mercredi 28 décembre 2011



Les taxis n'ont plus l'obligation d'équiper leur véhicule d'un dispositif lumineux vert-rouge apposé sur le toit de l'automobile et destiné à indiquer au piéton si le taxi est libre ou non. Crédit-photo : Sébastien Soriano- Le Figaro

La course minimale va augmenter de 3,7% et passer à 6,40 euros au 1er janvier. En outre, les chauffeurs n'auront plus l'obligation d'utiliser un dispositif lumineux vert-rouge destiné à indiquer si le taxi est libre ou pas.

Gagnants sur les deux tableaux. Les chauffeurs de taxis viennent d'obtenir une hausse de leur tarif de 3,7 % à partir du 1er janvier 2012. Par un arrêté publié au Journal Officiel à la veille de Noël la course minimale passe ainsi à 6,40 euros.

L'heure d'attente de 29,25 à 32,75 euros. Par ailleurs, les taxis n'ont plus l'obligation d'équiper leur véhicule de nouveaux équipements pour améliorer la visibilité de leur véhicule et la transparence des tarifs à bord (décret du 8 décembre 2011). Il s'agit notamment d'un dispositif lumineux vert-rouge apposé sur le toit de l'automobile et destiné à indiquer au piéton si le taxi est libre ou non.

Cela comprend aussi un nouveau type d'horodateur permettant l'impression de facturettes et supprimant l'«antique» fiche manuelle. Deux équipements qui auraient du être installés avant le 31 décembre 2011. Certains chauffeurs de taxis les avaient déjà mis en place en prévision de cette date butoir. En théorie, ils devront désormais le faire lors de l'achat de leur nouveau véhicule à partir du 1er janvier 2012. Cela leur laisse un peu plus de temps mais dans la pratique ils ne l'entendent pas de cette oreille et devra renvoyer à nouveau ces obligations aux calendes grecques. «C'est un investissement d'au moins 1200 euros pour ces nouveaux équipements et nous n'avons aucune aide du gouvernement», déplore, Manuel, artisan taxi parisien. Un vieux serpent de mer qui sous la pression des taxis à la veille d'échéances électorales importantes a déjà été repoussé à maintes reprises. Le lumineux bicolore et la facture imprimée sont déjà évoquées dans un décret du 17 août 1995 en application de la loi du 20 janvier de la même année.

Les usagers sont par contre les grands perdants de la manœuvre. Le prix de la prestation augmente sans que la prestation s'améliore. D'où la colère de leurs représentants. «J'ai protesté auprès de la commission des taxis contre la suppression de ces deux mesures de bon sens qui pouvaient améliorer la qualité du service, explique au Figaro, Jean Macheras, membre de la commission taxi, à la FNAUT (Fédération nationale des associations d'usagers de transport). Cela ne va pas bénéficier à l'image des taxis qui ont déjà mauvaise presse tant en France qu'à l'étranger même si le prix de la course reste raisonnable en comparaison d'autres capitales mondiales. C'est un milieu très conservateur qu'il est difficile de faire évoluer».

Eric De La Chesnais



Sam va bientôt pouvoir faire la fête avec ses copains sans restriction. Grâce à Clément Michel, auto-entrepreneur et créateur de Drive Me, il n’aura plus à faire attention en soirée pour reconduire ses compagnons. "Cette idée me vient de mon entourage, explique-t-il. Je la médite depuis un an et demi environ. Pour les jeunes qui sortent, c’est une alternative plus sympa et plus humaine aux taxis qui sont généralement chers. De plus, il n’y a pas besoin de capitaine de soirée et les clients peuvent attendre dans leur voiture au chaud."

"J’ai un projet de développement, d’ici l’été prochain, avec des motos plus puissantes"

Quel est donc ce nouveau concept ? Clément Michel propose depuis la mi-décembre, à travers son entreprise créée en novembre, de ramener ses usagers dans leur propre voiture. Il parcourt, sur son cyclomoteur, Montpellier et son agglomération à la rencontre des particuliers qui ont fait appel à lui ou réservé en prévision d’une incapacité à conduire eux-mêmes.

Il a souscrit une assurance unique en son genre

Il lui suffit ensuite de plier en quelques secondes son engin qui rentre facilement dans un coffre et le voilà prêt à vous ramener à bord de votre voiture. Il repartira par la suite avec ce même engin. "Pour le moment, le trajet reste à négocier vu la capacité de mon appareil mais j’ai un projet de développement, d’ici l’été prochain, avec des motos plus puissantes afin de desservir les plages et aller jusqu’à La Grande-Motte", ajoute le jeune homme de bientôt 25 ans, qui a arrêté son métier d’opticien pour se consacrer exclusivement à son entreprise.

Pour ce faire, et inspirer pleine confiance à ses clients, il a souscrit une assurance unique en son genre. "C’est une assurance en béton et ceux qui me confient leur voiture n’auront rien à payer en cas de pépin. J’ai eu du mal à l’obtenir mais les assureurs ont finalement accepté, au vu de mes sept ans de permis B sans incident." De quoi convaincre les plus récalcitrants de laisser les clés à cet inconnu présent depuis cinq ans dans la région.

À ce jour, plusieurs personnes ont tenté l’expérience. "Quelques unes, dans mon entourage, se sont laissé tenter et j’ai déjà eu d’autres clients. Toutefois, ma clientèle est très variée puisque je m’occupe de chefs d’entreprise, d’étudiants ou encore de personnes âgées. Tant que les usagers ont une voiture et un siège libre pour me permettre de les reconduire, je suis disponible", indique Clément Michel, originaire d’Aubenas.

Il reste disponible tous les jours pour le service de soirée, en attendant le service de jour qui devrait s’instaurer très bientôt. Ainsi, s’il vous arrivait d’être incapable de rentrer chez vous à bord de votre voiture, en cette période de fêtes, n’hésitez pas, Clément Michel est là !

lundi 26 décembre 2011

Les taxis auscitains lancent leur permanence


TRANSPORTS Les artisans taxis l'avaient promis. Maintenant, ils sont prêts à mettre en place leur permanence pour les week-ends avec un numéro unique pour les joindre

Le numéro de téléphone est en service, le planning est prêt, les artisans taxis auscitains laissent passser les fêtes pour lancer leur permanence le premier week-end de janvier, du vendredi 6 janvier à 20 heures au lundi 9 janvier à 8 heures.

Chaque semaine, à partir du vendredi soir, les artisans taxis qui participent, soit la quasi-totalité des 18 taxis, s'échangeront le téléphone selon un planning établi à l'avance. « C'est surtout pour les gens qui sortent de boîte de nuit, ou ceux qui veulent aller à la gare tard le soir ou tôt le matin », explique Philippe Castellanos, président délégué du syndicat des taxis auscitains qui est également le président de l'association Permanence taxi créée pour l'occasion. Et si la démarche fonctionne, la permanence pourrait s'étendre à des semaines entières, tout dépendra du premier bilan.

