lundi 28 mars 2011

Fin de la prise en charge des frais de transport pour les ALD ?

Fin de la prise en charge des frais de transport pour les ALD ?

Un décret publié le 10 mars 2011 modifie les conditions de prise en charge des frais de transport pour les malades reconnus atteints d’une affection de longue durée (ALD).
La prise en charge des dépenses de transport des personnes en ALD sera désormais réservée, à compter du vendredi 1er avril, aux patients "dont l'incapacité ou la déficience les empêche de se déplacer par leurs propres moyens".
Cette mesure s'inscrit dans le cadre des mesures d'économies annoncées par le gouvernement en septembre 2010. Les pouvoirs publics souhaitent réaliser 20 millions d'euros d'économies sur les dépenses de transports « injustifiées » de certains patients en ALD.
Quelques éclaircissements méritent cependant d’être apportés quant au périmètre d’application de ce texte.


Quels patients ?
Le décret concerne les patients en ALD, mais ne s’applique toutefois pas aux transports :
  • liés à une hospitalisation
  • de longue distance (plus de 150 kilomètres)
  • en série (au moins 4 transports de plus de 50 km sur une période de 2 mois)

Quels transports ?
Les moyens de transport pris en charge par l'assurance maladie sont répartis en trois catégories:
  • l'ambulance
  • le transport assis professionnalisé, le véhicule sanitaire léger (VSL) ou le taxi
  • les autres types de transports, comme les transports en commun, l'avion ou le bateau de ligne régulière et les véhicules individuels

L’incapacité ou la déficience : quelles définitions ?
Un référentiel de prescription (arrêté du 23/12/2006) précise "les situations dans lesquelles l'état du malade justifie respectivement la prescription des modes de transport prévus (...) en fonction de l'importance des déficiences et incapacités et de leurs incidences".
1. Le transport par ambulance peut être prescrit lorsque l'état de santé de la personne nécessite :
  • qu'elle soit allongée ou semi-assise
  • qu'elle soit surveillée par une personne qualifiée
  • qu'elle soit placée sous oxygène
  • si son état requiert "un transport avec brancardage ou portage ou un transport devant être réalisé dans des conditions d'asepsie".
2. Le transport assis professionnalisé (VSL, taxi…) peut être prescrit à :
  • un patient atteint physiquement requérant une aide au déplacement technique ou humaine "mais ne nécessitant ni brancardage ni portage"
  • un patient déficient intellectuel ou psychique requérant l'aide d'un accompagnant
  • un patient atteint d'une déficience "nécessitant le respect rigoureux des règles d'hygiène ou la prévention du risque infectieux par la désinfection rigoureuse du véhicule" 
  • un patient soumis à un traitement ou ayant une affection pouvant occasionner des risques d'effets secondaires pendant le transport.
3. Lorsqu'aucun des types de transport des deux premières catégories ne peut être prescrit, c'est la troisième catégorie (transport en commun, véhicule individuel…) qui doit être choisie.
A compter du 1er avril 2011, c’est donc cette dernière situation qui ne devrait donc logiquement plus donner lieu à aucun remboursement…
Rappelons que jusqu’ici, les déplacements en véhicule individuels étaient pris en charge sur la base d’indemnités kilométriques.

Concrètement, qu’est-ce que ce décret va changer ?
  • Vous avez une maladie rénale, une insuffisance rénale chronique, vous êtes dialysé(e) (ALD 19) ou vous êtes transplanté(e) (ALD 28) : 
Les transports nécessaires à vos soins, y compris pour les séances de dialyse (sauf si votre centre de dialyse est distant de plus de 50 km de votre domicile), ne seront remboursés que si vous justifiez d’une incapacité nécessitant le recours à une ambulance, à un VSL ou à un taxi.
Si vous vous déplacez en transport en commun ou si vous utilisez votre véhicule personnel, vous ne serez pas remboursé(e), sauf :
  • Si le déplacement est supérieur à 150 km
  • Pour vos séances de dialyse ou pour des soins (par exemple suivi post transplantation immédiat) nécessitant plus de 4 transports sur une période de deux mois, si vos déplacements sont supérieurs à 50 km. Vos déplacements seraient dans ce cas considérés comme des transports en série et leur prise en charge ne sera pas impactée.
Attention toutefois : pour l’Assurance Maladie, le principe de la plus stricte économie prévaut. La prise en charge intervient sur la base de la distance qui sépare le point de la prise en charge du malade, de la structure de soins prescrite appropriée la plus proche. Il faudra donc pouvoir justifier que vous ne pouvez recevoir des soins équivalents dans un lieu plus proche de votre domicile…
  • Rappel : niveau de prise en charge
Le décret ne modifie pas les autres motifs de prise en charge de transport, ni leur niveau, qui s'élève à 100% pour les patients qui sont exonérés du ticket modérateur, ce qui est le cas des patients en ALD.
Une franchise s'applique toutefois au remboursement des trajets effectués depuis le 1er janvier 2008. Son montant est de 2€ par trajet, dans la limite de 4€ par jour et par patient et de 50€ par année civile (ce plafond annuel inclut la franchise appliquée aux médicaments remboursables et aux actes effectués par des auxiliaires médicaux).



