Taxis propres Ils roulent à l'hybride !

FRANK LATOUR conduit un taxi hybride depuis deux mois ! « Ce qui frappe, c'est le silence. On glisse sur un coussin d'air. On a l'impression d'être au volant d'une auto-tamponneuse ! » Trois chauffeurs des Taxis de Reims travaillent avec ce véhicule à motorisation électrique et thermique. Et la rentabilité est au rendez-vous : « Le moteur électrique fonctionne en dessous de 50 km/h sur deux kilomètres au maximum. C'est idéal dans les bouchons. L'ordinateur de bord est équipé d'une jauge qui indique le moment où le moteur à essence va prendre le relais. » Frein moteur Pas besoin de brancher la voiture sur une prise ! Le moteur électrique se recharge quand il n'y a pas d'accélération. Le record personnel de Franck est de 284 km pour une consommation de 4.6 litres. Si le trafic est fluide, il peut atteindre 70 voire 80 km/h en mode électrique. « La voiture est automatique mais en descente, on peut rétrograder et faire frein moteur. Cela recharge les batteries. On n'est pas obligé de rester le pied sur le frein comme sur certains véhicules automatiques. » 136 chevaux A titre de comparaison, avant avec son monospace, il faisait 700 kilomètres avec 60 litres de gazole. Aujourd'hui, il en parcourt autant avec 45 litres de sans-plomb. La motorisation essence coûte aussi moins cher en terme d'entretien. Gare aux idées reçues ! Son taxi garde la nervosité des motorisations essence : « Ça a la pêche pour une hybride ! Elle est propulsée par 136 chevaux. On peut avoir une conduite sportive mais je ne vois pas trop l'intérêt de monter à 8 litres aux 100 km. Il faut être cool au volant ! » 2 500 euros d'aides Son véhicule bénéficie d'une aide de l'état qui s'élève à 5 000€. En juin dernier, Reims Métropole a annoncé une aide pour les chauffeurs de Taxis de Reims et pour les six communes aux alentours de la cité des sacres. Avec son véhicule en location sur 24 mois, Franck devrait percevoir une aide de 2 500€ par an. Son dossier est en cours ! Selon Stéphane Joly, vice-président de Reims Métropole, des aides seront aussi attribuées à l'achat : « Comme les particuliers, ils pourront se voir attribuer une aide de 300 à 2 500€ pour les véhicules les moins sales qui émettent le moins de CO2. » Espérons que les chauffeurs choisissent des voitures « moins sales » !
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