Une solution innovante
Les formalités ont pris un peu de temps. Il a fallu réunir tout le monde, fonder l'association, créer un bureau et prendre le numéro de téléphone. « C'est un numéro unique, on a essayé d'établir un listing l'an dernier, avec les numéros de chacun, mais là c'est plus facile pour le client », explique Philippe Castellanos.

Parmi les différentes solutions envisagées pour se fédérer, c'est celle d'un numéro unique qui a été choisie car « on voulait se regrouper, mais on n'avait pas beaucoup d'argent. On s'était renseigné pour créer un groupement, mais une radio-taxi était trop chère. Alors, en discutant on s'est dit : ''Et pourquoi on ne prendrait pas un téléphone portable que l'on partagerait ?'' », narre le président délégué du syndicat des taxis auscitains. Et maintenant, c'est chose faite. Le plus important aux yeux de Philippe Castellanos et des artisans taxis, c'est de faciliter la vie des clients. « Les taxis ont une même idée, c'est d'aider les gens », juge-t-il.

Bientôt, normalement, le numéro de téléphone des permanences sera également mis en ligne sur le site Internet de la mairie, pour faciliter la tâche aux usagers.

Même « L'Officiel du taxi » a consacré un article aux taxis auscitains, mettant en avant leur démarche pour s'unir et proposer à leurs clients un service innovant, plus simple pour tous. Auparavant, il fallait avoir le numéro de téléphone portable de chaque chauffeur. Et en appelant, il n'était pas certain de réussir à en décrocher un, car leurs jours de repos varient selon les semaines.

Taxis TUPP : 1,2 million d’euros évaporé


C’est la facette la plus négative de la cité phocéenne qui éclate au grand jour. La centrale d’appel de taxis marseillais TUPP est, depuis quelques jours aux abonnés absents. Le syndicat qui gère le central téléphonique est au cœur d’une enquête judiciaire de grande ampleur. Trois de ses dirigeants (Dominique Albertini, responsable commercial Paul Buresi, l'actuel président et Charles Gilardenghi, ex-président et chargé de mission à la mairie de Marseille) ont été placés en garde-à-vue au début de la semaine pour une affaire d’escroquerie présumée.
Il faut dire que depuis quelques mois, les artisans-taxis qui travaillaient avec TUPP étaient inquiets. De longues courses et de grandes entreprises. La méthode de TUPP consistait à encaisser l’argent des clients, souvent de grosses entreprises, puis, en échange d’un bon remis au chauffeur par le client, de reverser la somme perçue moins une commission au taxi.
Ce système de bons permettait, en principe, de financer la centrale d’appel et de rémunérer les taxis. Mais ces derniers temps, la structure avait de plus en plus de mal à assumer ses dettes… Et les chauffeurs ont fini par perdre patience. Les enquêteurs ont déjà enregistré 80 plaintes pour un préjudice estimé à plus de 300 000 euros. Tupp regroupait plus de 200 membres. "On était parfois payés par chèque, d’autres fois en liquide… Et après plus rien" explique un employé qui préfère garder l’anonymat.
Pourtant, les taxis TUPP bénéficiaient de bonnes courses. De nombreuses grandes entreprises utilisaient très régulièrement leurs services, comme EDF, Accord ou encore les hôpitaux de Marseille. Beaucoup se demandent, du coup, où est passé le 1,2 million d’euros de passif de TUPP. Escroquerie ou gestion hasardeuse, ce sera à la justice de faire la lumière sur cette affaire qui n’arrange pas l’image déjà ternie des taxis marseillais.
Source : http://goo.gl/M9x4f

Ces taxis sont les plus fous du monde !


La planète regorge de taxis plus fous les uns que les autres, au point que l'on se demande pourquoi les nôtres sont si tristes.

Les Français se seront déjà fait la réflexion. Pourquoi donc nos taxis sont-ils si tristes et banals ? Car à travers la planète on peut trouver des véhicules absolument extraordinaires. Le site Skynet s'est attelé à faire un diaporama de ces taxis totalement fous, et il y en a pour tous les goûts. Les fans de Monster Truck seront ravis par la Ford équipée d'immenses roues aux États-Unis, tandis que les fous de tuning se tourneront vers la Russie pour un Porsche Cayenne très "Pimp"...

Les écolos seront séduits par le prototype du taxi sans chauffeur, électrique et qui vous conduira automatiquement à votre destination, ou par celui qui fonctionne au gaz naturel. Et comme il y a des clients pressés, on peut leur trouver une Ferrari Enzo Sporting d'une valeur de 800 000 euros dans les rues d'Oman ou encore une Lamborghini Murcielago. Enfin, si les bouchons vous insupportent, optez pour le bateau taxi jaune de New York...

Découvrez les taxis les plus fous du monde en images en cliquant ci-dessous:


Ces nouveaux modes de transport qui concurrencent les taxis parisiens

En galère de taxi ? Sortez votre smartphone et géolocalisez-vous. En dix minutes, une berline arrive, un chauffeur vous ouvre la porte et vous conduit où vous le souhaitez. Rien à débourser à l'arrivée, la somme est directement prélevée sur votre compte bancaire.
Concurrence déloyale ?

Ce nouveau service, en nette progression dans la capitale a toutes les caractéristiques du taxi sans en être un. Les "voitures de tourisme avec chauffeurs" ne sont pas soumis à la même réglementation. La principale différence est qu'ils n'ont pas le droit de circuler à vide. Mais on les retrouve fréquemment dans les aéroports ou les gares où ils proposent des "forfaits" aux voyageurs.
Pour les chauffeurs de taxis, qui ont manifesté samedi sur le Champ de Mars, c'est de la concurrence déloyale. "Ils ne transportent pas que des touristes, dénonce Didier Hogrel, président de la FNDT (Fédération nationale du taxi). Ils grignotent notre clientèle alors qu'ils ne sont pas soumis aux mêmes charges que nous". Adrien Simoes, chauffeur depuis 20 ans, a lui aussi constaté l'érosion de son niveau de vie ces dernières année "à la fin du mois, quand on enlève toutes les charges, il nous reste à peine plus qu'un SMIC".

100 000 € la licence

Pour Albin Perigault, qui lance la semaine prochaine Trottinette, un service de transport, "il n'y a pas assez de taxis. Nous répondons à une demande forte". Il définit son offre comme "complémentaire. Et plus haut de gamme". De fait, pour le moment, les prix proposés dépassent de 10 à 50% le prix d'une course en taxi. Mais ils devraient devenir de plus en plus concurrentiels.
Il y a aujourd'hui 16 823 taxis en circulation dans la capitale. Le nombre de licences devraient être élargi à 20 000 fin 2012. Mais la situation n'est pas prête de changer. Hier, une licence a été mise à prix à 100 00€ à l'hôtel Drouot.

Le gouvernement vient au secours des taxis


ECONOMIE - Ils devaient se doter d'équipements spéciaux onéreux d'ici la fin de l'année. La mesure est repoussée...