En conclusion
Cette mesure revient finalement à supprimer, ou en tout cas à limiter très fortement, les remboursements des frais de transports « autonomes » que sont les transports en commun ou le véhicule personnel. Or, il s’agit des modes de déplacement les plus économiques.
Dès lors, afin de ne pas pénaliser leurs patients les plus modestes, il est probable que de nombreux médecins seront amenés à leur prescrire des taxis ou des VSL, même lorsque leur état ne le nécessite pas, ce qui parait contre-productif par rapport à l’objectif d’économie affiché…
Par ailleurs, cette modification parait aller à l’encontre de l’égalité de traitement entre les personnes : en effet, les personnes habitant à distance d’une ville pourraient être amenés à renoncer à des soins compte tenu de l’impossibilité pour eux de se rendre à des consultations de spécialiste, car trop pauvres pour se déplacer fréquemment par leurs propres moyens et "trop autonomes" pour bénéficier d’un transport accompagné…
Les limites du dispositif n’ont pas échappé au conseil de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés, qui s’est prononcé début janvier contre ce projet de décret.
De son côté, l'Union nationale des organismes complémentaires d'assurance maladie a "pris acte" dans une délibération du 2 février des modifications envisagées dans un projet de décret sensiblement différent du texte définitif, regrettant qu'elles n'aient pas donné lieu à une "refonte de l'ensemble de la prise en charge des frais de transport".
Le CISS (Collectif Interassociatif sur la Santé) avait quant à lui dénoncé dès janvier 2011 le projet de décret. Il y a donc fort à parier que sa publication ne restera pas lettre morte…

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Béziers - Sécurisé avec le taxi de nuit du samedi


À partir du 1er avril et jusqu'au 30 juin, il sera possible de prendre apéritif, vin et digestif au restaurant, ou un dernier whisky coca dans sa boîte de nuit préférée. Mais,   « on peut avoir quelques difficultés en fin de soirée ou en début de matinée quand on a dépassé la dose d'alcool », souligne le sénateur-maire Raymond Couderc. Alors, la Ville de Béziers, en partenariat avec la Chambre de commerce et d'industrie (CCI), le groupement professionnel de l'industrie hôtelière (GPIH), l'association des commerçants du centre-ville et le Groupement d'intérêt économique (GIE) des radio-taxis de Béziers vient de signer une convention 'Taxi-retour' sur Béziers intra muros, zone hôtelière de l'Ibis comprise.
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jeudi 24 mars 2011

Fraudes chez les taxis marseillais: quatre chauffeurs mis en examen

MARSEILLE (AP) — Quatre chauffeurs de taxi marseillais ont été mis en examen pour "abus de confiance, faux, usage de faux et travail dissimulé" et remis en liberté sous contrôle judiciaire dans le cadre d'une vaste enquête sur un réseau de fraudes, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Interpellés et placés en garde à vue en début de semaine, ils ont reconnu avoir détourné plus de 400.000 euros au total en ayant recours à des courses truquées ou indûment rallongées, à l'aide de bons de transport de la Ville de Marseille notamment, en ayant parfois recours à la fausse facturation ou en falsifiant les déclarations faites aux organismes sociaux.
Une cinquantaine de policiers de la brigade du travail dissimulé de la Sûreté départementale de Marseille avaient multiplié ces dernières semaines les surveillances et les filatures, afin de mettre au jour les pratiques controversées depuis des années de chauffeurs de taxi de la gare Saint-Charles, en plein centre-ville de Marseille.
Quatre autres chauffeurs de taxi doivent être convoqués ultérieurement par le juge. AP

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Essai Mercedes Classe C restylée : Familiale exemplaire?

Plus efficiente, mieux équipée, plus attirante, mais aussi plus chère, la Mercedes Classe C restylée  surclasse t’elle ses rivales ? Sa remise à niveau la rend t-elle suffisamment désirable afin de rester la familiale premium la plus vendue au monde ?



Un grand merci à Caradisiac, lire la totalité de l'essai ici

mercredi 23 mars 2011

Un taxi braqué par deux clients

A Marseille, la course entre la rue Bailli-de-Suffren (1er) et la cité La Savine (14e) s'est achevée par un vol à main armée, dimanche matin. Vers 5h, deux hommes sont montés dans le taxi de la victime, âgée de 67 ans, sans se montrer particulièrement inquiétants.

Mais une fois arrivés dans leurs quartiers, ils ont montré leur vrai visage. L'un des deux a exhibé une arme de poing quand le chauffeur a rendu la monnaie. Il s'est emparé de 50 euros, avant de partir en courant avec son complice. La Sûreté départementale est saisie de l'enquête.

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Huit taxis de la gare Saint-Charles arrêtés


À la gare Saint-Charles, certains taxis sont soupçonnés d'avoir commis plusieurs infractions, durant plusieurs années. Les enquêteurs menaient toujours leurs auditions, hier soir, à l'hôtel de police pour comprendre l'ampleur des dérives.
Photo Frédéric Speich
Des témoignages à la pelle, des émissions de télé en écho à des articles de presse, sans cesse plus nombreux, pour dénoncer les dérives. Les taxis de la gare Saint-Charles se savaient menacés. Ce n'était certes qu'une vague de protestation diffuse. Elle a fini par s'abattre sur eux de façon très concrète, hier au petit matin. Huit hommes âgés d'une quarantaine d'années ont été interpellés, à leurs domiciles, soupçonnés notamment d'abus de confiance, par la brigade du "travail dissimulé" de la Sûreté départementale.
Tous exercent la profession de chauffeur de taxi dans la station de la gare Saint-Charles, celle où, depuis plusieurs années, des dizaines de clients seraient victimes de leurs travers. Courses refusées, trajets surfacturés, fraude fiscales : de lourdes charges pèsent sur les suspects, dont la garde à vue a été prolongée hier soir.
Le parquet avait réclamé l'ouverture d'une enquête,à la fin de l'été dernier, après la multiplication de plaintes et de réclamations. Le maire de secteur, Patrick Mennucci s'était aussi ému de la situation en adressant un courrier au procureur : "J'ai simplement établi un signalement, comme tout maire est en droit de le faire. Si on ne met pas un coup de pied dans la fourmilière, rien ne bouge. Que la justice s'intéresse à des faits dont tous les Marseillais sont conscients, c'est plutôt une bonne chose. On est dans un système inacceptable, qui donne une très mauvaise image de la ville."
Les enquêteurs ont agi sur commission rogatoire du juge d'instruction Karine Molco, qui a ouvert une information judiciaire en octobre dernier. Pour se faire une idée précise des infractions commises par les taxis, les policiers n'ont pas hésité à effectuer des filatures, à travers la ville. Une très bonne façon de vérifier certaines courses pour le moins suspectes. "Pour rejoindre certains quartiers, il y avait parfois de sérieux détours, indiquait une source proche de l'enquête. Les touristes et les Parisiens étaient parfois baladés sans se rendre compte de rien."
Une fois arrivées à destinations, ces victimes étaient discrètement interrogées par les policiers, qui ont peu à peu décortiqué les méthodes des suspects. L'abus de confiance ne semblait effectivement pas la seule infraction dont certains taxis de la gare abusaient fréquemment. Ils utilisaient aussi un autre système leur permettant de tromper le fisc et les organismes sociaux. Pour cela, ils remplissaient de faux bons de transports, falsifiés, voire volés à des collègues. Les suspects pourraient être mis en examen ce soir. Même si les sanctions pénales restent minces, la menace d'une interdiction administrative plane au-dessus des mis en cause.

