais en parallèle de ces efforts, les politiques « n’ont pas tenu leurs promesses », s’indigne André Garcia, président de la Fédération des exploitants taxi de l’Hérault. Le gouvernement de l’époque avait promis de « préserver l’équilibre économique » de la profession en prévoyant la création d’une activité complémentaire de celui du taxi appelé « véhicule de tourisme avec chauffeur ».

Une nouvelle catégorie « à usage exceptionnel » qui devait être destinée à une « clientèle haut de gamme ». Un taxi de luxe, en somme. Mais à Avignon, c’est une compagnie low-cost qui s’est emparée du filon et a profité des avantages financiers de cette nouvelle catégorie pour concurrencer les taxis. Près de trois ans après la signature de ce protocole censé protéger les taxis, André Garcia dénonce une « concurrence déloyale » qui exerce « en toute illégalité ».

LES MANIFESTATIONS DANS LE MIDI  :

A Montpellier : Attendus à 300, environ une centaine de taxis étaient seulement ce matin présents devant le Zénith des Montpellier, protestant contre ce qu'ils estiment être une "concurrence" déloyale. Ils doivent ensuite rallier Nîmes et Anvignon où les attendent de nombreux confrères.

A Nîmes : Depuis ce matin, près de 200 taxis gardois participent à une journée de grève. Après voir exprimé leur colère en klaxonnant dans les rues de Nîmes, ils ont organisé un grand rassemblement sur le parking du stade des Costières.

Ici, les ont rejoints en fin de matinée 200 autres taxis grévistes venus de l'Hérault, de l'Aude, et des Pyrénées orientales. Ce convoi prend actuellement la direction d'Avignon où doit se dérouler la manifestation pour protester contre la « concurrence déloyale » des transporteurs à bas coût.

Les taxis veulent « envoyer un signal fort » au gouvernement et promettent de futures actions s'ils ne sont pas entendus.

En Avignon  : Près de 900 chauffeurs ont convergé à la mi-journée vers la cité des Papes, selon des chiffres concordants de la préfecture et des organisateurs. Au coeur du conflit, l'activité d'Easy Take, lancée en janvier 2010 à Avignon. Combinée à une mauvaise conjoncture économique, elle a réduit de 30% l'activité des taxis locaux, estime Jean Capezza, président du Syndicat des artisans-taxis du Vaucluse.
Selon lui, des taxis de Marseille, du Nord des Bouches-du-Rhône, de Fréjus, Nice, Cannes, Toulon, Perpignan, Béziers, Carcassonne, Montpellier, Nîmes et de la Lozère avaient fait le déplacement mardi à Avignon, où une vingtaine de véhicules d'Easy Take ont fait leur apparition il y a 13 mois.

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1 commentaire:

  1. Les taxis azuréen parlons en! Résumé d'une expérience qui en dit long
    -au Terminal 2 de l'aéroport arrivé du vol easyjet 23:30
    -une trentaine de voyageurs du même vol que moi attendent un taxi, heureusement je suis le premier de la file
    -après 30mn d'attente arrivé du premier taxi à plus de minuit, les gens râle, le taxi dit: ca c'est bien les gens du T2 (parce qu'il faut savoir qu'au T1, les étrangers font certainement des courses plus lucratives à Monaco ou St Trop, ce ne sont pas des râleurs eux!)
    -30 euros pour faire le T2 le centre ville de Nice, en 5mn avec un chauffer impoli qui roule à 80km/h sur la prom et qui me dit qu'il a des charges à payer, on est très très loin du 1 euros 1km

    Je suis un Nicois qui en a marre de ne pas pouvoir prendre de taxi à Nice. J'ai beaucoup voyagé, partout dans le monde prendre un taxi en ville coute une dizaine d'euros (New York, Sydney, Oslo, Londre, Hong Kong, Barcelone... et même Paris!). Ici il y a aucune centralisation et des prix prohibitifs sous prétexte d'un standing au détriment du service public. A croire que tous les azuréens habitent au Carlton et au Negresco.

    Une question: Combien de jeunes roulent ivres la nuit parce que le prix des taxis 06 est bien au dessus de leurs moyens? (et le nombre de taxis la nuit quasi nul aussi, ces messieurs aiment dormir)

    J'ai hâte que Easy Take s'installe sur Nice! je serais un de vos meilleur client.

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