C’est un décret publié ce vendredi au Journal officiel passé presque inaperçu. Les chauffeurs de taxi avaient jusqu’au 31 décembre pour installer des équipements spéciaux améliorant, d’une part, leur visibilité (dispositif lumineux vert/rouge sur le toit pour indiquer si le taxi est disponible ou non) et permettant, d’autre part, l’édition automatisée d’une facturette destinée au client (détail des composantes du prix de la course). Ces engagements étaient le fruit d’un accord signé, en mai 2008, entre le ministère de l’Intérieur et les principales organisations professionnelles des taxis, relatif à l’évolution de leur profession. Mais le Premier ministre leur a retiré l’épine du pied.

 «Ces professionnels pouvant, finalement, difficilement respecter ce délai, le présent décret abroge la date butoir du 31 décembre 2011 et instaure un dispositif transitoire plus conforme à la logique économique des entreprises de ce secteur. Il prévoit ainsi que les exploitants de taxis devront se doter de ces nouveaux équipements spéciaux au plus tard à l’occasion de tout changement de véhicule intervenant à compter du 1er janvier 2012», précise le décret.

Déception chez les associations d’usagers

Une décision que regrette Simone Bigorgne, la présidente de l’Association des usagers des transports -Fnaut Ile-de-France. Elle explique avoir reçu de nombreuses remarques d’usagers sur la difficulté de savoir ou non si un taxi est disponible: «A Paris, pour les non-initiés, ce n’est pas évident. L’amélioration de la signalétique, c’est du gagnant-gagnant: l’usager voit mieux le taxi et ce dernier se fait mieux voir.»

Jean-Claude Richard, de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi (Fnat), estime qu’environ un tiers des taxis en France se seraient dotés d’équipements pour faciliter leur visibilité. Mais il dénonce le coût prohibitif d’un tel changement. Une nouvelle signalétique coûterait environ 2.500 euros au moment où leur revenu diminue, alors qu’au moment de la négociation avec le ministère, le prix avancé était inférieur à 1.000 euros. Entre-temps, déplore-t-il, les fabricants auraient fait grimper les prix à mesure qu’approchait la date butoir du 31 décembre. Jean-Claude Richard espère qu’avec ce report, les prix pourront se dégonfler.

 Mathieu Bruckmüller

Des taxis adaptés aux enfants !

Bonne nouvelle ! Les taxis G7 lancent un nouveau service, FamilyCab, pour assurer les déplacements des familles avec des enfants en bas-âge en toute sécurité.

Voilà une nouvelle qui devrait faciliter la vie des parents ! Les Taxis G7 lancent FamilyCab, un nouveau service pour assurer les déplacements des familles avec des tout-petits en toute sécurité. Au total, ce sont 800 voitures confortables et sufisamment spacieux pour accueillir jusqu'à sept passagers et leurs bagages, équipées de rehausseurs pour enfants, homologués "Groupe 2-3" (15 à 36 kg), de gilets de sécurité et de sacs vomitifs. De plus, les chauffeurs sont sensibilisés à la sécurité des enfants à bord et le tarif des taxis FamilyCab est identique à celui des taxis classiques ! En voiture tout le monde !

Le service FamilyCab est disponible sur commande immédiate où à l'avance : par téléphone au 3607 (0,15€/min) - par internet sur www.taxisg7.fr - sur les applications smartphone de Taxis G7.

Le cerveau des chauffeurs de taxi, saturé d’itinéraires ?


Publiée dans la revue Current Biology, une étude britannique aurait décelé une particularité physique dans le cerveau des chauffeurs de taxi londoniens : leur hippocampe serait littéralement saturé par la connaissance des rues, au détriment de la faculté d’acquérir facilement de nouvelles informations…

Le Pr Eleanor Maguire et le Dr Katherine Woollett, spécialistes en neuro-imagerie à l'University College de Londres, ont suivi 79 chauffeurs de taxi stagiaires durant leurs quatre années d’apprentissage. Tous avaient au départ une structure cérébrale semblable, mais à l’issue de la formation, seuls les 39 candidats ayant réussi le test final avaient subi des changements physiques.

‘Recâblé’ pour mémoriser les dizaines de milliers de rues et d’itinéraires nécessaires à l’exercice du métier, leur hippocampe, partie du cerveau impliquée dans la mémoire et la navigation spatiale, serait ‘plein’, saturé par ces encombrantes données. Des études antérieures avaient déjà observé que les chauffeurs de taxi peinent plus que la plupart des autres conducteurs à s'adapter aux changements dans le réseau routier ou à la conduite dans des villes inconnues. Autrement dit, il semblerait que leur cerveau "s'entête" sur des itinéraires bien précis.

"Ce n'est pas évident de savoir si ces stagiaires qui sont devenus chauffeurs de taxi à part entière avaient un certain avantage biologique sur ceux qui ont échoué. Pourraient-ils avoir, par exemple, une prédisposition génétique à avoir une ‘plastique’ plus adaptable du cerveau ? En d'autres termes, l'éternelle question de l’inné et de l’acquis est toujours ouverte", conclut le Pr Maguire.

Vidéo : un taxi chinois roule pendant 5 km avec un policier sur le capot

L’histoire se déroule en Chine, pendant un banal contrôle de police. Les policiers demandent à un chauffeur de taxi de stopper son véhicule. C’est là que tout s’emballe : le chauffeur, pris de panique, accélère et tente de forcer le barrage. Un policier se jette alors sur le capot pour l’inciter à s’arrêter, mais le taxi fonce tout droit ! Il ne s’arrêtera qu’au bout de 5 long kilomètres, après avoir roulé parfois jusqu’à près 150 km/h !
En fait, le chauffeur comptait une bonne dizaine de condamnations pour usage abusif de sa licence de taxi. Le policier a été retrouvé inconscient mais bien vivant et sans aucune blessure. Il a été hospitalisé le temps de se remettre de ses émotions.


Uber, le taxi à la demande, débarque sur Paris !


Certains d'entre vous connaissent peut-être déjà Uber, le service de taxi à la demande qui monte pas mal aux Etats-Unis. Faut dire aussi, ce dernier dépoussière complètement le genre et il s'impose à la fois comme un service très pratique et plutôt original. Oui et bien ce dernier a justement profité de LeWeb'11 pour se lancer en France, plus exactement dans la capitale. Tout ça en levant quelque chose comme 32 millions de dollars en passant. Tranquille, non ? Yep et autant dire que les chauffeurs de taxi risquent de l'avoir très mauvaise et vous allez très vite comprendre pourquoi.