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Avignon : mauvais coup pour les taxis low-cost de la société Easy Take


La société d’Avignon ne pourra plus faire du transport de tourisme. Les taxis ravis. Spécialisée dans le transport de personnes à petit prix, la société avignonnaise Easy Take tombe sur un os. L’entreprise, qui est en guerre avec les artisans taxis, perd la licence voiture de tourisme avec chauffeur qui lui permettait de véhiculer des personnes seules d’un point à un autre, dès lors que le client avait fait sa réservation de voiture à l’avance.
La commission d’immatriculation d’Atout France, la structure qui a décidé de retirer cette licence, n’a pas encore officialisé les raisons de sa décision. Elle aurait néanmoins estimé que les Kangoo utilisées par la société d’Avignon ne seraient pas conformes aux critères d’attribution de la licence : les véhicules utilisés doivent être des berlines ou des limousines, bref haut de gamme, confortables et conduites par un chauffeur en costume. En outre, ce type de véhicule ne peut pas être hélé dans la rue, pour embarquer un client.

Hier, Easy Take minimisait l’impact de cette décision, estimant que la perte de la licence n’est que temporaire, qu’en outre cette activité de voitures de tourisme ne représente qu’une faible part de son chiffre d’affaires, entre 10 % et 15 %. « L’entreprise n’est pas en péril », disait ainsi Elsa Rotureau, sa porte-parole. Avant d’ajouter : « Nous avons toujours notre licence de transports routiers de voyageurs (...) On va donc s’appuyer sur elle et peut-être ne pas transporter de personnes seules pendant une petite période ». De son côté, l’avocat de la société, le Marseillais Julien Scapel, annonçait qu’un recours sera très certainement formé contre cette décision. 

Il attendait toutefois de recevoir les motifs de la commission, avant d’engager l’action devant le tribunal administratif. Les artisans taxi ont appris cette décision avec satisfaction, mais ils restaient « prudents », selon André Garcia, le président de leur union régionale en Languedoc-Roussillon. Easy Take espère bien récupérer la licence qu’on lui a retirée, en remplaçant ses Kangoo par des véhicules plus luxueux.



P. BRUYNOOGHE
pbruynooghe@midilibre.com et K. HANIN chanin@midilibre.com

Marseille: seconde nuit en garde à vue pour quatre taxis présumés "ripoux"

Quatre chauffeurs de taxi soupçonnés d'escroquer les clients à la gare Saint-Charles de Marseille, devaient passer une seconde nuit en garde à vue, trois autres ayant été remis en liberté mardi pour être convoqués ultérieurement, a-t-on appris mardi de source proche de l'enquête.Les quatre hommes doivent être entendus mercredi par la juge Karine Molco, qui devrait convoquer ultérieurement les trois autres, selon cette source. 
Les policiers de la brigade financière dirigée par le commandant Christian Samat, ont recueilli des aveux partiels des chauffeurs, portant notamment sur l'utilisation de bons du parc automobile de la mairie de Marseille remis aux clients grugés.
Une cinquantaine de policiers avaient été mobilisés lundi pour l'interpellation à leur domicile de ces sept chauffeurs âgés d'une quarantaine d'années.
Courses truquées, compteurs trafiqués, faux bons de transports, escroqueries au préjudice des organismes sociaux... figurent parmi les faits dont ils sont soupçonnés.
Déjà en 2009 une enquête similaire de la Sûreté départementale avait permis de montrer que les taxis indélicats multipliaient par trois leur chiffre d'affaires par ces moyens, selon la même source.



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SEPT CHAUFFEURS DE TAXI EN GARDE À VUE

Ils sont soupçonnés de courses truquées, compteurs trafiqués, faux bons de transport…
Sept chauffeurs âgés d’une quarantaine d’années en garde à vue ! Un réseau de taxis « ripoux » a été démantelé hier par la section du travail dissimulée de la Sûreté départementale des Bouches-du-Rhône.
Agissant sur commission rogatoire du juge Frank Landou, la brigade financière avait depuis plusieurs mois dans le collimateur ces présumés « ripoux » qui escroquaient les clients pris en gare Saint-Charles.
Courses truquées, compteurs trafiqués, faux bons de transport, escroqueries au préjudice des organismes sociaux, etc. : le dossier des enquêteurs est solide. Ils ont été arrêtés à l’aube à leur domicile et sur leur lieu de travail.
« Si les faits sont établis et que des brebis galeuses sont mises en cause, il existe un conseil de discipline des taxis qui se réunit deux fois par an et qui peut prononcer des peines de radiation », a indiqué Charles Gilardenghi, président d’un groupement de taxis et chargé de mission à la mairie de Marseille.

