
L'épineux dossier des taxis refait surface à Genève. Les chauffeurs ont décidé de ne plus circuler lundi entre 8 heures et midi pour marquer leur opposition au projet de loi sur les taxis du conseiller d'Etat Pierre-François Unger. Ils demandent l'abandon de ce texte.
Ce projet de loi ne répond pas aux problèmes rencontrés par les taxis, a regretté lundi matin Pierre Jenni, président de la Société coopérative de concessionnaires indépendants de taxis (SCCIT). «Il est simplement inacceptable sur toute la ligne», a-t-il fait remarquer.
La principale critique formulée à l'encontre du projet de loi de M.Unger est qu'il maintient le système des deux catégories de taxis. Seuls les taxis dits publics sont autorisés à emprunter les voies de bus. Les taxis privés, de leur côté, en ont l'interdiction, sous peine de récolter une amende.
Profession divisée
Le mouvement de protestation lancé lundi divise la profession. Soutenues par le Mouvement citoyens genevois (MCG), quatre associations de taxis ont annoncé désavouer la grève. Elles rejettent le projet de loi du gouvernement genevois, tout comme le projet de loi élaboré par le député UDC Yves Nidegger.
Pour Coopérative Taxis 202, Taxi Ambassador, Alp Taxis et A.D.I.C.T., ces deux textes «visent à promouvoir des intérêts personnels». Ils confirment les deux catégories de taxis et autorisent les taxis français et d'autres cantons à emprunter les voies de bus, a ajouté le président du MCG Eric Stauffer.
Le MCG va déposer son propre projet de loi. Celui-ci supprimerait les différentes catégories de taxis et propose en outre une autorégulation de la profession. Les chauffeurs devraient passer un examen. Les sessions d'examens seraient organisées en fonction du nombre de départs à la retraite, a expliqué M. Stauffer.
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