En réalité, Uber n'est pas vraiment un service de taxi à la demande, mais plutôt un service de chauffeurs à la demande. La nuance est importante puisque la petite société de Travis Kalanick vise le haut de gamme. Et le chauffeur en question ira même jusqu'à vous ouvrir la porte, ce qui ne manquera sans doute pas de déclencher une tonne de regards admiratifs lorsque vous descendrez de votre berline pour aller prendre le RER D. Surtout que vous n'aurez même pas besoin de tendre vos billets pour payer votre course puisque votre compte en banque sera automatiquement débité.
Mais comment ça marche au juste ? Et bien en fait, pour les Geeks, il est possible de récupérer une application mobile sur l'AppStore ou sur le Market. Là, en lancant l'application, vous devrez commencer par créer votre compte... et par saisir vos identifiants bancaires. Notez d'ailleurs que cette étape est indispensable, vous ne pourrez pas utiliser l'application si vous n'enregistrez pas votre carte bleue. Perso, je trouve que c'est une grosse erreur mais passons... Une fois cette étape franchie, vous allez vous retrouver en face d'un plan interactif qui vous permettra de voir les chauffeurs se trouvant autour de votre position. Il vous suffira d'appuyer sur un bouton pour appeler l'un d'entre eux. Quelques instants plus tard, vous vous retrouverez dans une belle berline roulant vers la destination de votre choix. Une fois arrivé à votre destination, vous n'aurez rien à payer, votre compte sera automatiquement débité et vous pourrez donc aller vaquer à vos occupations sans oublier bien évidemment de noter votre chauffeur au passage.
Super, non ? Oui, complètement, surtout que ça marche aussi par SMS et tout le monde peut donc en profiter. En revanche, il faut signaler que les tarifs pratiqués par Uber sont un peu plus élevés que ceux d'un chauffeur de taxi traditionnel. Et sinon, le truc cool, c'est que Uber était gratuit pour tous les blogueurs officiels pendant la durée de LeWeb'11. Ouais, sauf que je l'ai appris un peu trop tard, dommage, non ?




Comment votent... les taxis de Roissy


Aéroport Charles-de-Gaulle (Val-d’Oise). Jour et nuit, des centaines de taxis sont regroupés sur le parking de l’aéroport de Roissy. Pour tuer le temps en attendant que vienne leur tour de charger les clients, les chauffeurs se retrouvent à la cafétéria pour discuter, jouer aux cartes ou aux dominos. « On a élu Sarkozy et il nous a trahis », entame L’HocineCe Parisien de 61 ans pense « surtout aux jeunes ». « Onze heures de travail par jour, sept jours sur sept, pour un salaire horaire qui ne dépasse pas la moitié du smic, calcule-t-il. Avec ça, ils ne peuvent pas prendre de crédit. » « Sur les banlieues, le vrai problème, c’est l’emploi des jeunes, rebondit son collègue. Sarkozy, c’est comme un copain de bistrot : il dit tout et son contraire. » Ce n’est pas pour autant qu’il votera François Hollande, « un homme charmant, instruit, avec de bonnes idées, mais… qui n’a pas le charisme ». « Sarkozy, au moins, il a la moelle! l’interrompt Jean-Louis. Il a mené d’une main de maître les dossiers très importants comme la finance, même si je n’ai pas aimé son intervention en Libye, en Egypte ou en Tunisie. »

Des avis tranchés

Même sentiment chez Saïd, qui souhaite que le président sortant soit réélu, même s’il ne partage pas ses idées : « En temps de crise, il ne faut pas changer », conseille-t-il. Assis à la table, Kamel, 33 ans, rêve, lui, « d’un nouveau de Gaulle pour la France ». En attendant, il se contentera d’« un Villepin ou d’un Bayrou, qui sont au-dessus de la mêlée ». Pour Nasser, en revanche, l’avenir passera par une victoire du candidat socialiste. « Le PS a pris un peu d’avance avec les primaires, qui étaient très réussies, s’enthousiasme-t-il. Hollande est le meilleur ; c’est un économiste et on en a besoin. Je ferai campagne pour lui auprès des collègues, en leur rappelant que Sarkozy est le seul président à ne pas avoir fait l’amnistie des PV! »

Les taxis parisiens manifestent contre la concurrence


La Fédération nationale du taxi (FNDT) appelait à un rassemblement à Paris ce samedi, sur le Champ-de-Mars. Les chauffeurs dénoncent une concurrence accrue, et selon eux déloyale. Avec l'augmentation des véhicules de tourisme avec chauffeurs, des navettes pour les aéroports et des moto-taxis, la clientèle leur échappe de plus en plus. "On en a marre !", déplore Salem, qui exerce le métier depuis un an. "Avec les Autolib' qui viennent de sortir en plus, on ne sait pas où on va". Même son de cloche pour Amir. En quinze ans, il a vu son volume de travail augmenter et ses revenus diminuer. "Avant on travaillait 9-10h, maintenant je dois faire 11h pour gagner ma vie", explique t-il. "Depuis 5-6 ans, je perds 5 ou 6% de chiffre d’affaire".

Les taxis doivent-ils baisser leurs prix ?

Faut-il protéger les taxis ou au contraire les contraindre à accepter cette concurrence, et donc à baisser leurs prix ? Les transporteurs de personnes estiment que la manifestation n'est pas justifiée.

"On est au XXIe siècle, les marchés s'ouvrent, il faut dépasser ces monopoles version ancien régime", explique au journal "20 minutes" Aziz Senni, fondateur d'une société de taxis collectifs et porte-parole du syndicat de transport libre Première Ligne. "Si les taxis perdent des parts de marché, c'est peut-être parce qu'ils sont trop chers. Il faut qu'ils comprennent que l'esprit low-cost arrive en France. Et puis il y a peu de taxis à Paris par rapport à d'autres grandes métropoles, il y a de la place pour d'autres types de transporteurs."

samedi 10 décembre 2011

Nice : Par vengeance, il crève les pneus de son concurrent


Ce serait donc bien un chauffeur de taxi qui a crevé lundi dernier les trois pneus d’un véhicule de « grande remise » (navettes entre les hôtels et les aéroports ou gares n’ayant pas le droit de charger des passagers dans la rue).
En tout cas, les enquêteurs du service du Quart de la Police aux Frontières ont formellement identifié un chauffeur de taxi au terme d’une enquête express. Ce dernier, un homme d’une quarantaine d’années, taxi à Nice, a reconnu les faits.
Le parquet a décidé de classer l’affaire à la condition impérative qu’il indemnise la victime. C’est grâce à des recoupements et des témoignages que les policiers ont identifié le suspect qui avait agi lors de la journée de « grogne » de sa profession. L’enquête se poursuit pour identifier celui ou celle qui a crevé les pneus d’une limousine.