Géométrie variable

Sur les courses détournées, ces trajets plus longs que nécessaires, « Lolo », comme tout le monde l’appelle, a une mise en garde : « Parfois, le chemin le plus court, c’est le chemin le plus long. » Pour éviter les embouteillages de la sortie du Vélodrome un taxi qui passe par la Corniche « ne peut que satisfaire le client ».
Aucune vue de l’esprit ne permettra cependant d’expliquer les faux bons de transport. « Des courses fantômes, soi-disant pour transporter des personnes handicapées, mais qui font l’objet de bons rémunérés au chauffeur fraudeur par des services publics », explique un enquêteur. « Là, ça serait grave », reconnaît Lolo.
Charles Gilardenghi vient d’être réélu à l’unanimité président de l’Intersyndicale des taxis des Bouches-du-Rhône, « 1 100 taxis rien qu’à Marseille ». Et pendant que l’Intersyndicale mène sa guerre contre les taxis clandestins, les vélos taxis, les motos taxis et les taxis low cost, la police s’intéresse « aux brebis galeuses » du paisible troupeau des taxis marseillais « pour que tous suivent des habitudes plus saines », confie un policier.
Taxi, suivez cette procédure !

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Les moto-taxis manifestent

Le 1er avril prochain, une loi limitera la durée de vie des moto-taxis à 4 ans et leur interdira de stationner près des gares et aéroports sans réservation préalable d'un client.

Les moto-taxis en colère. Environ 80 conducteurs de moto-taxi ont manifesté ce lundi à Paris. Ils protestaient contre l'entrée en vigueur le 1er avril prochain d'une législation encadrant leur activité
Cette nouvelle loi leur impose de ne pas avoir des motos de plus de 4 ans et leur interdit de stationner près des aéroports et des gares sans réservation préalable d'un client. Seuls les taxis seront autorisés à attendre la clientèle sur la voie publique, selon ce texte. 
Cette pratique sera passible d'un an d'emprisonnement, d'une amende de 15 000 euros, d'une suspension du permis de conduire pour cinq ans et de l'immobilisation ou la confiscation du véhicule. 
Les moto-taxis manifestent
Les moto-taxis n'ont pas le droit de stationner sur la voie publique pour attendre un client.  
afp.com/Martin Bureau
Les moto-taxis demandent des emplacements réservés dans les gares et les aéroports, au même titre que les voitures. 
"Si ce décret n'est pas amendé, à partir du 1er avril ce sont 150 collègues qui vont devoir arrêter et pointer au chômage. C'est injuste", a affirmé Daniel Charléry, secrétaire général de la section moto-taxi de l'Unsa. 
"Nous demandons un délai pour discuter, nous sommes prêts à discuter pour amender ce décret. Si rien n'est fait, cela va augmenter la clandestinité", a-t-il ajouté. Il estime à environ 500 le nombre de moto-taxis à Paris.

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Enquête sur un réseau de fraudes chez les taxis: huit chauffeurs en garde à vue à Marseille

MARSEILLE (AP) — Huit chauffeurs de taxi sont en garde à vue depuis lundi à Marseille dans le cadre d'une enquête sur une série de fraudes, menée sur commission rogatoire de la juge d'instruction Karine Molco, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Ils avaient été interpellés lundi matin à leurs domiciles respectifs. La garde à vue des huit mis en cause a été prolongée lundi soir. Ils devaient être déférés au juge lundi soir ou mardi matin.
Une cinquantaine de policiers de la brigade du travail dissimulé de la Sûreté départementale de Marseille ont multiplié ces dernières semaines les surveillances et les filatures, afin de mettre au jour les pratiques très controversées des chauffeurs de taxi de la gare Saint-Charles, en plein centre-ville de Marseille.
Les investigations menées ont permis de révéler un système de fraudes au compteur, de courses truquées, de faux bons de transport, de surfacturations, mais aussi de fraude fiscale et de fausses déclarations aux organismes sociaux.
L'information judiciaire est ouverte notamment pour "abus de confiance". Le parquet de Marseille avait décidé d'ouvrir une enquête en octobre dernier après une série de plaintes émanant de clients. D'autres contrôles menés par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) de Marseille avaient déjà mis au jour en 2010 les pratiques peu orthodoxes des taxis de la gare.
"Plusieurs dizaines de clients ont été victimes de ces méthodes radicales", précise-t-on de source proche de l'enquête. Le maire PS du secteur, Patrick Mennucci, avait lui-même écrit au procureur de la République Jacques Dallest pour s'indigner d'''une situation qui porte gravement atteinte à l'image de marque de la ville de Marseille".
Charles Gilardenghi, président de l'Intersyndicale des taxis des Bouches-du-Rhône, n'a pas exclu "une série de sanctions en cas de passage devant le conseil de discipline, voire de radiations", si l'enquête policière confirmait les faits reprochés. AP

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Les taxis low-cost bientôt à l'arrêt

La compagnie à bas coûts Easy Take, qui transporte des personnes dans Avignon et dans ses environs, a été radiée selon Le Parisien. Elle a déjà confirmé lundi soir avoir perdu une de ses deux licences.


Le guerre des taxis avignonnais touche-t-elle à sa fin ? Selon Le Parisien - Aujourd'hui en France paru ce mardi la compagnie à bas coûts Easy Take a été radiée par la commission d'immatriculation d'Atout France, l'agence de tourisme nationale. Depuis janvier 2010, les vingt véhicules de la société transportent des clients dans Avignon et ses environs, uniquement sur réservation. Pour faire baisser les prix, la compagnie utilise des espaces publicitaires sur les voitures et sur des écrans à l'intérieur. Résultat: des courses parfois deux fois moins chères que celles facturées par les taxis de la ville, ce qui a suscité la grogne des artisans taxis d'Avignon.
Début mars, près de 900 chauffeurs ont ainsi organisé une opération escargot dans le centre-ville d'Avignon pour dénoncer la «concurrence déloyale» d'Easy Take. Les syndicats de taxi accusent la nouvelle compagnie de ne pas respecter la loi en pratiquant la maraude, ce que dément Easy Take. Dans un contexte par ailleurs difficile, la compagnie low-cost serait responsable, selon eux, d'une diminution de 30% de leur activité.
D'après Le Parisien- Aujourd'hui en France, la commission d'immatriculation s'est appuyée sur quatre PV dressés par la police d'Avignon pour retirer la licence de «voitures de tourisme avec chauffeur» à Easy Take. Les Kangoo de la société n'aurait ni le confort ni la signalétique de cette catégorie de véhicules et exercerait en réalité le métier de taxi.La décision devrait être appliquée dès sa parution au Journal officiel. Easy Take indique, de son côté, n'avoir «reçu aucun document officiel» et «ne pas savoir ce qui [lui] est reproché».

