dimanche 10 janvier 2010

Auch. Les taxis mécontents des nouvelles dispositions

Avec la diminution des courses privées, ils ont opté pour les transports médicaux, mais des menaces s'amoncellent sur ce marché.

C'est pas la joie dans le monde des entrepreneurs et chauffeurs de taxi. Les difficultés ne cessent de s'amonceler sur cette profession qui doit désormais faire face à la menace supplémentaire de la taxe carbone. « En outre, nous allons être obligés de changer nos signalisations et d'équiper nos voitures de nouveaux plots, taxi avec une lumière verte si nous n'avons pas de clients à bord », explique Isabelle Pereira. Si la présidente des artisans taxis du Gers, affiliés à la Fédération nationale des artisans taxis (FNAT), est d'Estang, dix-huit autorisations de voitures sont accordées sur la ville d'Auch. Au total, le département compte plus de 200 véhicules au service de la population. Ils sont répartis dans soixante-treize entreprises.

Aujourd'hui, l'activité du chauffeur de taxi s'est considérablement modifiée. « 95 % de nos courses sont liées au médical. Ce sont des transports vers des centres de kinésithérapie, de radiothérapie ou de dialyse », précise Philippe Castellanos, secrétaire de l'association et responsable d'une entreprise auscitaine.

Les 5 % restant concernent des transports privés de personnes âgées ou temporairement sans véhicule. « On ne pourrait plus vivre sans le transport médical », ajoute Isabelle Pereira. C'est un peu la même chose dans toute la France. Ainsi, même dans des bassins de haute densité comme l'Essonne (91), 75 % de l'activité des taxis concerne les transports médicaux. « Mais nous sommes inquiets car la nouvelle loi de finances de la Sécurité sociale va imposer aux hôpitaux de lancer, en début d'année, un appel d'offres sur des volumes de kilomètres. Nous craignons que de grosses sociétés viennent soumissionner en cassant les prix. » Il existe déjà une telle procédure avec le conseil général pour le transport des enfants handicapés. Chaque année, il faut renégocier ces tarifs et faire des remises sur des tarifs fixés par la préfecture, parfois jusqu'à 12 %.

Rapidement, les entreprises devront établir une facture pour chaque course, s'équiper, en plus de la signalisation, de compteur spécial. Les chauffeurs sont tenus de suivre une formation de remise à niveau, de 16 heures, tous les cinq ans.

La détaxe de TIPP qui correspondait à une moyenne de 2 000 € n'excédera plus désormais 300 €. Ajoutons l'éco-pastille… pour un taxi impossible de travailler avec une voiture de type Citroën C1 et bientôt la taxe carbone, les artisans taxis sont proches de la colère.

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