Nice : Les taxis manifestent contre une « concurrence déloyale »


Opération escargot sur l'autoroute entre Nice et Antibes, concert de klaxons sur le perron des palaces de la Prom' et fumigènes « rouge colère » sous les fenêtres de la mairie de Nice… Les taxis azuréens ont manifesté leur mécontentement, hier, à travers tout le département.
Ils entendaient ainsi dénoncer « une concurrence déloyale » dont ils s'estiment victimes. Celle des VTC pour « véhicule de tourisme avec chauffeur ». Ces derniers n'ont, en principe, le droit que de faire du transport collectif. « Initialement, il fallait qu'il y ait au moins deux clients à bord, explique Max Roy président de la chambre syndicale des maîtres-cochers et taxis de Nice. Ce n'est même plus le cas dans les faits. Ils n'hésitent pas à se faire appeler "taxis privés", pratiquent la maraude et même le bakchich auprès des hôtels. »Selon Max Roy, cette nouvelle concurrence se taillerait ainsi une jolie part de marché sur le dos des quelque 1 000 taxis agréés du département :« Environ 30 % de l'activité ».
Jusqu'à 12 km de ralentissement sur l'A8
Et pourtant les VTC ne sont pas soumis aux mêmes contraintes qu'eux. « On veut juste cadrer et réglementer la profession pour qu'il n'y ait pas de concurrence déloyale,explique dès lors leur représentant.Il faut que les chauffeurs soient soumis au même examen diplômant que nous, que les véhicules soient enregistrés en préfecture avec des plaques scellées et numérotées… »
Autant de revendications qui ont été exposées le 26 septembre dernier lors d'une réunion à Paris avec le secrétaire d'État au commerce, à l'artisanat et aux professions libérales : « Frédéric Lefebvre a botté en touche très, très loin », déplore Max Roy.
En manifestant bruyamment leur mécontentement, les taxis azuréens espéraient, hier, être d'avantage entendus. Ils n'étaient pas les seuls.
Des opérations identiques ont en effet été conduites dans tout le sud-est de la France. Provoquant, notamment à Marseille, de gros bouchons.
Sur l'A8 on a enregistré, au cours de la matinée, jusqu'à 12 km de ralentissement entre Nice et Antibes. Et ce pourrait n'être qu'un début. Les taxis n'excluent pas de mener dans les prochains jours de nouvelles opérations.

Eric Galliano

Nice : les taxis en "opération escargot" sur l'A8

La circulation a été perturbée ce lundi matin dans les Alpes-Maritimes, et notamment sur l'A8, par une action des chauffeurs de taxis. Ces derniers protestent contre la concurrence "déloyale" des voitures de tourisme avec chauffeurs.
A 13 heures, un bouchon de 3 km affectait encore l'autoroute A8 en direction de la frontière italienne, entre les sorties 41 La Bocca et la sortie 42 Mougins. Les ralentissements ont atteint jusqu'à 15 km sur l'autoroute en milieu de matinée. Les taxis azuréens ont également levé le pied sur la promenade des Anglais.



Ces barrages filtrants et autres opérations escargots affectaient plusieurs villes de la région, en particulier Marseille et Aix-en-Provence.
Les artisans taxis ont ainsi mis en place des barrages filtrants en plusieurs points de Marseille donnant accès aux autoroutes A7 et A50. Des opérations étaient également menées proximité de l'aéroport de Marignane et de la gare TGV d'Aix.
Toulon et son aéroport étaient en revanche épargnés.
"Jusqu'à mardi"
Ce mouvement régional, prévu pour durer jusqu'à 19h ce lundi, "pourrait se prolonger mardi", a  prévenu Grégory Nadjarian, président du Syndicat de défense des taxis réunis (SDTR).
L'action vise à exiger du gouvernement des assurances sur la sortie rapide de décrets d'application de la loi de 2009 sur les véhicules de tourisme avec chauffeurs.
Les artisans taxis estiment en effet qu'en l'absence de décrets précisant notamment les conditions ouvrant droit à cette appellation (puissance, longueur des véhicules, etc.), ils subissent une concurrence "déloyale". Ils demandent également à être associés à l'élaboration de ces décrets.

Equipements spéciaux des véhicules taxis

Mise en place progressive des nouveaux équipements améliorant la visibilité des taxis et permettant l'édition automatisée d'une facturette destinée au client.

L'appellation de taxi s'applique à tout véhicule automobile de 9 places assises au plus, y compris celle du chauffeur, muni d'équipements spéciaux, dont le propriétaire ou l'exploitant est titulaire d'une autorisation de stationnement sur la voie publique en attente de la clientèle, afin d'effectuer à la demande de celle-ci et à titre onéreux le transport particulier des personnes et de leurs bagages.

Toute prestation de services doit faire l'objet, dès qu'elle a été rendue, et en tout état de cause avant le paiement du prix, de la délivrance d'une note lorsque son prix est supérieur ou égal à 25 euros TTC. Lorsque le prix de la prestation de services est inférieur à 25 euros, la délivrance d'une note est facultative pour le professionnel, mais ce dernier doit l'établir si le client la lui réclame.

Conformément à un décret du 28 août 2009, les taxis devaient au plus tard au 31 décembre 2011 se doter de nouveaux équipements spéciaux destinés à améliorer la visibilité des taxis (dispositif lumineux vert/rouge sur le toit pour indiquer si le taxi est disponible ou non) et permettant l'édition automatisée d'une facturette destinée au client (détail des composantes du prix de la course).

Toutefois, les professionnels pouvant difficilement respecter ce délai, un décret (n°2011-1838) du 8 décembre 2011 abroge la date butoir du 31 décembre 2011 et instaure à la place un dispositif transitoire plus conforme à la logique économique des entreprises de ce secteur.

Ainsi, les exploitants de taxis qui ne se seraient pas encore conformés à ces obligations, doivent se doter de ces nouveaux équipements spéciaux "au plus tard à l'occasion de tout changement de véhicule intervenant à compter du 1er janvier 2012".

Liste des équipements spéciaux des taxis

Les véhicules taxis devront disposer :

d'un compteur horokilométrique homologué et conforme, dit taximètre, permettant l'édition automatisée d'un ticket comportant certaines mentions permettant de porter à la connaissance du client les composantes du prix de la course. La note doit obligatoirement comporter les informations suivantes :
1°) Doivent être imprimés sur la note :
- la date de rédaction de la note
- les heures de début et fin de la course
- le nom ou la dénomination sociale du prestataire ou de sa société
- le numéro d'immatriculation du véhicule de taxi
- l'adresse postale à laquelle peut être adressée une réclamation, prévue à l'article 5 du présent arrêté
- le montant de la course minimum
- le prix de la course toutes taxes comprises hors suppléments.
2°) Doivent être soit imprimés, soit portés de manière manuscrite :
- la somme totale à payer toutes taxes comprises, suppléments inclus
- le détail de chacune des majorations, précisé par la mention "supplément(s)".
d'un dispositif extérieur lumineux portant la mention "taxi”, qui s'illumine en vert lorsque le taxi est libre et en rouge lorsque celui-ci est en charge ou réservé ;
de l'indication de la commune ou du service commun de taxis de rattachement, ainsi que du numéro de l'autorisation de stationnement, sous forme d'une plaque fixée au véhicule et visible de l'extérieur ;
sauf à ce que le compteur horokilométrique en remplisse la fonction, d'un appareil horodateur homologué, fixé au véhicule, permettant, lorsqu'une durée maximale d'utilisation du taxi est prescrite par l'autorité compétente, d'enregistrer les heures de début et de fin de service du conducteur.

Les taxis excédés par la concurrence


Transports Un syndicat appelle à un mouvement de protestation demain à Paris

Véhicules de tourisme avec chauffeurs, navettes pour les aéroports et maintenant Autolib'. Petit à petit, les taxis voient leur marché envahi par de nouveaux types de services. C'est l'une des raisons pour lesquelles la Fédération nationale du taxi (FNDT) appelle à un rassemblement demain, sur le Champ-de-Mars (7e).