Une des deux licences déjà perdue

Déjà, lundi soir, Easy Take a confirmé avoir perdu sa licence de «voitures de tourisme avec chauffeurs» mais indiquait conserver une autre de «transport routier de voyageurs», qui lui permet de transporter au moins deux personnes. Cette activité représente, selon la société, 97% de son chiffre d'affaires. «On va donc s'appuyer sur notre seconde licence et peut-être ne pas transporter de personnes seules pendant une petite période», a déclaré à l'AFP Elsa Rotureau, porte-parole de la société.
La perte de la seconde licence pourrait, cette fois, sonner le glas des ambitions d'Easy Take qui indiquait avoir investi un million d'euros pour se lancer. La Cour d'appel de Nîmes doit par ailleurs rendre sa décision le 19 avril . Le syndicat des artisans taxis du Vaucluse lui a demandé de prononcer la cessation d'activité ou l'interdiction d'exercice d'Easy Take.



LIRE AUSSI :
» Les taxis low cost tentent de percer en France

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GooTaxi

Avantages pour les compagnies de taxi.
  • Réception et traitement automatique de la demande du client.
  • Réception exclusive du Client dans une zone territoriale spécifique.
  • Possibilité de gagner des nouveaux clients et des clients potentiels.
  • Les clients basculent d’une compagnie leader à une autre lorsqu’ils changent de pays.
  • Obtenir des informations et des commentaires des clients concernant la sécurité du taxi.
  • L'innovation, la nouvelle façon pour les clients de commander un taxi.

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lundi 21 mars 2011

EASY TAKE : le système mafieux du low-cost avignonnais

Easy Take, vous connaissez ? Cette société de « voiturage avec chauffeur » qui fait la nique aux taxis avignonnais (qui le méritent bien) et dont les employés sont en grève depuis presque vingt jours ? Nos excellents professionnels du journalisme local ont consacré dernièrement de nombreuses colonnes à ce conflit d’apparence banale qui voit se confronter les patrons de cette entreprise à ses salariés en colère. Ce qu’ont oublié de vous dire ces investigateurs hors-normes, c’est ce que cache réellement cette admirable enseigne subventionnée à vocation « sociale », comme s’en vantent ses gérants, lesquels pratiquent un « patronat » digne des meilleurs négriers du siècle dernier… Pour le dire autrement, chez Easy Take, on encule à sec.

Et « easy », qui plus est, puisque personne ne s’est soucié d’aller un peu plus loin fouiller leurs petites combines d’apprentis mafieux. Pas plus les financeurs, politiques ou administrations, que la presse, qui ne couvre que le versant conflictuel de l’aventure. Bien au contraire : Easy take a bénéficié d’une couverture médiatique impressionnante depuis sa création, se présentant comme de jeunes entrepreneurs audacieux et politiquement corrects. Les chevaliers blancs du low-cost, en somme…

L’art de la subvention et de l’exploitation négrière
Résumons : « Easy Take », c’est au départ, deux affairistes d’opérette qui découvrent un jour un « concept » nouveau : proposer au public avignonnais un mode « alternatif » low-cost de taxitage qui ne dit pas son nom, utilisant pour cela toutes les lacunes de la loi qui régit ce type d’activité. Pour bien faire, ils situent leur siège social en Courtine, profitant ainsi des éxonérations généreuses de l’Etat et des collectivités pour ces zones dites « franches », c’est à dire défiscalisées.

Pour compléter ce système avantageux, et afin de s’assurer d’un maximum de rendement, ils recrutent ciblé : Fins de droit, RSA, mères célibataires, étrangers etc. De quoi leur permettre d’accéder au dispositif CUI (Contrat Unique d’Insertion)* qui leur subventionne 95% des salaires au SMIC et l’exonération des charges. Cela plus une multitude d’avantages fiscaux et financiers divers liés à leur statut de jeune entreprise en zone franche. Ou comment s’assurer de confortables revenus sur le dos de nos contributions fiscales, tout en exploitant leurs employés sans état d’âme, dont les fiches de paye n’excèdent jamais 1070 euros net, versés bien souvent en retard qui plus est…

Plus grave : lesdits employés sont bien loin de travailler les 35 heures du contrat qu’ils ont signé. En réalité, les patrons d’Easy Take, non contents de ne pas débourser de leur poche un seul centime ou presque pour les rémunérer, ont mis au point un système aux petits oignons (mais parfaitement illégal) pour régir le temps dû de leurs esclaves : en fait, les chauffeurs (une quarantaine) sont tenus de travailler 9 à 10 heures par jour, auxquelles il faut rajouter les 2 heures quotidiennes de pause sur site (en Courtine, rappelons-le), ce qui leur fait tout de même une douzaine d’heures de présence, à la disposition entière de la société.

Pour cela, ils ont trouvé une astuce qui croient-ils, leur autorise de considérer les temps d’attente dans le véhicule comme une « astreinte ». Celle-ci est payée 50% du tarif horaire en vigueur, quand les temps effectifs de conduite sont rémunérés à 100%. Résultat : les chauffeurs d’Easy Take travaillent 10 heures pour le prix de 6 ou 7, et le tour est joué !

