dimanche 21 mars 2010

Le braqueur sous les verrous

L'affaire a fait grand bruit dans le Laonnois notamment chez les chauffeurs de taxi. Le 11 février dernier, sur une route de la campagne axonaise, l'un des leurs a été braqué par son client. Il avait été contraint d'abandonner sa voiture sous la menace d'un pistolet qui semblait à première vue, plus vrai que nature. En fait, l'enquête le déterminera, l'arme était factice.

L'auteur des faits comparaissait lundi devant le tribunal correctionnel de Laon. Rachid Sabsab, 29 ans, a été arrêté le soir même à Mercin-et-Vaux au volant du taxi volé. Il s'est fait cueillir en douceur dans une station-service, alors qu'il faisait le plein du véhicule. A la barre, le prévenu a parlé « d'un coup de folie » sans en dire beaucoup plus. Ce Soissonnais d'origine est connu de la justice pour de multiples délits. Ce 11 février, avant de s'en prendre à sa victime, il a tenté de voler une voiture sur le parking de l'hôpital de Laon. Il a menacé une infirmière, mais celle-là a verrouillé ses portes. Il s'est donc rendu devant la gare SNCF, et a demandé au taxi en question de le conduire à Prémontré. A hauteur de Suzy, il a sorti un pistolet et exigé un arrêt en rase campagne. Alertée, la gendarmerie a mis en place plusieurs

barrages dans la région. En début de soirée, les militaires arrêtaient le braqueur. Puis garde à vue au cours de laquelle l'individu, porteur d'une carte d'identité falsifiée, déclinait un faux nom et une fausse adresse.
Xavier Sicot substitut du procureur n'a pas cru un instant aux dires du prévenu. Pour lui, le coup était prémédité, après une première tentative qui avait échoué. La seconde était la bonne. Le tribunal s'est montré plus sévère que le Parquet. Il a condamné Sabsab à trois ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis. Il a ordonné son maintien en détention ainsi que le versement global de 5 000 € de dommages et intérêts aux deux victimes constituées parties civiles.

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