Chiffre d'affaires en baisse
« Cette concurrence déloyale n'est pas maîtrisée, s'indigne Didier Hogrel, président de la FNDT. Depuis la loi de 2010 créant les voitures de tourisme avec chauffeur, plus de mille véhicules de ce genre circulent dans la région. Cela a un impact direct sur notre chiffre d'affaires. » « Ces véhicules ne jouent vraiment pas le jeu, confirme Tewik Rahal, chauffeur de taxi parisien. Normalement, ils ne devraient fonctionner que sur réservation, mais on en voit prendre des clients à la volée, ce qui est interdit. Entre ça et les taxis clandestins, depuis quelque temps, je dois travailler beaucoup plus longtemps pour gagner autant. » Abdelaziz, taxi indépendant, a lui aussi constaté une baisse de ses revenus, « entre 20 et 30 % ». Mais pour lui, la concurrence ne vient pas forcément de là où on le croit. « C'est surtout Vélib' qui nous a fait du mal : les gens le prennent pour aller travailler et évitent ainsi les bouchons. Autolib', ça va, ils n'ont pas le droit de rouler sur la voie de bus et cela reste assez cher. »
Du côté des transporteurs de personnes, on estime que ce mouvement n'est pas vraiment justifié. « On est au XXIe siècle, les marchés s'ouvrent, il faut dépasser ces monopoles version ancien régime, lance Aziz Senni, fondateur d'une société de taxis collectifs et porte-parole du syndicat de transport libre Première Ligne. Si les taxis perdent des parts de marché, c'est peut-être parce qu'ils sont trop chers. Il faut qu'ils comprennent que l'esprit low-cost arrive en France. Et puis il y a peu de taxis à Paris par rapport à d'autres grandes métropoles, il y a de la place pour d'autres types de transporteurs. »

 Hélène Colau

Taxis parisiens, la concurrence, enfin ?

Leur nombre devrait avoisiner les 20.000 licences en 2012. Longtemps décriés car trop rares, trop chers, les taxis parisiens subissent une profonde mutation depuis le rapport Attali de 2008. De nouveaux entrants profitent de la brèche.

Besoin d'un taxi dans Paris ? Poser cette simple question, c'est ouvrir la voie à l'habituelle litanie de récriminations. Véhicule introuvable le vendredi soir sous la pluie, gare SNCF alimentée au compte-gouttes aux heures de pointe, voiture d'une propreté douteuse, tarif élevé... La galère du taxi parisien s'est de longue date installée dans le folklore de la capitale. Le refrain en est connu : la profession et ses clients payent cher des règles obsolètes censées protéger les taxis parisiens, en limitant l'accès à la profession et en unifiant, via le compteur, le prix de la course quelle que soit la qualité de la prestation. Longtemps, toutes les tentatives de réformer en profondeur ce mécanisme pervers ont été vaines. Mais, depuis le rapport Attali de 2008, plusieurs formes de concurrence ont commencé à prospérer.
A quarante-sept ans, dont vingt-sept années comme artisan dans le métier, Georges a vu croître et embellir cette nouvelle offre au gré de ses trajets. Lorsqu'il quitte la place de l'Opéra pour s'engouffrer rue de la Paix, il croise de belles limousines garées en double file. Véhicules de grande remise ou de petite remise ou bien voitures de tourisme avec chauffeur (les VTC), petits derniers arrivés sur le marché. Tous ont un point commun : les conducteurs sont autorisés à faire du transport rémunéré de personnes à la condition expresse de ne travailler que sur réservation préalable. « C'est en partie vrai, explique Georges. Mais certains en profitent pour faire du taxi déguisé, pour les clients des grands hôtels. Et quand ils le peuvent, ils ne se gênent pas pour se garer sur les emplacements qui nous sont réservés. » Depuis deux ans, quand viennent les beaux jours, fleurissent aussi aux abords de la tour Eiffel des vélos-taxis, une version écolo des « tuk-tuks », ces tricycles à moteur qui pullulent à Bangkok. « Ils nous prennent une partie des touristes. Je ne sais pas quelles règles ils doivent respecter. Nous, on passe le contrôle technique tous les ans... »
Mais la vraie bataille se déroule à Roissy. Devant le terminal 1 de l'aéroport, plusieurs voitures encombrent le dépose-minute, leurs chauffeurs invisibles. « Ils sont dans l'aérogare, explique Georges. Certains doivent racoler illégalement le passager affaires. » Bilan de ce court voyage : l'offre n'est pas si rare que l'on veut bien le dire. Surtout, largement diversifiée, elle est devenue multiforme et en plein essor.
De fait, la profession de taxi parisien est en profonde mutation. Totalement déréglementée dans les années 1930 - on compta jusqu'à 21.000 taxis mais également un nombre considérable de faillites -, elle fut sévèrement recadrée en 1937, avec la limitation du nombre de licences, cette année-là, à 14.700. Puis elle entra dans une longue période malthusienne dont la conséquence fut une très forte insatisfaction de la demande ; on ne recensait plus que 12.500 taxis en 1954. Aussi, dès 1960, le fameux rapport Rueff-Armand sur les obstacles à l'expansion économique de la France appelait-il à assouplir la réglementation. Sans grand succès. Entre 1990 et 2002, la préfecture de police, autorité de tutelle, n'attribua aucune licence nouvelle ! Et en 2008, malgré un léger mieux, il n'y avait toujours que 15.600 « plaques ». Résultat : un taxi salarié ou locataire qui voulait se mettre à son compte - le rêve de la plupart d'entre eux -devait soit s'inscrire sur une interminable file d'attente dans l'espoir d'obtenir une licence attribuée gratuitement, soit racheter sa « plaque » à un artisan partant en retraite. Un sésame payé très cher : 110.000 euros en moyenne en 2001 selon la préfecture, environ 200.000 euros aujourd'hui.
Peur d'affronter un lobby majoritairement composé d'artisans, ayant maintes fois prouvé sa capacité à bloquer la circulation et, accessoirement, sachant monnayer ses coups de main pour coller des affiches électorales ; développement parallèle du parc automobile particulier et de l'offre en transports en commun rendant moins aigu le besoin de développer celle de taxis... Tout a été écrit sur les raisons de cet interminable blocage. Et pourtant, la digue a fini par céder. En deux actes, plus un troisième, inattendu.
Premier acte : l'électrochoc. Dans son rapport de janvier 2008 de la commission pour la libération de la croissance française, l'économiste Jacques Attali propose de faire sauter le numerus clausus. De deux façons. Il préconise d'abord d'octroyer en deux ans une licence gratuite à tous les demandeurs inscrits fin 2007, soit 6.400 personnes. Ce qui reviendrait à réduire à zéro la valeur de revente de sa licence pour le taxi partant en retraite. Par ailleurs, Jacques Attali veut, à côté de la profession réglementée de taxi, ouvrir en grand le marché des véhicules de petite remise (VPR) travaillant sur réservation et avec liberté tarifaire. Le modèle est celui des « minicabs » londoniens, ces taxis low cost souvent conduits par des Pakistanais. Tollé général, blocage des aéroports parisiens... en février, le gouvernement enterre les propositions Attali. Mais pour ceux des taxis rétifs à toute évolution, le boulet n'est pas passé loin. Ils sont prêts à lâcher du lest.
Davantage de licences