Ainsi, Quentin**. Ce chauffeur conduit depuis plusieurs mois pour la société. Tenu d’être à disposition d’Easy Take, il n’est pas rare qu’il soit appelé en plein repos hebdomadaire, un dimanche ou un jour férié, pour assurer une course sur la demande pressante de ses chefs. Pour bien sûr toujours le même salaire en fin de mois, qui ne dépasse jamais le SMIC. Il est vrai que ses jours fériés travaillés sont royalement (!) augmentés de 25 euros net. il n’empêche qu’il est corvéable à merci, et si par malheur il ose la ramener, son « capo » Christophe Périconne, officiellement responsable du personnel, en réalité gros bras sans état d’âme et flic en chef du clan, n’hésite pas à le menacer de lui envoyer un « Roumain » pour le remettre au pli. Un des ses collègues insuffisant respiratoire chronique qui se plaignait de sa condition, s’étant même vu intimer froidement de « respirer tant qu’il le pouvait encore »… La classe.

Menaces, intimidations et flicage généralisé
Il est vrai que les « Roumains » et autres ressortissants des pays de l’Est, le clan d’Easy Take connaît bien. L’associé Olivier Michel dirige d’une main de fer (sous le nom de son père André, « cultivateur » et « homme d’affaires » vauclusien) une entreprise sorguaise de fabrication et d’import-export de palettes, XPAL, condamnée par la justice pour emploi frauduleux de travailleurs illégaux, en majorité originaires de l’est de l’Europe, et depuis janvier 2011 en liquidation judicière. Quant à l’autre associé et patron en titre de cette respectable entreprise, Jean Sibade, il dirigeait une boîte de nuit sur la Côte d’Azur avant l’aventure Easy Take. Autant dire que les méthodes expéditives de gestion « experte » du personnel, ils maîtrisent…

La preuve, leur dernière trouvaille : un logiciel « révolutionnaire » qui va permettre à la société de gérer à distance les plannings de ses chauffeurs. Ainsi, ce logiciel coupera t-il automatiquement les moteurs des véhicules, lorsque ceux-ci ne seront pas en course. Une méthode très rationnelle de gestion économique, qui sent toutefois son Big Brother à plein nez. Car pour le faire fonctionner, il faut évidemment le coupler au GPS du véhicule, ce qui est une autre manière de flicage efficace du pauvre employé, destiné à se geler ou étouffer durant ces temps de latence, payés, rappelons-le, à moitié du SMIC horaire…

Déjà, la trentaine d’employées du call-center de la société sont soumises à une surveillance vidéo généralisée. Les opératrices, toutes en situation délicate lors de leur embauche -mères célibataires, fins de droit- n’ont qu’à la fermer et subir le voyeurisme du « capo » : jeter un coup d’oeil à son portable lors du service est immédiatement vu sur les écrans du maton et aussitôt réprimandé. Un exemple parmi tant d’autres de ce flicage digne d’un bagne privé comme en possède l’état de Floride.

En fait, derrière cette arnaque aux subventions, ce déni généralisé de la personne humaine et de ses droits de travailleur, se cachent de dangereux prédateurs dont le seul objectif est de franchiser leur concept « novateur » et le revendre très vite avant d’avoir trop d’ennuis avec la justice. Tout juste comme ils viennent de le faire à Nimes et Montpellier. Un trio d’affairistes sans scrupules qui n’ose guère cependant chasser sur les terres des taxis des grandes villes… Ceux notoirement mafieux pour de vrai comme à Marseille par exemple. Gonflés mais pas téméraires…

Jean-François Bonnaventure

* CUI :1. Le Contrat Unique d’Insertion est une aide financière. Son montant et sa durée sont fixés localement par le Préfet de région, et sont régulièrement réajustés.
Cette aide, versée par l’Agence de Services et de Paiements (ASP : ex-CNASEA), se calcule en fonction d’un pourcentage du SMIC par heure travaillée, dans la limite de la durée légale hebdomadaire de travail. Elle ne peut excéder 95% du SMIC brut pour les embauches en CUI-CAE (sauf dans les Ateliers et Chantiers d’Insertion – structures qui relèvent du domaine réglementé de l’Insertion par l’Activité Economique – où ce montant est porté à 105 %) ;
2. Exonération de charges sociales. Ces exonérations concernent l’ensemble des heures rémunérées, dans la limite du SMIC et de la durée légale du travail (ou la durée conventionnelle si elle est inférieure).

**: le prénom a été changé

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EXCLUSIF. La société de taxis low-cost d’Avignon radiée

Easy Take, cette société Avignonaise qui avait osé briser le monopole des taxis il y a un an, vient d’être radiée. Selon nos informations, la commission d’immatriculation de l’agence touristique de la France (Atout France) a jugé que l’entreprise ne respectait pas la réglementation sur les «véhicules de tourisme avec chauffeur», activité pour laquelle Easy Take avait obtenu une licence.

Ces véhicules de tourisme avec chauffeur, également appelés de «grande remise» sont, en principe, des voitures de place. En clair, des berlines ou des limousines haut de gamme, très confortables, conduites par des chauffeurs en costume. Fréquentes dans les aéroports ou les gares parisiennes, ces «voitures de places», que de riches clients commandent à l’avance pour les attendre à leur descente d’avion ou de train, ne sont pas autorisées à prendre des clients sur la voie publique. Tout l’inverse d’un taxi traditionnel, donc. Sur la foi des PV dressés par les policiers d’Avignon, la commission d’immatriculation estime qu’Easy Take, dont les Kangoo jaunes n’ont rien à voir avec des voitures haut de gamme, pratiquait une concurrence déloyale envers les artisans taxis de la ville. Prononcée ce lundi, la radiation sera effective une fois la décision parue au Journal Officiel. C’est à dire dans les prochains jours, au plus tard.

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Marseille: 7 chauffeurs de taxi arrêtés

Un réseau de chauffeurs "ripoux" de taxis marseillais a été démantelé ce matin par la sûreté départementale des Bouches-du-Rhône, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

Agissant sur commission rogatoire, les hommes de la brigade financière de la sûreté départementale avaient depuis plusieurs mois dans leur collimateur des présumés "ripoux" qui escroquaient systématiquement les clients qu'ils prenaient à la gare Saint-Charles, en pleine centre-ville de Marseille, selon la même source.

