La guerre des taxis : « Il y a des frictions mais nous ne sommes pas violents »

Il a été stupéfait. « Quand j'ai appris cette histoire, je suis tombé des nues ! » Jean Capezza, le président de la Chambre syndicale des taxis avignonnais ne comprend pas. « Pour quelles raisons des taxis avignonnais seraient allés menacer une conductrice d'" Easy take" à quelques semaines du délibéré (le 22 juin) de l'affaire qui nous oppose devant les tribunaux à cette entreprise ? »

Dans la nuit du 12 au 13 mai, aux alentours de 2 h, une conductrice du nouvel opérateur de transport individuel "Easy take" affirme avoir été victime d'une mésaventure.

"Les taxis pensent que j'ai menti pour salir leur image"

Alors qu'elle était arrêtée à proximité de la porte de l'Oulle, la conductrice a été prise en étau par cinq véhicules de chauffeurs de taxi traditionnels. Après 15 minutes « de blocage », l'un des taxis aurait finalement décidé de quitter les lieux en marche arrière. Une manœuvre qui a aussitôt libéré la voie à la conductrice du Kangoo "Easy take".

« Lorsque j'ai découvert cette affaire dans le journal (voir notre édition du 14 mai), j'ai aussitôt convoqué les chauffeurs de permanence cette nuit-là » raconte Jean Capezza. « Ils m'ont assuré avoir simplement demandé fermement à la conductrice de quitter le couloir de circulation réservé aux taxis titulaires d'une autorisation de stationnement sur la voie publique. Ce que ne possède pas "Easy take" ! Certes il y a des frictions entre les taxis et "Easy take", mais nous ne sommes pas violents ! »

Contactée, la conductrice de l'opérateur de transport individuel assure avoir simplement voulu marquer un arrêt afin de déposer un client. « Je ne suis pas allée travailler hier car cette histoire a mis le feu aux poudres. Les taxis pensent que j'ai menti pour salir leur image. Il n'y a pas eu de coups mais des insultes et des menaces. Pour cette raison, j'ai porté plainte contre X pour "menaces et insultes." En attendant j'ai pris quelques jours de congés, le temps que les choses retrouvent leur calme. »