Deuxième acte : la concertation. A la demande du Premier ministre, François Fillon, le préfet honoraire Pierre Chassigneux remet en avril 2008 un rapport nettement plus consensuel, laissant en particulier tomber la proposition Attali qui détruisait la valeur « capitalistique » de la licence. « Mon rapport était le fruit d'un compromis », se souvient-il aujourd'hui. Principales innovations : la préfecture attribuera désormais de nouvelles licences en fonction de l'évolution de la demande de transport, demande mesurée par une série d'indicateurs régionaux. La durée journalière de travail des locataires (10 heures) sera alignée sur celle des artisans (11 heures). Et le « doublage », c'est-à-dire la possibilité d'affecter 2 conducteurs à la même voiture, ce qui revient à la faire tourner 22 heures par jour, sera facilité. Ce compromis sera, dans ses grandes lignes, validé le 28 mai 2008 par la profession et le ministère de l'Intérieur dans le cadre d'un protocole d'accord visant à augmenter à 20.000 en 2012 le nombre de taxis parisiens. Où en est-on aujourd'hui ? « En volume, nous sommes passés à 17.000 licences à la fin 2011, explique-t-on à la préfecture de police. Mais si l'on prend en compte le doublage ou l'allongement du temps de travail des taxis locataires de leur véhicule, nous arrivons en fait à 19.297 équivalents licences. » Bref, l'objectif de 2012 est déjà quasiment atteint.
Déréglementation déguisée

Un an plus tard se joue le troisième acte, accroissant l'offre de manière plus insidieuse. A côté d'une foule d'articles (dont l'un donnait une existence légale au phénomène de la moto-taxi qui s'était développé sur un vide juridique), la loi de modernisation du tourisme de juillet 2009 a remis en selle la proposition de Jacques Attali de créer, parallèlement aux taxis, une profession bien plus libéralisée. Le législateur a institué pour cela une nouvelle catégorie : la voiture de tourisme avec chauffeur (VTC). Comme pour la grande et la petite remise - et comme pour la moto ou le vélo-taxi -, le conducteur de VTC n'a pas le droit de circuler et stationner à vide s'il ne peut pas prouver une réservation préalable. Mais pour le reste, il jouit d'une grande latitude, et n'importe quel entrepreneur peut y tenter sa chance. Certains ont opté pour des niches de marché haut de gamme, tel Women Cab dont les véhicules typiquement londoniens s'adressent en priorité à une clientèle féminine. D'autres s'aventurent dans le low cost, le plus célèbre d'entre eux étant Easy Take qui s'est lancé à Avignon, Montpellier et bientôt Nîmes avec des petites Renault Kangoo et des prix forfaitaires faisant hurler les taxis locaux.
Au final, « avec la loi tourisme, on peut dire que les deux tiers du rapport Attali ont été appliqués », constate Nicolas Rousselet, patron du groupe G7 et président de l'Union nationale des industries du taxi. Reste à en mesurer les conséquences. Or, il est impossible de savoir c ombien de VTC circulent. Atout France, qui tient les registres d'immatriculation des exploitants de VTC, en recensait bien 2.116 dans l'Hexagone au 12 octobre dernier, mais n'a aucune information fiable sur le nombre de chauffeurs et de véhicules par exploitant. Président de la Fédération nationale des artisans du taxi, Jean-Claude Richard dénonce dans ces conditions une « déréglementation déguisée de la profession ». Certes, à Paris, le low cost ne semble pas encore percer, le modèle économique de la course au forfait étant difficilement compatible avec les coûts d'un véhicule coincé dans les embouteillages. Mais Jean-Claude Richard craint d'autres formes de concurrence. Un exemple ? « Nous, nous sommes sectorisés. Mais une entreprise de VTC peut essaimer les Salons en délocalisant sa flotte à Cannes, Deauville ou Villepinte au gré des manifestations. »
Comment évolueront les rapports entre les taxis traditionnels et leurs concurrents ? Soucieux, face à la grogne montante, de rassurer les taxis, le gouvernement leur a récemment promis de mieux encadrer l'activité des nouveaux entrants. Et à Paris, la Préfecture de police veille au grain. Mais certains des nouveaux venus comptent bien élargir la brèche. Déjà, des opérateurs de vélos-taxis revendiquent dans les prétoires de pouvoir procéder à des transports de personnes sans réservation préalable. Ce qui ferait d'eux des taxis à part entière... sans les contraintes.

CLAUDE BARJONET, Les Echos

Partager un taxi : un nouveau concept d’éco-mobilité


Embouteillages, travaux, accidents… Avec plus de 11 millions d’habitants en Ile-de-France et 4 millions de véhicules en circulation, le trafic urbain est saturé. C’est de ce constat qu’est né un nouveau concept d’éco-mobilité appliqué aux déplacements en taxis.

« Il s’agit de créer de nouveaux services de mobilité sans ajouter de véhicules supplémentaires », explique Guillaume Mathieu, co-fondateur du projet Cityzen Mobility. « Tout le monde y gagne. Le usagers payent moins cher et les chauffeurs de taxi attirent plus de clientèle ».

On connaissait  déjà le covoiturage, l’auto-partage, les véhicules en libre-service… Depuis quelques jours les franciliens découvrent un nouveau système de déplacement collectif : les taxis partagés. Composée des pôles Alpha Travel et Senior Mobilité, avec 1200 véhicules mis à disposition par Alpha Taxi, le réseau couvre Paris et sa banlieue. Conçu pour fluidifier le trafic, l’objectif est avant tout de proposer un service économique et de créer du lien social. Financé notamment par la Ville de Paris et la Macif Ile-de-France, le concept n’est pas nouveau mais le système demandait à être amélioré.

Particuliers et salariés : réduction de 5 à 50% par rapport à une course classique

Tout dépend du nombre de passagers. À titre d’exemple, un trajet individuel entre Paris et l’aéroport d’Orly coûte à l’usager 47,50€ au lieu de 50€. La rémunération du chauffeur de taxi reste quant à elle inchangée, le pourcentage de réduction étant pris en charge par Cityzen Mobility. Par ailleurs, si trois personnes partagent le véhicule la course leur reviendra à 25€ chacune, ce qui représente une réduction de 50% pour l’usager, mais aussi un bénéfice supérieur à 30% pour la coopérative (soit 25€ sur la somme totale de 75€).

Pour profiter de ces tarifs, l’abonnement à Cityzen Mobility est obligatoire. Gratuit pour les particuliers, les entreprises devront, elles, participer à hauteur de 300€ par an à partir du 25ème mois d’utilisation. Un bénéfice qui permettra à la coopérative de développer ses services et d’étendre son secteur d’activité.