Courses truquées, compteurs trafiqués, faux bons de transports, escroqueries au préjudice des organismes sociaux... le dossier des enquêteurs est assez lourd pour avoir mobilisé une cinquantaine de fonctionnaires qui ont arrêté aujourd'hui à l'aube à leur domicile sept chauffeurs de taxi âgés d'une quarantaine d'années. Ils ont ensuite été placés en garde à vue au siège de la brigade financière jusqu'à demain.

"Si les faits sont établis et que des brebis galeuses sont mises en cause, il existe un conseil de discipline des taxis qui se réunit deux fois par an et qui peut prononcer des peines de radiation", a indiqué Charles Gilardenghi, président d'un groupement de taxis et chargé de mission à la mairie de Marseille.

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dimanche 20 mars 2011

Les taxis recrutent deux députés marseillais dans leur guerre contre le low cost

C’est l’un des lobbies les plus anciens et les mieux organisés en France. Du genre de ceux qui, comme le représentant des thoniers Mourad Kahoul, n’ont qu’à décrocher le téléphone pour avoir le préfet au bout du fil. Charles Gilardenghi, celui que le maire de Marseille désigne depuis des lustres – sans élection professionnelle – représentant des taxis, dispose même d’un bureau à l’Hôtel de Ville.

La tout jeune Union des professionnels du transport de personnes, dont nous avions interviewé le président, essaie en vain de rencontrer le ministre des Transports ? Grâce à la Chambre des métiers et de l’artisanat des Bouches-du-Rhône, les taxis ont reçu le soutien de deux députés pour qui le reportage de M6 d’août dernier semble loin Sylvie Andrieux (PS), dont le père était taxi avant d’être sénateur, et Roland Blum (UMP), ce dernier promettant de « monter une délégation pour que vos représentants soient reçus avec nous aux ministères de l’Intérieur, des Transports et du Tourisme pour défendre votre cause. »

La cible de cette opération ? Easy Take, cette société avignonnaise qui s’étend dans le grand Sud, avec des tarifs au forfait bien moins chers. Et au passage si possible Autopartage Provence, cette coopérative soutenue par plusieurs collectivités locales, que Lolo Gilardenghi a dans le collimateur depuis plusieurs mois. Et aurait finalement obtenu des assurances de la mairie de s’occuper du problème, tandis que les principaux concernés, surpris, navrés par cet « amalgame », même si pas trop inquiets, ne sont « au courant de rien ».

Le syndrome Ryanair ?

Pour Easy Take, l’angle d’attaque est simple : le low-cost, un terme que ne récuse pas Johanna Gryczynski, chargée de la comm’ de l’entreprise. « On est dans la mondialisation, dans la déréglementation qui nous menace tous », lance dans La Provence Sylvie Andrieux. Roland Blum fait lui un parallèle avec « les pratiques de Corsica Ferries et de MobyLines contre la SNCM ».

Bref, et même si Sylvie Andrieux nous assure que « ses propos ont été condensés » et qu’elle entendait signifier que « dans le cadre de la mondialisation tous les secteurs sont ouverts à la concurrence et que les taxis ne sont pas contre à condition qu’elle soit équitable », le message de Lolo & co est passé : Easy Take, dont le nom a le bonheur de ressembler à Easy Jet, est une version sur route de Ryanair, avec ses employés au droit irlandais, ses subventions déguisées et ses pseudopodes dans les paradis fiscaux.

Si le PS et l’UMP, , courent désormais les médias pour tenir le même discours sur l’aérien et le maritime, c’est la CGT, alias le « cancer du port » (dixit Blum), qui va être contente… Mais en attendant, Easy Take ne touche pas de subventions, emploie 73 personnes sous convention collective, paie ses impôts et ses charges en France. « On n’a rien délocalisé, tout est sur Avignon, y compris le centre d’appel alors que ce serait bien moins cher par exemple au Maghreb », fait noter Johanna Gryczynski.

Bataille ancestrale

Pour les taxis, une « concurrence déloyale ». Pour les observateurs avisés, comme l’universitaire Richard Darbéra, que nous avions interrogé, une étape de plus dans la guerre que livrent les taxis à la petite remise. La différence : contrairement aux taxis, ils ne peuvent charger des clients qui les hèlent dans la rue ou attendre à des stations, mais doivent faire l’objet d’une commande au préalable. « Pour faire pratiquement la même chose que les taxis, ils n’ont pas les même contraintes que nous : une formation, des contrôles médicaux, des contrôles pour la voiture, des stages tous les 5 ans, un compteur », plaide Jean Agius, président du syndicat des taxis marseillais (Les Verts). Une argumentation reprise par Sylvie Andrieux, qui ajoute que « les chiffres sont là avec une perte de 30% d’activité pour les taxis avignonnais. »

« Pour être chauffeur il faut 2 ans de permis avec tous ses points, un casier vierge, une visite médicale, une carte professionnelle, un brevet de secourisme. Et en internet nous formons nos chauffeurs sur le service, la conduire, les nouvelles technologies comme le GPS. On respecte notre législation », rétorque Johanna Gryczynski.

Une législation qui est justement loin de faciliter les choses. « On n’est pas les premiers, il y a de nombreuses sociétés qui existent sur Paris », assure Johanna Gryczynski, et historiquement et à l’étranger, le transport sur réservation est une activité reconnue. Sauf qu’en réponse à une interpellation d’un sénateur sûrement lui aussi bien travaillé par les taxis, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a estimé que « certains ont contourné la loi » et que « s’il faut de nouveaux textes, ils seront pris. »

L’esprit des lois

Cela ne ferait en effet pas de mal : Easy Take dépend de deux ministères (Tourisme ou Transports) selon le nombre de passagers pris en charge, alors que les taxis dépendent de l’Intérieur. Jean Agius reconnaît également que le fonctionnement de la profession, et notamment les tarifs sont rigides. « Mais c’est la loi qui nous l’impose. Ce ne sont pas les taxis qui choisissent les prix des courses, c’est la préfecture. »

Pour le prix des licences, que les taxis ressortent à la moindre perspective de réforme pour crier à la spoliation, il est plus prudent : « si on se place du côté du vendeur, il veut qu’elles soient les plus cher possible, tandis que l’acheteur veut qu’elles soient le moins cher possible ». Forcément : quand on a fait une belle culbute en voyant le prix de la licence doubler voire tripler en quinze ans, il y a de quoi être vigilant sur la valeur de ce « capital »… Une vision patrimoniale rejetée par Richard Darbera dans une analyse détaillée, y voyant l’expression d’une situation de rente dans laquelle, qui a Paris « constitue en moyenne un quart du prix payé par l’usager ».

