Maintenant, un taxi occupé c'est rouge

Héler un taxi pour finalement se rendre compte qu'il est déjà occupé devrait bientôt être de l'histoire ancienne. D'ici fin 2011, l'ensemble des taxis doivent adopter une nouvelle signalétique, plus visible, se basant sur l'opposition rouge/vert.

Une lumière verte quand le taxi est libre, rouge quand il est occupé. Une signalétique bête comme chou mais qui fait furieusement défaut sur les taxisfrançais. D'ici au 30 décembre 2011, vous pourrez repérer n'importe quel taxi via ce nouveau système signalétique.

"Le système actuelle de diodes, peu intuitif, est très mal compris des usagers, en particulier des étrangers", reconnait Axel Destagnol, attaché de presse pour la société Gamma, qui produit les lumineux desbornes depuis 1954. Ce fabricant d'équipements detaxi est le premier à avoir obtenu le 25 juin 2010 l'homologation du Laboratoire national d'essais pour son dispositif Gammatech, et le propose depuis le 15 juillet pour la région parisienne. Ce produit sera disponible dès septembre sur l'ensemble du territoire national.

Les lumineux de ce type devraient prochainement fleurir sur les quelque 50 000 taxis français, puisque le ministère de l'Intérieur impose à la profession de s'équiper de la dite signalétique d'ici au 30 décembre 2011. En effet, cette "petite révolution dans le monde des taxis" répond à l'un des engagements du protocole d'accord signé en mai 2008 par le ministère de l'Intérieur et les organisations professionnelles de taxis.

Le dispositif a été long à se mettre en place, "le temps de rendre compatible cette nouvelle technologie avec les compteurs des taxis" explique-t-on à Gamma. Il a fallu se protéger "par un système sécurisé [...] afin que ce lumineux de nouvelle génération ne puisse être volé et utilisé par de faux taxis" indique un communiqué du fabricant.

Le délai relativement long pour s'équiper, combiné à l'actuelle période de vacances, n'ont pas encore boosté les carnets de commande chez Gamma. Pas d'inquiétude pour autant chez le fabricant - il n'y aurait que quatre entreprises en France à proposer ce type de matériel, selon l'attaché de presse - "ce ne sont que les prémices, l'activité était déjà élevée, les taxis changent régulièrement de véhicule, et fatalement ils devront installer le nouvel équipement", raconte une employée.

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