Transport gratuit pour les personnes âgées à faibles revenus

S’inscrivant dans une démarche sociale, la création du système de taxis partagés Alpha Travel n’est pas une fin en soi. Les bénéfices réalisés permettent de financer le fonctionnement du pôle Senior Mobilité, un service de transport social pour les personnes âgées à faibles revenus. Espérant parvenir à une gratuité du service, la structure prévoit également le développement d’un système d’accompagnement piéton.

Aujourd’hui les concepteurs du projet sont confiants. En augmentant le nombre des abonnés ils seront bientôt en mesure de fixer des tarifs uniques sur certains trajets, et d’étendre leurs services aux plus démunis.

Albelle Di Napoli  Elodie Lepicq


Des taxis et loueurs de voitures se plaignent d’Autolib’ Paris


Les loueurs de voitures et taxis contre Autolib’


Décidément, lundi était la journée de toutes les contraintes pour Bertrand Delanoë et l’inauguration d’Autolib’. Le maire de Paris avait déjà un caillou dans la chaussure, avec Nicolas Sarkozy qui avait choisit de lancer les nouvelles rames du RER A le même jour que l’inauguration d’Autolib’. Voilà que des loueurs de voitures et des sociétés de taxi portent plainte contre Autolib’ Paris pour concurrence déloyale.

Autolib’ fait-il concurrence aux loueurs de voitures à Paris?

Pour certains loueurs de voitures, Autolib’ est une offre de location courte durée qui vient concurrencer directement leurs propositions commerciales. Sauf que la concurrence n’est pas loyale entre les sociétés privées et le syndicat mixte Autolib’ Paris, qui bénéficie de larges subventions (250 millions d’euros) et de l’avantage de pouvoir occuper la voie publique à moindre coût (750€ par an, soit environ deux fois moins cher que pour une voiture lambda). La question se pose donc de savoir si Autolib’ Paris est un service public ou si l’initiative de la ville de Paris vient concurrencer le secteur privé. Au final, on imagine mal le secteur privé pouvoir proposer une offre aussi large, claire et innovante : bref, de la voiture électrique populaire accessible pour tous. Enfin, Autolib’ est une initiative qui incite les conducteurs de Paris à ne plus être propriétaire de leurs véhiculesmais à louer. Autolib’ peut donc être complémentaire des services des loueurs automobiles, notamment lorsqu’on sait que seulement 5% des automobilistes ont loués une voiture dans l’année.

Les taxis parisiens contre Autolib’

Pour ce qui est des taxis, le grief est plus discutable : certes, Autolib’ Paris constitue une alternative au taxi, sauf que le chauffeur est l’utilisateur! Les taxis craignent de perdre des clients, mais aussi des places de stationnement à Paris. Mais les plaintes de cette industrie corporatiste basée sur un monopole sont trop systématiques lorsque la main mise sur la mobilité urbaine est bousculée. Il y avait en 1920 20.000 taxis à Paris, alors qu’il n’y en a que 15.000 aujourd’hui. Stop à la limitation de l’offre de mobilité pour les parisiens.
Autolib’ a nécessité 1,5 milliards d’euros d’investissement. Si la plainte aboutit, la suspension du service de voitures électriques sera désastreuse pour les investisseurs (dont beaucoup d’argent publique), la ville de Paris mais surtout l’autopartage et la mobilité électrique.

Le prix d’un trajet Autolib’ par rapport au taxi ou à la location d’une voiture

La compétitivité d’Autolib’ par rapport à la location d’une voiture ou l’utilisation d’un taxi n’est pas si évidente! Leprix d’Autolib’ reste même supérieur pour un trajet ponctuel dans Paris.

Narbonne : Un examen pour devenir conducteur de taxi

La Préfecture de l'Aude communique : Conformément à la loi n° 95-66 du 20 janvier 1995 modifiée, relative à l'accès à l'activité de conducteur de taxi et à la profession d'exploitant de taxi et à son décret d'application n° 95-935 du 17 août 1995, la préfecture de l'Aude organise pour l'année 2012 une session d'examen du certificat de capacité professionnelle de conducteur de taxi.
- les épreuves des unités de valeur U.V.1 - 2 et 3 de l'examen se dérouleront le : 4 octobre 2012.
- les épreuves de l'unité de valeur U.V 4 de l'examen se dérouleront : fin octobre, début novembre 2012 selon le nombre de candidats convoqués.
Les dossiers d'inscription complets des unités de valeur du certificat de capacité professionnelle de conducteur de taxi doivent être adressés, le cachet de la poste faisant foi, au moins deux mois avant la date du début de la session à laquelle le candidat souhaite participer.
Les demandes d'inscription sont à retirer, à partir du 2 janvier 2012 à la Sous-Préfecture de Narbonne, 37, Boulevard Général de Gaulle ou par internet : www.aude.gouv.fr

Les chauffeurs de taxi redoutent l'arrivée d'Autolib'


Les motos-taxi ont-ils un avenir ?

La réglementation oblige les professionnels à posséder : une « carte professionnelle », un certificat d’aptitude physique (visite médicale), une moto de moins de 4 ans et au moins six points de permis (pas de probatoire).
Contrairement à ce que craignaient les professionnels à l’époque, cela n’a pas diminué l’engouement pour ce métier. Thierry Menin, président de la Fédération nationale des transports à deux-roues (FNTDR*), répond à nos questions concernant la profession des transporteurs à titre honoraire de personne, plus communément appelé taxi-moto.
Moto Mag : La réglementation était-elle utile ?
Thierry Menin : Je pense que oui, cela a permis de régulariser la situation des taxis moto, en définissant des règles qu’il n’y avait pas jusque-là. Cela a aussi officialisé l’existence des taxis moto et permis de légaliser la profession en l’encadrant juridiquement.

Suite de l’article : http://goo.gl/H5gWJ

LNT rappel que se basant sur la loi n°95-66 du 20 janvier 1995, la fédération des taxis rappelle que l’appellation taxi est réservée aux véhicules automobiles. Le taxi doit adopter un dispositif extérieur lumineux, posséder un compteur horo-kilométrique (taximètre) et est autorisé à stationner sur la voie publique dans l’attente d’une clientèle pour effectuer à la demande de celle-ci à titre onéreux, le transport particulier des personnes et des bagages. « Moto taxi », « Taxi moto » etc. sont des termes tombés dans l’appellation publique décrivant explicitement l’activité exercé par ces sociétés. Néanmoins, l’activité et la réglementation régissant les taxis traditionnels et les sociétés de transport de personne à moto sont différentes. De ce fait, aucune société ne peut légitimement se targuer d’être « taxi moto » ou « moto taxi ». A la différence des Taxis, les sociétés de transports de personnes à moto à titre onéreux ne peuvent héler les clients dans la rue et ne sont pas autorisés à stationner aux bornes de taxi. La prise en charge du client ne peut se faire que suite à une réservation à l'avance.