Mais quand Sylvie Andrieux explique qu’elle demande juste « que l’on remette les choses à plat. Que chacun vienne avec ses revendications et que l’on voie ce qu’il en est », reste à voir si tout sera sur la table, et de quel côté la balance aura le plus de chance de pencher… Surtout que Lolo l’a dit à La Provence : « ce sera sans doute mon dernier combat et celui-là il est vital je veux le gagner ».

Coup de tonnerre, sans suite, dans le système des taxis, sur Marsactu

« Il n’y a qu’en France que les taxis ont réussi à tuer la concurrence », sur Marsactu

Nos articles sur Ryanair, le low cost, le vrai

Publié dans Polémique | Tags autopartage, Charles Gilardenghi, easy take, marseille, ps, roland blum, sylvie andrieux, taxis, transports, ump

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vendredi 18 mars 2011

Monospaces compacts 7 places : quel est le meilleur ?

Depuis l’avènement du Renault Scénic en 1996, la catégorie des monospaces compacts s’est élargie au fil du temps avec l’apparition d’un très grand nombre d’acteurs. Depuis quelques années, des modèles encore plus accueillants, puisque dotés de sept places, essayent de se faire une petite place au soleil de la catégorie. S’ils ne représentent qu’une partie des ventes totales des monocorps compacts, ils sont les plus polyvalents. Ils  s’affrontent aujourd’hui dans notre grand comparatif : quel sera le gagnant ?


"Les News du Taxi" remercient Caradisiac pour ce comparatif :)
Lire la totalité du comparatif ici

Les taxis low cost, dans l'oeil du cyclone

Les chauffeurs de taxis se plaignent d'une nouvelle concurrence exercée par les véhicules de tourisme avec chauffeur. Le Gouvernement assure qu'il agira.

Pour exercer la profession de taxi, le chauffeur doit être titulaire d'un certificat de capacité professionnelle et d'une autorisation administrative de stationner sur la voie publique. Aujourd'hui, cette profession s'estime victime d'une concurrence déloyale provenant des véhicules de tourisme avec chauffeur (Les voitures avec chauffeur affichent une vignette sur le pare-brise), qui pratiquent des prix bas, d'où leur surnom de "taxis low cost".

Créée pour développer les services touristiques, cette nouvelle catégorie de transporteur, n'est pas autorisée à stationner sur la voie publique dans l'attente du client sauf si elle a été préalablement retenue, contrairement aux taxis, et les voitures doivent répondre à certains critères. "Une étude attentive a été entreprise pour vérifier les caractéristiques des services proposés et des véhicules mis à disposition", explique le ministre de l'Intérieur. "Dans l'esprit du Gouvernement, ils est tout à fait exclu que les taxis aient à souffrir d'une concurrence déloyale", poursuit-il.
Pour aboutir, des contrôles seront menés et si des textes doivent être réformés, ils le seront.

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jeudi 17 mars 2011

Autolib’ : les taxis s’y opposent

Ça démarre mal pour l’Autolib’ parisien. Alors que le service n’est même pas encore lancé, il s’attire déjà les foudres des taxis de la Capitale qui ont manifesté devant la mairie de Paris le 21 février dernier.

Premiers opposants

De par sa nature et son ampleur, un service comme l’Autolib’ ne pouvait pas faire l’unanimité. Le projet nécessite en effet de réquisitionner un certain nombre de places de stationnement alors qu’elles sont déjà limitées dans la capitale. Lors de la présentation officielle, des riverains s’inquiétaient déjà du manque de places de stationnement.

Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris, avait, elle aussi, déjà exprimé ses inquiétudes quant au sort des taxis parisiens avec l’arrivée de cette nouvelle concurrence. Une inquiétude semble-t-il partagée par la profession qui vient de se soulever contre l’arrivée du service d’autopartage.

Concurrence déloyale

Les taxis craignent pour leur chiffre d’affaires et leurs conditions de travail. La Chambre syndicale des artisans du taxi parisien (CSAT) et l'Union nationale des industriels du taxi (Unit) les soutiennent. Cependant, seules quelques dizaines de taxis ont manifesté devant l’Hôtel de ville fin février.

Autolib’, en proposant aux parisiens des voitures en libre-service à toute heure, et avec une grande flexibilité (prise du véhicule à un point, dépôt à un autre), constituerait une concurrence déloyale, puisqu’il serait alors meilleur marché que les services de taxis.

Pas de réduction des emplacements de taxis

Pour appuyer leur démarche, les taxis parisiens ont rédigé une lettre au maire de Paris, Bertrand Delanoë, pour lui faire part de leurs craintes, et de leur sentiment d’être les victimes de la politique de déplacement de la ville. Une politique qui leur impose cette nouvelle concurrence mais complique aussi leur travail avec, par exemple, le projet de fermeture des voies sur berges.

Il est vrai que l’Autolib’ devrait prendre le même chemin que le Vélib’ et ses nombreuses stations en plein air entraînant le développement de bornes de stationnement et de recharge dans les rues de Paris, et rognant donc un peu plus sur le faible nombre de places de stationnements disponibles.

Ainsi, les taxis craignent qu’on empiète en plus sur leurs emplacements. Pour le moment, le maire de Paris leur assure que l'arrivée de l’Autolib’ ne réduira pas leur nombre d’emplacement… L’avenir nous le dira.

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